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193 ICPE dont :

18 dans le rayon des 5 km

22 sites SEVESO Seuil Haut dont :

20 dans le rayon des 20 km

5 dans le rayon des 5 km

+ 1 en construction

SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Pour vous situer, faisons un focus sur la situation géographique,

La centrale de Gravelines, située dans le Nord de la France, est enclavée dans un territoire très industrialisé avec la présence de nombreuses installations classées pour la protection de l’environnement. On compte pas moins de 193 ICPE dans le rayon des 20 km dont 18 dans le rayon des 5 km ainsi que 22 sites SEVESO Seuil Haut à proximité (en orange sur la carte) dont 5 dans le rayon des 5km + 1 nouveau site en construction.

Le port de Dunkerque est réputé pour son industrialisation importante et la centrale de Gravelines en est très proche.

Cette densité industrielle a un impact sur la centrale : qui doit se protéger des potentielles agressions d’origine industrielle. Et inversement, les industriels doivent prévoir dans leur organisation de crise la possibilité de survenue d’un accident d’origine nucléaire.

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GUIDE : RISQUE NUCLÉAIRE

Historique :

2007 : Exercice PPI : souhait de tester la réactivité des entreprises voisines du CNPE -> faiblesses dans les capacités de réaction : pas de dispositions dans les POI (évacuation du personnel, arrêt / mise en sécurité des installations, …)
2009 / 2010 : 3 réunions avec ASN, Préfecture, Association Française des techniciens et ingénieur de la sécurité et des médecins du travail
2011 : Exercice PPI : insuffisances de réactivité de nouveau constatées
2011 : Accident de Fukushima
2013 : Action de sensibilisation
2014 : première ébauche du guide

Objectif : aider les entreprises voisines du CNPE à se préparer au risque nucléaire

La CLI de Gravelines œuvre depuis plusieurs années pour aider les industriels à prendre en compte le risque nucléaire dans leurs organisations. Pour situer le contexte historique cette fois-ci, rappelons qu’en 2007, l’exercice PPI a permis de tester la réactivité des entreprises voisines du CNPE. Cet exercice a montré des faiblesses dans les capacités de réaction car il n’y avait pas de dispositions prévues dans les Plans d’Opération Interne pour évacuer le personnel, mettre en sécurité les installations, …

Ainsi, des réunions ont été organisées localement avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire, la Préfecture, l’Association Française des Techniciens et Ingénieur de la Sécurité et des médecins du travail pour sensibiliser les industriels au risque et aux mesures à prendre en compte.

En 2011, l’exercice PPI suivant a montré encore des insuffisances de réactivité. L’accident de Fukushima a suivi, montrant malheureusement que l’accident nucléaire est une donnée à prendre en compte.

Des actions de sensibilisation ont été mises en œuvre et une première ébauche d’un guide de prise en compte du risque nucléaire a vu le jour. L’objectif de ce guide est bien d’aider les entreprises à se préparer au risque et à réfléchir en amont à une organisation de crise.

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GUIDE : RISQUE NUCLÉAIRE

Contenu :

Principaux éléments d’information sur le risque nucléaire
Mesures prévues dans les Plans d’urgence
Proposition de mesures à prévoir au sein des installations industrielles

Travail préparatoire :

Recensement du personnel
Comprimés d’iode
Sensibilisation du personnel

Au cours de toutes ces années et des échanges avec les industriels, on a pu remarquer que les établissements industriels, très formés sur les risques d’incendie, toxique, d’explosion, … sont en général démunis face au risque nucléaire.

Ce guide contient alors les principaux éléments d’information sur le risque nucléaire (les types d’accident, la cinétique, les différentes phases, …), une partie des mesures prévues dans les plans d’urgence (les dispositifs d’alerte, l’évacuation, le post-accident) et une proposition de mesures à prévoir et de pistes de réflexion à avoir au sein des installations industrielles.

On leur propose de se pencher sur le recensement de leur personnel, des postes en extérieur, de la mise à disposition des comprimés d’iode, de la sensibilisation du personnel, de la communication avec le personnel pendant l’évènement, …

Ce guide se veut être un outil de préparation et ne peut, en aucun cas, être intégré littéralement dans le Plan d’Opération Interne sans un travail d’appropriation de l’industriel.

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GUIDE : RISQUE NUCLÉAIRE

Suites : Finalisation du guide avec les derniers questionnements des industriels :

Alerte précoce pour une mise en sécurité rapide
Éviter le suraccident / garantir ou non la sauvegarde de l’outil industriel
Comment peut-on obliger un collaborateur à rester à son poste de travail pour sécuriser une installation ?
Comment protéger les collaborateurs ?
Comment évacuer les collaborateurs qui prennent les transports en commun ?
…

Ce guide s’accompagne de réunions d’information et d’échanges pour collectivement monter en compétences.

Ainsi, lors du dernier exercice PPI, en septembre dernier, la CLI a pu organiser une réunion d’information pour présenter l’exercice, les objectifs de celui-ci et faire un rappel des bonnes pratiques à mettre en œuvre. Cette réunion a soulevé de nouvelles interrogations et de nouveaux besoins.

Par exemple, les industriels ont mis en avant la nécessité d’avoir une alerte précoce pour enclencher une mise en sécurité des installations et du personnel, travaillant pour partie en extérieur.

L’accident industriel avec rejets dans l’atmosphère impliquant une évacuation de la population et donc des collaborateurs des entreprises engendre plusieurs interrogations au sein des industriels. Outre la mise en sécurité des installations pour éviter un suraccident, certains équipements ne peuvent être arrêtés sous peine de ne plus jamais redémarrer. Ainsi, cela nécessite une véritable décision à froid, en amont, sur la volonté de sauvegarder l’outil industriel – et donc de garder des collaborateurs sur le site – ou de perdre l’outil. Cette décision mêlant économie et santé est un point très difficile pour les établissements industriels concernés. Pourra-t-on revenir sur le site ? L’accident est-il de grand ampleur ? Il y a beaucoup de paramètres inconnus.

Ainsi, si l’entreprise décide de garder des collaborateurs sur le site, peut-on les obliger à rester à leur poste de travail le temps de sécuriser les installations ? Comment les protège-t-on ? Doit-on disposer de combinaisons spéciales, de capteurs ? Comment organise-t-on la relève de poste ? Pourra-t-on passer les barrages mis en place ? Comment, quelles informations fournir et à qui ?

Disposera-t-on encore de toutes les utilités nécessaires ? Eau, électricité, gaz, … Parfois fournis par une autre entreprise. Voyez bien que les stratégies de sauvegarde sont également interconnectées.

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EN CONCLUSION

Sujet complexe alliant beaucoup de paramètres
Répondre aux interrogations
Un travail de réflexion perpétuel
Accroître la sensibilisation du personnel

En conclusion,

Vous l’avez compris, la réflexion se poursuit. Le sujet du risque nucléaire est plutôt complexe dans l’industrie car il engendre des contraintes plus importantes : l’impossibilité de stopper la production en appuyant sur un bouton, la dépendance à d’autres installations, les risques de suraccident, …

La CLI de Gravelines va donc poursuivre ses travaux pour mettre à jour le guide en essayant de répondre le plus possible aux interrogations des industriels.

Nous sommes conscients que ce travail ne sera probablement jamais achevé : entre les nouvelles doctrines, les évolutions réglementaires éventuelles, les nouveaux questionnements, … et souhaitons accroître le nombre de sensibilisations internes pour que chaque entreprise puisse, au moins une fois par an, sensibiliser le personnel à ce risque, à sa gestion interne, aux bons réflexes à avoir.

Car on le sait, on a vraiment peur de ce qu’on ne comprend pas.

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