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Un règlement voté et dont certaines dispositions sont difficilement applicables aux usagers. Demande des élus/direction d'aller à l'encontre de certaines dispositions du règlement sans pour autant le modifier.

ex médécin territorial

Sandrine Chargée de projets

Recevoir des commandes à 22h avec comme intitulé "TTU, commande avant 9h". On nous demande de sacrifier notre santé et notre vie personnelle pour des dossiers ministre qui ne sont pas lus / ou qui ne sont pas utilisés car les ministres annulent leurs interventions à la dernière minute.

Chargée de mission au bout du rouleau

Anne, resp. de service (grosse collectivité)

Je suis en situation de travailleur handicapé suite à des problèmes de santé (pathologie chronique) et un arrêt prolongé. Mon retour s'est fait avec difficulté, perte de salaire dû à une mauvaise volonté du système. J'ai fait la demande de reprise de nombreux mois avant la date du terme de mon congé longue durée et la DRH n'a eu aucun contact avec moi pendant de longs mois. Cela a duré 1 an. Au final et après menaces de saisir les syndicats, on m'a proposé un poste. Heureusement je suis tombée avec un encadrant bienveillant qui a su me motiver, me rassurer et me faire confiance. Malheureusement il est parti en retraite. Aujourd'hui une grosse réorganisation touche ma direction et ce projet a débuté pendant cette période difficile de confinement. Isolés, nous avons subis ces changements. A aucun moment la hiérarchie n'a pris connaissance de l'état psychologique de ses agents. Aujourd'hui certains d'entre nous se retrouvent confrontés à devoir postuler sur leur propre poste, envisager un départ, un gros point d'interrogation sur ses futures missions ou encore n'a aucune idée de ce que son poste va devenir. Je travaille depuis 34 ans. Je suis adjoint administratif et donc toujours catégorie C. Je suis frustrée et démotivée. Je suis depuis ma reprise, à 3 jours télétravaillés sur avis médical. Aujourd'hui à 5 jours télétravaillés pour raison sanitaire et honnêtement, je n'ai aucune envie de revenir à du présentiel. J'appréhende et j'angoisse à l'idée de revenir sur site. Même si j'ai d'excellents rapports avec mes collègues et supérieurs, je ne suis pas considérée. Un exemple simple. Mon collègue et supérieur direct s'absente(CA, RTT,etc). Il ne m'en informe pas. Il note un message d'absence en précisant de contacter son supérieur direct et pas moi. Alors que je suis son assistante de direction. Je suis peut-être de la vielle école. Mais cela me choque. merci pour votre écoute.

une agent au service de sa collectivité

Sylvie adjoint administratif

Etre soumis à des fusions restructurations successives sans faire participer les fonctionnaires alors qu'ils ont plein d'idées et sans avoir même digéré la précédente réorganisation. Avoir une première instruction sur la possibilité de s'organiser localement puis une seconde en disant il y a un seul modèle et le voilà. Sans parler de politiques sociales qui ne visent pas à éradiquer mais ,dans le meilleur des cas, à compenser les inegalites

Social exploreur

La tendance de plus en plus prégnante à évaluer nos missions en termes de coûts plutôt qu’à l’aune de leur adéquation avec les besoins de nos concitoyens.

Julo, agent territorial

je n'ai plus vraiment voix au chapitre, puisque je suis à la retraite depuis 2 mois. Cependant les derniers mois furent très lourds à supporter. La fusion des 2 départements alsaciens, avec l'annexion de fait du Haut-Rhin par le Bas-Rhin est une catastrophe. Le service de lecture publique des Haut-Rhinois est en train d'être détruit. Organigramme illisible, usines à gaz multiples et abandon total de la majorité des lecteurs du département, effectifs réduits au minimum etc. Que sont devenues nos missions ? des tableaux excel.

ZORN (pseudo)

Il y a une quinzaine d'années quand on nous a demandé de renseigner les indicateurs budgétaires qui ne correspondaient pas à nos missions sans explication et surtout sans retour d'expérience j'ai compris qu'on nous demandait désormais de passer plus de temps à justifier ce qu'on fait plutot que de servir l'usager.

Alexis formateur

Ne plus pouvoir travailler pour le public car j'ai de plus en plus de managers, qui se contredisent, qui n'ont pas les moyens d'agir. Je reviens après 19 mois d'arrêt mon ordinateur à été mis au rébus, sans sauvegarde de mon travail depuis 15 ans ....

Soutenir des projets qui n'ont pas de sens pour des raisons électorales, ne pas soutenir des projets qui ont du sens pour les mêmes raisons. Confier des objectifs ultra ambitieux sans moyens.

Chargée de mission Fonction Publique territoriale

Annabelle, inspecteur

Par exemple en ce moment je n’enseigne pas je passe ma vie à piloter des séances sur des plateformes pour faire saisir aux élèves leurs vœux d’orientation, leur faire passer l’ASSR, la certification PIX, les « coacher » pour leur oral de brevet. Mon métier est défiguré. Je n’ai pas les moyens d’enseigner et en classe la connexion internet dysfonctionne un cours sur 2 et comme il y a un virus dans l’ordinateur je ne peux même pas utiliser ma clé USB pour projeter aux élèves mes documents de cours. Mes conditions de travail sont kafkaïennes. Les élèves sont perdus car on nous met en situation de les abandonner. Je suis devenue l’exécutante de « missions » qui n’ont rien à voir avec le métier que j’ai choisi.

Pas de nom ni pseudo. Enseignante Lettres Modernes collège ds les Hauts de Seine

Professeur d'anglais en lycée, on m'impose de faire cours à 35 élèves par classe en donnant la priorité à l'interaction orale... Déjà impossible à tenir en temps normal, cette injonction devient complètement délirante sous covid (masque, distanciel...). Ce n'est qu'un petit exemple.

Isabelle, professeur d'anglais

Un cas très fréquent dans mon travail : l'Etat doit sans cesse faire des "plans" pour l'aider à objectiver et cadrer ses actions. Ces plans, qui sont souvent très intéressants, prennent énormément de temps à réaliser. Ils demandent une forte concertation des acteurs locaux et compétents, et nécessitent un investissement humain fort. Les services de l'Etat sont donc souvent très mobilisés pour faire des plans. Or, une fois ceux ci validés et publiés, il n'y a pas de service après vente de l'Etat. Quasiment aucune ressource humaine n'est ciblée pour faire de la communication, de l'appui auprès des acteurs pour décliner les plans. L'objectif c'était de faire le plan. Une fois celui-ci réalisé, et après avoir demandé une ressource humaine importante, l'Etat passe à autre chose sans vraiment se donner les moyens de sa mise en application.

Une fonctionnaire débutante

Le résultat de jeux d'acteurs conduisant à être "fort avec les faibles et faible avec les forts", notamment au regard du droit (droit de l'environnement)

Cadre supérieur des ministères de l'écologie et des territoires

Je suis responsable d'un service dans les services déconcentrés de l'Etat. La hiérarchie nationale et locale me demande à la fois de m'investir sur les enjeux stratégiques de long terme, de ne pas contrarier les intérêts économiques en place, de répondre présent sur les sollicitations ponctuelles parasites même si ils savent très bien qu'elles n'apportent rien sur le long terme mais "il faut montrer qu'on est présents sur le sujet", tout en adhérant sans discuter à l'objectif général de réduction des effectifs. être incapable de dire stop aux nouvelles missions sans intérêt qui empêchent d'avancer sur les sujets de fond (qui sont inscrits dans la loi ! ce n'est pas moi qui dit qu'ils sont prioritaires !) et "en même temps" refuser de remettre en cause le dogme de l'austérité, c'est insensé.

X, responsable de service environnement

Enbaucher un bureau d etudes privé avec des montants enormes pour un resultat nul (qualité mediocre, non reproductible). L etude a été refaite par la suite par des fonctionnaires.

Chargée d etudes

Théoriquement au serrvice de l'environnement

Faire des propositions de nouveaux projets à l'automne et avoir à proposer de nouvelles sources d'économies 6 mois plus tard.

Un fonctionnaire territorial

Agent des services supports

Produire des écrits qui ne correspondent pas à la réalité, mais l'embellissent, pour rester "politiquement" correct.

Attachée déphasée

Je suis secrétaire médicale et j'aime faire l'interface entre les patients et le service, retranscrire une information de l'extérieur vers l'intérieur et vice versa, comprendre pour faire comprendre. J'en arrive au constat que cette mission est complètement négligée alors qu'elle me semble essentielle. Hier par exemple, la cheffe de service et la médecin responsable de mon unité me demandent de réduire le temps passer au téléphone en renvoyant les personnes sur une adresse mail qui renverrait un message automatique à chaque envoi pour donner toutes les réponses courantes ou précisions, documents nécessaire pour une prise de RDV, réorientation en cas d'erreur d'adressage, etc. Or, chaque patient à son propre niveau de communication et de compréhension, et identifier cela chez une personne ne peut être fait soit par un humain à l'écoute soit par un algorithme très très très puissant mais je n'y crois pas. Cela permet de donner un accès égal au soin à chacun et un accès au service du patient adapté et serein, une prise en charge efficace. Faute de personnel suffisant ou correctement formé/sensibilisé (travailler en conscience est dangereux), nous perdons à mon sens une efficacité irremplaçable. Au lieu de ça, on m'interrompt fréquemment dans mes tâches (plutôt les médecins faut bien l'avouer) comme une envie pressante pour des demandes techniques qui ne sont pas de mon ressort au lieu de chercher soi-même une réponse ou de la chercher là où il faut, au moins d'y réfléchir au préalable. Je m'arrête là mais je me sens mûre pour réfléchir et formuler avec vous.

je vous fais confiance, moi c'est Valentine.

Florence cadre de santé

pediatre en reanimation neonatale

Le manque d'effectif à l'hôpital est chronique. Nous n'arrivons plus à faire correctement notre travail. Nous en souffrons car nous n'avons le temps que pour les actes techniques qui s'enchainent. Où est passé l'Humain? Sans temps consacré au relationnel, à l'accompagnement bienveillant, nous perdons le sens de ce pourquoi nous avons choisi de faire ce métier.

Christine - Cadre de santé en Gérontologie

L’accueil d’un patient qui va vraisemblablement mal mais que malheureusement je ne peux ni orienter ni recevoir de nouveau. « Bonjour monsieur, au revoir monsieur ». C’est absurde…

Charlotte, psychologue

Uniquement ma fonction : masseur kinésithérapeute PACA

Le temps perdu a optimiser des indicateurs dont tout le monde sait parfaitement qu’ils ont été construit pour ne pas refléter la réalité de la situation mais l’image que l’État voulait en donner.

Agent de direction Sécurité sociale

une hiérarchie en millefeuilles, du reporting de plus en plus fréquent de données quantitatives pour justifier notre action, l'impression d'être plus focalisée sur cela que sur la qualité du service rendu et l'usager.

Dès ma première expérience professionnelle, j'ai été confronté à l'impossibilité de recruter des gens pour cause du plafond d'emplois, et à la nécessité de faire appel à des prestataires extérieurs qui coûtaient un bras à la puissance publique. Le verrou n'était même pas financier, il était idéologique et il contribuait à une aggravation des déficits publics.
Cela m'est arrivé plus récemment dans le champ de la santé, où l'on sait qu'investir dans la prévention est intéressant et nous fera faire des économies, mais qu'à court terme cela nécessite d'arrêter de serrer les boulons... Et qu'on refuse de le faire. Ici encore, on marche sur la tête.

Justin, "haut" fonctionnaire dans le champ social

J'ai travaillé dans mon ministère sur des questions environnementales qui étaient dans mon portefeuille, mais où Bercy avait le lead. Après avoir réfléchi longuement à comment faire avancer la cause environnementale sur le sujet, j'ai fini par me rendre compte que la hiérarchie de Bercy ne souhaitait pas partager le sujet avec mon ministère et qu'obtenir des informations de leur part qui me permettraient de travailler et d'affiner la réflexion serait long et douloureux, voire impossible. Tout le travail que j'avais fait était donc plus ou moins perdu, car on ne pouvait pas se parler en inter-ministériel, chacun bataillant pour avoir le "leadership" sur ses sujets.

Nathanaëlle, contrôleuse de gestion externe

Inadéquation entre les missions attribuées et leurs attentes et la réalité du public concerné. Absence d'ambition notamment culturelle et humaine. Une dimension utilitaire et " petite". Absence de sens véritable de certaines demandes qui sont artificielles et n'apportent pas véritablement au public .

Prénom . Fonction .

En fait notre agent chef nous demande régulièrement d'effectuer des missions qui n'ont à nos yeux aucuns sens ni besoin, il ne sais pas du tout organiser nos plannings surtout lorsqu'il s'agit de remplacer des collègues, nous en avons tous marre de devoir supporter ses humeurs et ses menaces !

les demandes contradictoires de la hierarchie qui dans le meme mois exigent des livrables avec des conclusions opposées... le sentiment de ne servir qu'à aider la hiérarchie à remplir ses objectifs salariaux et à être en 1er plan pour répondre au public/usagers et à justifier des décisions inexplicables, le sentiment de s'échiner pour rien

santé support

L'autonomisation financière de chaque service conduit à ne plus travailler dans un collectif "collectivité territoriale". On nous demande de ne pas perdre trop d'argent alors que les décisions publiques empêchent de faire rentrer un peu d'argent ; on ne choisit plus l'intérêt collectif de tous et toutes les usager.e.s, on choisit celles et ceux qui ont du pognons (je suis MNS) et certaines activités rentables. On refuse de faire avancer des enjeux sociaux sur les tarifications, la natation scolaire est biaisé par la façon dont on nous demande de travailler (se sauver au lieu d'apprendre à nager).
Dans les processus décisonnels, on est passé d'un truc hyper pyramidal à un faux truc "on est tous copains", on fait des réunions ensemble mais ou on ne peut pas vraiment discuter, prendre le temps de réfléchir. Au final c'est pire.
L'instauration des primes au mérites (CIA) instaure dans ma collectivité un esprit de jalousie entre individu, entre services
environ 150 agents ETP dans ma collectivités, 65 départs en 4 ans (certes des CDD non renouvelés), des gens en dispo -alors que fonctionnaire !- sans rien derrière pour se protéger; une pression managériale (comme ils disent) de pire en pire ; les petits et grands chefs se couvrent les uns les autres ; des élus qui ne s'intéressent plus à nous mais en vrai (pas histoire de passer et dire bonjour) ; argent-pognon-efficacité-immédiateté-etc
Beaucoup de collègues précaires ; la peur de s'engager, le désintérêt de beaucoup de collègue disparaît (on vient au taf, on repart après avoir faire ses heures) : du turbin sans conscience ; une relation qui se distant plus ou moins vite avec les usager.e.s

Laurent Beaumont MNS

Ingénieur anonyme

Quand on lit les rapports de la cour des comptes dans lesquels est remise en cause la qualité des services fournis alors que les agents, en sous-effectifs et privés de moyen s'investissent dans le même temps pour accompagner les entreprises en difficultés du fait de la pandémie.

La sélection des étudiants via parcours sup où l'examen d'un dossier doit être rapide du fait du nombre élevé de candidature. Peu de temps à consacrer donc survol des documents fournis, certains n'étant même pas examinés.

Lebanon gestionnaire scolarité

Je suis affectée sur un poste où l'on nous demande d'orienter les personnes en difficulté vers le libéral car il n'y a plus assez de possibilité de soin.

GUIL infirmière

Perte de sens due à la fixation d'objectifs chiffrés qui limitent la possibilité de remplir une mission de service publique de qualité

J'ai été affecté à une unité d' évaluation avec une fiche de poste pour une unité d' accompagnement. Mon métier est d' accompagner

Ma fonction Educateur de jeunes enfants

Bakou. Éducateur

devoir faire l'analyse financière du budget d'une association quand on sait que cela ne sera pas regardé lors du renouvellement de sa subvention (un exemple parmi d'autres...)

médecin radiologue

Il y a quelques années j'ai passé 4 ans (détachement) en Afrique de l'Ouest en tant que conseiller technique en gestion locale et décentralisation.
A ma réintégration au conseil général, j'ai mesuré l'écart entre l'inventivité de mes collègues africains pour livrer des services de qualité auprès des populations avec très peu de moyens et la débauche de moyens attribués au management au cg, alors qu'une grande partie de ceux-ci eussent pu être utilement ré-aiguillée vers les services rendus auprès de la population.
J'ai pris ma retraite dès que j'ai pu en 2012

J. Lees (ancien contrôleur de gestion entre autres métiers de la FPT)

"Ce projet je n'y crois pas je sais déjà que c'est perdu !" Plus vraiment envie de m'engager dans des projets ou groupe de travail (impulsés par intérêt personnel et qui de mon point de vue manquent de sens). Plus d'esprit collectif.

professeur des écoles

Je travaille dans une DDT(M) sur l'urbanisme opérationnel (permis de construire, etc ...) Nous portons les politiques publiques prioritaires et notamment la gestion économe de l'espace. Elus et techniciens sont tous d'accord pour faire du développement durable mais .... chez les autres. Trop souvent nos projets de refus de constructions sont censurés, par les élus qui ont pourtant élaboré PLU(I) et autres documents d'urbanisme. Trop souvent le corps préfectoral cède aux élus et ne fait pas intervenir la justice administrative. Nous nous battons contre des choses bien plus grandes que nous avec pour seule boussole le sens de l'intérêt général ou du service public. C'est quasiment un combat de Don Quichotte.
Le double discours des politiques qui d'un côté se veulent vertueux et de l'autre veulent faire ce qu'ils veulent, fait disjoncter les techniciens (nous). Comment pourrait-il en être autrement ?

Michel, responsable bureau ADS en DDT(M)

Une région trop grande

L'abandon des sites de Poitiers et Limoges, dont les cadres sont partis, et le peu d'opportunités d'évolution sur ces sites.

Florence Aide -Soignante

plombier dépanneur pour une collectivité territoriale, ne plus intervenir pour des réparations dans d'anciens logements de fonction appartenant a la ville mais occupés par une association hébergeant des demandeurs d'asiles... la travailleusesociale en charge des demandeurs d'asile plutot que de faire appel a nos services (les services techniques de la ville propriétaire) devait faire appel a des entreprises privés...

Au moment où les horaires de matières comme le français, maths, anglais ont été réduits et encore plus quand les groupes de soutien ne peuvent plus avoir lieu. Et aussi quand je passe mon temps à du secrétariat au détriment de ma mission première.

Sophie, enseignante.

On a changé le management des services similaires à celui où j'étais dans toute la France pour qu'une personne, une seule, puisse rejoindre un poste proche de la commune dont il voulait devenir Maire. J'en ai fais les frais. PS: il était franc-maçon...

Travaillant dans la territoriale, j'ai trop souvent l'impression de servir la communication politique de l'exécutif en place plutôt que l'intérêt générale

Clément - chargé de projet dans une collectivité locale

Il y a plusieurs moments, plusieurs expériences.
Lorsque j'ai vu des DGA faire la politique de la collectivité à la place des élus.
Lorsque les élus sont indifférents à la gestion de l'administration qu'ils sont censés diriger.
Lorsque l'on mobilise les équipes pendants des semaines sur des projets, des programmes et des notes et que tout cela est "oublié", sans explication.

Attaché territorial, 12 ans de service public.

Analyser un petit dysfonctionnement alors que c'est toute une machine qui a des ratées, et que le manque de moyens est une cause de nombreux échecs

Mina attachée territoriale finances

Envoyer des patients âgés et fragiles à des consultations "physiques" en pleine épidémie de Covid 19 en cumulant les coûts...
Mettre l'équipe et une collègue en difficulté en la changeant de service contre sa volonté dans un but de professionnalisation sans qu'elle soit doublée...

Edith, Infirmière

Jeune enseignant

vouloir tout évaluer, mesurer, au travers notamment d'actions qui ne répondent pas à la somme d'intérêts particuliers (qui fondent pourtant aussi l'intérêt collectif) et qui s'éloignent au final du "service au public" à force de ne retenir que le + petit dénominateur d'intérêt commun (sinon c'est trop compliqué de mener une action collective!)

BJ, inspecteur du travail

Quand ce qui intéresse la direction du Pôle solidarité du département est d’afficher des chiffres de dépistages faits à moitié sans s’intéresser aux problèmes de prise en charge des enfants qui dépistés auront besoin d’entré suivis et adressés!

Myriam sage-femme

un sentiment général ou tout va de travers.les agents ne sont pas écoutés.on embauche sans se préoccuper si la personne est compétente ...les fiches de poste sont faites en dépit du bon sens..sans rapport avec les besoins du service…..

Un manque d’implication de la hiérarchie qui fait qu'on n'avance pas. Des affaires sont transmises avec 6, 12 mois de retard, (mails même pas ouverts par la hiérarchie) et on passe pour des incapables. Des entreprises a qui l'on passe tout, et cela devient quasi impossible d'obtenir du bon travail etc. Des bordereaux de prix tellement élevés avec des étrangetés mais "on ne peut rien y faire" etc

Fabrice, technicien

Les questionnaires multiples et variés ; les évaluations permanentes ; le baratin de la démagogie participative associé à des pratiques autoritaires.

Enseignant-chercheur

soigner dans les couloirs des patients de plus en plus fragiles,des personnels qui ne se posent plus la question du bien fondé de nos pratiques et la mise en danger de nos valeurs qui en découle

michel aide soignant aux urgences

Cadre de santé

au moment de réorganiser notre service,l'impression que les créations de postes d'encadrants n'étaient pas faites pour répondre à un besoin selon l'activité mais pour permettre à certains agents d'obtenir des primes supplémentaires

Isa33 gestionnaire

J'ai l'impression, depuis longtemps, qu'il n'y a plus de "pilote dans l'avion", manque de pilotage à long terme, on navigue au doigt mouillé, au coup par coup, selon le préfet du moment... hiérarchie en perte de compétences et de crédibilité, perte du "collectif", etc...

"agent de la fonction publique en souffrance"

Aprè-s 20 ans dans un service et meme lieu d'accueil du public en difficulté d'accés à l'emploi et à la formation j'intègre un nouveau lieu , un centre social en milieu rural qui a coûte une fortune en travaux . L'idée de départ est plutôt pertinente. Sauf qu 'a aucun moment j'ai été associé au contenu et au fonctionnement de la nouvelle structure en préparation depuis près de 4 ans. A tel point que nous mettons en place une maison France services avec 2 personnes à temps complet et que sur la partie de l'opérateur Pole emploi nous allons maintenant être 3 personnes à pouvoir accompagner et répondre au public sur cette thématique. Pas d'anticipation, aucune préparation, aucune collaboration avec pole emploi, aucune rencontre. Sachant que dans une journée j'accueillait maximum 6 personnes sur des questions directement liées à pole emploi. Nous ne savons pas qui va faire quoi .. C'est assez incroyable de voir que des dispositifs de l'état viennent complexifier des services qui fonctionnaient plutot très correctement . Dans quelques jours je vais vraiment m'ennuyer au travail parce que nous serons trop d'agents à travailler sur la meme thématique et que nous avons une population qui ne pourra toujours pas se déplacer pour utiliser ces nouveaux services.Une des problématiques de mon territoire
rural étant l'accès à une mobilité ...

Charly , conseiller emploi dans un EPCI en Bretagne

C'est quand notre direction m'a humilié devant mes collègues. Quand un flou est entretenu pour pouvoir faire ce que certains veulent. Il faut arrêter de mettre des chercheurs a la direction des laboratoires, ce n'est pas leurs métier et cela démotive tous le monde. Certains s'en sorte évidement mieux que d'autre, mais il ne faut pas que se soit la règle sur dans les labos où il y a surtout des ITAs. Nous courons à notre perte.

Je viens de quitter un emploi fonctionnel au plus proche des élus avec un sentiment amer de désillusion.. et de lassitude de chercher à appliquer des décisions prises avec une vision à très très court terme alors même que leurs conséquences à moyen et long terme sont souvent désastreuses. La campagne électorale suivante est devenue la seule échéance considérée. J'ai de plus en plus ce sentiment de course permanente où personne ne prend le temps de se poser pour tirer profit des expériences alors même que de nombreux enseignements en émergent. Et j'ai régulièrement l'impression que l'administration, ses règles, ses procédures, garde-fous du politique sont perçus comme des empêcheurs de tourner en rond alors même que nous constituons l'armature du projet politique, le rempart contre la sortie de route… trop souvent l'annonce politique vient avant l'examen de la faisabilité (juridique, budgétaire, calendaire…).

Sandrine, attachée principale en collectivité territoriale

Difficile à raconter par écrit. Principalement, travail dans une structure de l'Etat dont l'activité relève principalement du parasitisme de l'action publique et réorganisation qui a fait que mon service, qui avait une véritable activité, à été ravalé au même parasitisme que le reste de ma DG.

#servir-sans-s'asservir

Je suis chercheur. Ce qui n'a pas de sens c'est que la recherche aujourd'hui n'est pas soutenue ou valorisée pour sa qualité et son intérêt pour la communauté.

Chercheur en médecine

Je suis psychologue, dans une école qui montre du doigt toute "anormalité" et qui ne fait pas des différences une richesse. Le décalage entre ce que nous savons des conditions qui favorisent le développement de l'enfant et l'organisation de l'école est frappant. Je m'occupe aussi de l'orientation, gare de triage vers une insertion pro déterminée par l'organisation économique et non pas pour l'intérêt général. L'organisation du travail manque de sens, nous aurions intérêt à discuter Orientation et citoyenneté mais les questions d'orientation se limitent à de la gestion de flux.

'@delphine_riccio PsyEN

Les dirrctives changent à chaque ministre, voire plus soyvent, les paperasses inutiles s'accumulent, on passe pkus de temps à kes remplir qu'à s'occuper des fondamentaux de notre mission.

Réforme du collège: l'administration n'a aucune idée du fonctionnement du terrain. Les décisions sont hors-sol.

Quand on me demande de participer à des projets à plusieurs millions d'euros, destinés à améliorer les services aux usagers, et que je suis engluée dans des réunions pas gérées, sans vision d'ensemble, et à ne produire que des aménagements à la marge de l'existant, qu'on maquille pour faire croire qu'on atteint les objectifs.

Valentine, enseignante-chercheuse à l'université

Quand la médiocrité est préférée à la recherche de résultats concrets pour les citoyens, parce qu’elle fait moins de vagues, ou parce que « tu comprends il est énarque et/ou grand corps »

Quasi quotidiennement, nous passons plus de temps à faire des réunions, traiter des mails, gérer l’intendance, régler des micro sujets à tous les niveaux, gérer la pénurie, suppléer le manque de moyens ou de structuration adaptée, plutôt qu’à changer réellement les choses, réfléchir, anticiper, prendre en charge l’essentiel, adopter une posture ouverte, circonstanciée, tournée vers la compréhension du besoin de l’autre...

Émilie, cadre territoriale

Je suis en doctorat en psychologie et suis financée par l'université. Mon travail porte sur l'organisation du travail d'équipe dans les institutions. Que ce soit à l'université ou bien dans le champ pénal, social, médical ou psychiatrique qui dépendent du service public, les professionnels exercent des métiers fondamentaux : enseigner, soigner, accompagner, éduquer, réinserer. Malgré ma petite ancienneté je vois à quel point ces personnes qui s'impliquent pleinement dans leurs missions font en permanence face à des consignes absurdes, une baisse de personnel qui les épuisent et peuvent même les dégoûter de leur métier. Que se passera-t-il si ces personnes arrêtent d'exercer, tandis que la situation économique et sociale se dégrade, et qu'on a besoin plus que jamais d'enseignement, de soin, de pensée, d'éducation, d'accompagnement vers le monde de demain? Un système public maltraitant ne peut rendre ses agents à terme que maltraitants envers les usagers.

psycho6, contractuelle

le recrutement (par concours) de collègues qui se retrouvent seuls dans des services. se soumettre aux règles de la concurrence alors que nous sommes un établissement public.

Jeunesse et sport !

Objectifs flous et ou uniquement financiers, manque de planification et de vision à moyen/long terme, déni du manque de moyens nécessaires pour atteindre un but, trop fréquents changements de cap ne permettant pas d'atteindre une efficacité de terrain, manque de respect des limites agents et report des carences d'organisation sur les personnels...

Les tâches administratives de contrôle de nos activités deviennent dévorantes et nuisent gravement à notre action

Yann, ingénieur

Le sentiment de ne travailler qu'au service d'une stratégie de pure communication politique : lorsque le politique demande à l'administration de faire quelque chose qui ne se justifie par rien d'autre que de la communication politicienne, et ne répond pas a aucun besoin au service de l'intérêt général. Au final cela peut même créer de vrais problèmes ou fait naître des risques...

Décisions médiocres prises à un niveau auquel on n’a pas connaissance ni conscience de l’ensemble des enjeux de la matière

Anna, Cheffe de section d’un service juridique