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LA KAROLIN�Caroline

Alain LANDY 2020

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Ou comment aborder la fidélité conjugale avec les enfants.

Livre à colorier

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Il était une fois une petite fille qui s’appelait Karolin (Caroline en Français). Elle était née dans une Colonie Anglaise d’Amérique du sud proche de la Guyane.

Ses parents, d’anciens esclaves noirs, étaient très pauvres. Ils habitaient une très vieille case en bois proche de la forêt. Ils cultivaient un minuscule abattis où poussaient difficilement quelques pieds de manioc et quelques légumes pays.

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Karolin grandit en sagesse puis, quand le moment fut venu, elle se maria avec le fils de son voisin : un garçon du pays qui était très beau, mais aussi pauvre qu’elle.

Comme les jeunes mariés arrivaient difficilement à joindre les deux bouts, ils décidèrent d’un commun accord de partir pour la Guyane toute proche où ils pourraient trouver de l’or.

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En effet, en 1855, de l’or avait été découvert sur l’Arataye, un affluent de l’Approuague. Et le bruit avait couru jusque dans les pays proches que pour devenir riche, il fallait désormais aller en Guyane. Tout le monde, mais surtout les plus pauvres, rêva alors de faire fortune en remplissant des coffres de pépites étincelantes.

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Avec le peu d’argent qu’ils avaient réussi à mettre de côté, Karolin et son mari achetèrent les outils nécessaires et une vieille carte. Ils allèrent s’installer dans l’Ouest de la Guyane, près de la rivière Inini sur le Haut-Maroni.

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Malgré la ruée vers l’or qui avait amené presque dix mille chercheurs le long de cette rivière et des cours d’eau proches, la chance leur sourit. Et c’est avec les yeux brillants de félicité et beaucoup de pépites que Karolin et son mari vinrent s’installer en ville.

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Mais la richesse fait tourner la tête de ceux qui la possèdent et fait des envieux et des envieuses parmi les autres. Le mari de Karolin sortit de plus en plus souvent et rentra de moins en moins tôt dormir auprès de son épouse. Il allait même au Carnaval tout seul afin d’y rencontrer de nombreuses Touloulous.

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Les cancans coururent la ville jusqu’aux oreilles de Karolin. Si elle voulait garder son mari, elle devrait le partager. Or, comme la fourmi de la fable, Karolin n’était pas prêteuse. C’était une femme bien debout, elle n’allait pas se décourager pour si peu.

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Désormais, elle accompagna son mari dans toutes ses sorties. N’en avait-elle pas les moyens financiers ?

Elle était tellement attachée à lui que, pour la ridiculiser un peu, on inventa un personnage de Carnaval à son nom. Et c’est ainsi que naquit « la Karolin » : la belle Anglaise qui porte en permanence son mari sur son dos assis en croupe, de peur qu’on ne le lui vole.

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Et, suivant un proverbe guyanais, on rapporte encore aujourd’hui ce qu’elle aurait dit alors : les bons maris sont rares, je porte le mien sur mon dos pour qu’on ne me le prenne jamais.