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Chasse au gaspi

Du choc pétrolier aux légumes moches

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Un peu d'histoire

Dans les années 1970, la France, frappée coup sur coup par deux chocs pétroliers, en avait fait une véritable obsession. Au travail, à la maison ou au volant, nous étions invités à traquer la moindre dépense d'énergie superflue.

Peu à peu, les Français ont appris à ne plus laisser les appareils électriques en veille (10 % d'économies sur la facture d'électricité), à régler la molette du chauffage (chaque degré supplémentaire augmente la consommation d'environ 9 %), à ne pas abuser de la climatisation,voire à laisser la voiture au garage...

Mais entre les années 1970 et aujourd'hui, une nouvelle priorité est apparue. Il s'agit aussi maintenant de lutter contre la pollution et de diminuer les gaz à effet de serre (CO2 principalement) qui détraquent le climat.

L’instrument principal de cette politique de sensibilisation sera l’Agence pour les économies d’énergie (AEE), une agence gouvernementale créée en 1974 avec la mission de promouvoir les économies d’énergie auprès du public. L’AEE va réaliser entre 1974 et 1982 de très nombreuses campagnes de communication pour promouvoir les économies d’énergie dans le pays. Le slogan « En France on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » ou la campagne de communication « Chasse au gaspi » par exemple sont à inscrire à l’actif de l’équipe de l’AEE.

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Une journée nationale

Pour la première fois en France, une journée nationale a été instaurée ce mercredi 16 octobre par le Ministre délégué en charge de l’Agroalimentaire Guillaume Garot. « En France, plus de sept millions de tonnes de déchets alimentaires sont jetés tout au long de la chaîne alimentaire » rappelle-t-il sur le site dédié à l’opération. De décembre 2012 à juin 2013 il a animé plusieurs ateliers « dans le but d’élaborer un pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire et de construire une véritable politique publique dans ce domaine » déclare-t-il en expliquant que le pacte lancé le 14 juin 2013 a pour objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici juin 2025. Il constitue un engagement des différents acteurs de la chaîne alimentaire pour réduire ce gaspillage.

Parmi les engagements décidés, cette journée du 16 octobre est destinée à « faire connaître l’ensemble des initiatives locales de lutte contre le gaspillage alimentaire ». Il y en a un peu partout en France, par exemple à Paris est organisé, Place de la République, « un événement festif et populaire, ouvert à tous » .

https://www.lemonde.fr/blog/alternatives/2013/10/16/ce-mercredi-cest-chasse-au-gaspi/

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10 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année en France

A la maison, 29 kilos d’aliments par habitant finissent chaque année à la poubelle en France, selon l’Ademe. Mais ce n’est qu’une petite partie de ce qu’on pourrait éviter.

Le gaspillage alimentaire – entendu comme tous les aliments consommables par l’être humain qui sont donnés aux animaux, compostés, méthanisés, ou purement et simplement jetés à la poubelle – survient à toutes les étapes de la chaîne. En tout, ce sont en fait 155 kg par habitant et par an qui sont gaspillés. Cela représente quelque 10 millions de tonnes chaque année, et 16 milliards d’euros. Pour le réduire, des mesures ont été adoptées.

Ainsi, depuis 2016, la loi Garot interdit à la grande distribution de détruire les invendus consommables, et lui impose des conventions de dons alimentaires avec des associations. En 2018, la loi EGalim a étendu ces dispositions à la restauration collective privée. Paradoxalement pourtant, on manque toujours d’outils permettant une mesure quantitative rigoureuse du phénomène dans le temps.

L’Ademe a rendu fin 2019 un rapport sur les indicateurs dans lequel elle propose une méthodologie pour assurer un suivi plus régulier au niveau national.

https://www.alternatives-economiques.fr/chasse-gaspi/00094641

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Loi climat : en France, la vente en vrac fait son grand retour

Selon des membres de la Convention citoyenne pour le climat, le projet de loi Climat et Résilience de la ministre de la Transition écologique, qui sera examiné en séance plénière à l’Assemblée nationale à partir de lundi, n’est pas assez ambitieux. Même si la vente en vrac est plébiscitée.

La chasse au gaspi, un slogan qui n'a pas vieilli et qui résonne encore. Car la lutte contre le gaspillage et l'économie circulaire, reste un enjeu environnemental, mais aussi économique.

En 2019, Emmanuel Macron a souhaité faire participer les citoyens à une Convention Citoyenne pour le Climat (CCC), cette dernière ayant pour objectif de réfléchir à des mesures afin de faire baisser de 40% les émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici 2030. Le Président de la République avait accepté, le 29 juin 2020, la majorité des 146 propositions sauf 3.

Dimanche partout en France, des milliers de personnes sensibles à l'écologie ont manifesté et ont été rejointes par des dizaines d’ONG, syndicats et partis pour dénoncer le «manque d’ambition» du projet de loi «climat et résilience», censé traduire une bonne partie des propositions de la Convention citoyenne pour le climat.

Car avec le projet de loi climat et résilience, le Gouvernement propose de compléter trois dispositions de la loi anti‑gaspillage pour une économie circulaire (Agec) : une extension de la consigne à certains emballages en verre réutilisables ; un objectif de développement de la vente en vrac ; et l'obligation de mise à disposition de pièces détachées pour de nouvelles catégories de produits.

https://www.ledauphine.com/environnement/2021/03/29/loi-climat-en-france-la-vente-en-vrac-fait-son-grand-retour

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Strasbourg : une association récupère des fruits et légumes moches pour lutter contre le gaspillage

Les Retoqués est une association strasbourgeoise créée le 1er juillet 2020 et dont l’ambition est de récupérer des fruits et légumes moches auprès de maraîchers bio locaux, afin de les transformer en conserves qui seront mises en vente, à partir de cette année, via des distributeurs partenaires, en circuit-court.

Consommation responsable

« On veut faire changer le regard du consommateur sur ce qui est un peu abîmé, un peu tordu et qui n’est pas comme ce qu’on nous a appris à acheter », résume la secrétaire de l’association, Claire Guerder. L’initiative s’inscrit dans une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire, et de juste rémunération du producteur.

Confiture de potimarron-vanille-orange

En 2021, l’association ambitionne de produire 3 000 bocaux. Dans cette optique, elle devrait lancer prochainement un crowdfunding afin de financer la mise en production : achat des contenants, des consommables (épices, sucre, vinaigre…), des fruits et légumes, etc. Actuellement, l’équipe, composée de neuf membres actifs, teste des recettes, parmi lesquelles une confiture potimarron-vanille-orange et une autre de carottes au citron-gingembre.

Sensibilisation au gaspillage alimentaire

L’association prévoit par ailleurs de mener des actions de sensibilisation au gaspillage alimentaire. « Par exemple, en proposant des ateliers de cuisine anti-gaspi‘ », illustre Claire Guerder. L’idée étant, à terme, de « participer à la création et l’agrandissement d’une communauté anti-gaspillage ».

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Ce mardi 20 avril, l’application Too Good To Go lance son réseau de « villes anti-gaspi ». Dans le cadre de sa lutte contre le gaspillage alimentaire, Toulouse s’est portée volontaire.

Moins de nourriture à la poubelle. Pour renforcer la lutte contre le gaspillage alimentaire, l’application Too Good To Go, qui a sauvé plus de 370 000 repas dans la Ville rose, s’associe à 7 communes dont Toulouse. Elle lance son réseau de « villes anti-gaspi » ce mardi.

« Pour soutenir l’objectif du gouvernement de réduire de 50 % le gaspillage alimentaire d’ici 2025, les villes et les communes ont un rôle majeur à jouer : leur connaissance des acteurs locaux et des réalités du terrain ainsi que leurs infrastructures peuvent leur permettre de réduire de manière ciblée et significative le gaspillage alimentaire », souligne l’application aux 400 commerçants partenaires à Toulouse.

Lors des élections municipales de 2020, Too Good To Go avait lancé #Mavillantigaspi pour prendre la température. La charte avait pour vocation de mettre le gaspillage alimentaire à l’agenda politique en faisant prendre conscience aux communes de leur importance.

La Ville, en partenariat avec Too Good To Go, articule désormais ses actions de lutte contre le gaspillage alimentaire autour de la restauration collective.

https://www.ladepeche.fr/

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Zéro-Gâchis lève 10 millions d'euros pour lutter contre le gaspillage alimentaire

La solution de lutte contre le gaspillage alimentaire, Zéro-Gâchis, a levé 10 millions d'euros mercredi 7 avril 2021. La start-up révèle aussi une nouvelle identité : Smartway.

Une fois en rayon, comment mettre en avant un aliment à consommer rapidement ? Fondée en 2012, la start-up brestoise Zéro-Gâchis a créé une plate-forme web qui recense les magasins proposant des réductions de 30 à 70 % sur les produits proches de leur DLC ou dont l’emballage est endommagé. De la baguette de pain au gibier, en passant par la pizza et le yaourt à la fraise… « En deux ans, avec ce type de promotions, nous avons diminué de moitié ce que les distributeurs jetaient, explique Paul-Adrien Menez, le PDG et cofondateur de Zéro-Gâchis.Pour valoriser l’acte d’achat anti-gaspillage, Zéro-Gâchis a créé, dans les magasins partenaires, des espaces dédiés, identifiables par une mascotte : Super Zéro-Gâcheur. « Beaucoup d’industriels nous ont contactés pour nous féliciter de cette communication assez positive, alors qu’auparavant, figurer dans ce type de rayonnage risquait, à leurs yeux, de dégrader l’image de leur marque », précise le patron.

Adoptée par 400 magasins en France, la solution Zéro-Gâchis a levé, mercredi 7 avril 2021, 10 millions d'euros. Cette première levée de fonds est menée par Supernova Invest avec Evolem Start, Holnest, Idia Capital Investissement et Unexo (groupe Crédit Agricole). Cette accélération s'ajoute à un changement de nom, pour devenir Smartway.

Miser sur l'intelligence artificielle

L'entreprise, fondée en 2012, a su séduire en intégrant l'intelligence artificielle dans le processus de détection des produits approchant de leur date de péremption. La technologie vise ensuite à faire une remise sur les produits concernés ou d'en envoyer sous forme de dons à des associations caritatives. Grâce à cela, la Deep Tech optimise la chaîne des pertes alimentaires dans le secteur de la grande distribution.

Pour la start-up bretonne, cette levée de fonds va permettre l'installation de son procédé dans 4 000 points de vente à l'horizon 2025 dans 4 pays (France, Espagne, Portugal, Belgique). La conquête de l'Europe de l'Est est également dans les valises.

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Le gaspillage alimentaire

1. De quel type de document s'agit-il?

2. Comment le document est-il organisé?

3. Quel en est le message? Quelles en sont les références?

4. A qui s'adresse-t-il?

https://www.ecoco2.com/blog/les-contes-de-lantigaspi/

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Une appli pour changer le monde

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Une affiche qui fait polémique