UE1 -
Orbitales
19/08/2025
Anne-Sophie CICCOLINI - D2 med
NOTIONS D’ORBITALES
NOTIONS D’ORBITALES
Une orbitale, qu’est-ce que c’est ?
Une orbitale correspond à une case quantique du modèle de Bohr
Les orbitales sont des enveloppes virtuelles dans lesquelles la probabilité de présence d’un électron est d’environ 0,8 - 0,9
Les électrons étant considérés comme indépendants les uns des autres, ils sont donc indiscernables
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Exemple :
Ici 3 cases quantiques donc 3 orbitales
NOTIONS D’ORBITALES
Une orbitale, à quoi ça sert ?
Il existe 4 types d’orbitales :
NOTIONS D’ORBITALES
Nombres quantiques :
n
nombre quantique principal
→ définit l’énergie moyenne de l’électron dans une couche
l
nombre quantique secondaire
(azimutal)
→ caractérise la forme et la symétrie des orbitales
Le nombre quantique principal (n) est toujours un ENTIER !!!
NOTIONS D’ORBITALES
Nombres quantiques :
m
nombre quantique magnétique
→ caractérise les différentes orientations spatiales
s
nombre quantique de spin
prend la valeur +½ OU -½
→ définit l’orientation de l’électron dans le champ magnétique
Le nombre quantique magnétique (m) est toujours égal à 2l+1
Le nombre quantique de spin (s) ne correspond PAS au sens de rotation de l’électron
NOTIONS D’ORBITALES
Règle et principe à savoir :
Règle de Hund :
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Lorsque plusieurs orbitales de même énergies sont libres, les électrons en occupent le plus grand nombre
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Exemple : 7 électrons dans 5 orbitales
NOTIONS D’ORBITALES
Règle et principe à savoir :
Principe de Pauli :
Dans un atome ou un ion, deux électrons ne peuvent PAS posséder les 4 mêmes nombres quantiques
(n, m, l, s)
s
nombre quantique de spin
prend la valeur +½ OU -½
→ définit l’orientation de l’électron dans le champ magnétique
RAPPEL
Conséquence :
Comme le nombre quantique de spin (s) ne peut prendre que 2 valeurs, il ne peut y avoir que 2 électrons sur une même orbitale (de valeur de spin opposée)
Impossible car 2 électrons ont une même valeur de spin (+½)
DIFFÉRENTES ORBITALES
Orbitales S :
Isotropie : tout point de cet espace est équivalent en terme de réactivité
(même probabilité de trouver l’électron dans toute l’orbitale)
→ Il y a donc 1 seule orbitale s
DIFFÉRENTES ORBITALES
Orbitales P :
→ Il y a donc 3 orbitales P, notées Px, Py et Pz
Px
Py
Pz
Px : m = +1
Pz : m = 0
Py : m = -1
DIFFÉRENTES ORBITALES
Orbitales P :
Les orbitales P ont toutes la MÊME énergie
Les orbitales P coexistent (qu’il y ait ou qu’il n’y ait pas d’électron, l’orbitale existe, elle n’est simplement pas sollicitée)
Exemple :
Il n’y a que 2 électrons mais la troisième orbitale existe quand même !!!
Les orbitales P sont antisymétriques par rapport au noyau (+,-)
-
+
DIFFÉRENTES ORBITALES
Orbitales D :
→ Il y a donc 5 orbitales D, notées Dxy, Dxz, Dyz, Dx2-y2, Dz2
Dxy
Dxz
Dyz
Dz2
Dx2-y2
Dx2-y2 : m = 2
Dxy : m = 1
Dyz : m = 0
Dxz : m = -1
Dz2 : m = -2
DIFFÉRENTES ORBITALES
Orbitales D :
Les orbitales D sont antisymétriques par rapport au noyau (+,-)
Les orbitales D coexistent (qu’il y ait ou qu’il n’y ait pas d’électrons, l’orbitale existe, elle n’est simplement pas sollicitée)
Les orbitales D ont toutes la MÊME énergie
DIFFÉRENTES ORBITALES
Orbitales D :
énergie
en 2 niveaux d’énergie d𝜺 et d𝛾
→ 3 orbitales descendent en énergie (d𝜺), 2 orbitales montent en énergie (d𝛾)
Petit point vocab :
La levée de dégénérescence a lieu lors d’une interaction avec un champ ÉLECTRIQUE ou MAGNÉTIQUE
DIFFÉRENTES ORBITALES
RAPPELS et ORDRE DE LIAISON
RAPPELS
Electron liant
Électron appartenant à la couche de valence.
Participe aux liaisons chimiques.
Orbitale atomique OA
Région de l’espace où l’électron a une forte probabilité de se trouver. Chaque orbitale correspond à une case quantique du modèle de Bohr..
Orbitale moléculaire OM
La formation de 2 orbitales moléculaires résulte du recouvrement de 2 orbitales atomiques 2(OA)= 2 (OM).
RAPPELS
Orbitale liante et orbitale antiliante
2 OA → 2 OM
Les 2 OM sont : une orbitale liante et une orbitale antiliante, d’énergie différente.
L’orbitale antiliante est toujours plus haute en énergie.
Electronégativité
L'électronégativité désigne la propriété qu'a un atome à attirer une partie du nuage électronique de l'autre.
orbitale
atomique
orbitale moléculaire
antiliante
orbitale moléculaire liante
ENERGIE
orbitale
atomique
RAPPELS
Ordre de liaison :
L’ordre de liaison (OL) est égal à la moitié de la différence entre le nombre d’électrons liants et le nombre d’électrons anti-liants.
OL = 0
La liaison n’existe pas
OL = 0,5
La liaison est instable
OL ≥ 1
La liaison est stable (plus le chiffre est élevé, plus la liaison est stable)
RAPPELS
Ordre de liaison : exemple du difluor
RAPPELS
OL =
½ x (nbr e- niveau liant - nbr e- niveau non-liant)
L’ordre de liaison vaut : OL = (8-6)/2 = 1
→ Donc la molécule F2 existe et comporte une seule liaison σ entre les 2 atomes.
RAPPELS
Spin moléculaire :
S = 0 → diamagnétique
placée dans un champ magnétique non uniforme la molécule est repoussée vers les régions de champ faible
S ≠ 0 → paramagnétique
placée dans le même type de champ la molécule est attirée vers les régions de champ fort.
Le spin d’un électron célibataire = +½
Le spin d’un doublet d’électrons = +½ -½ = 0
ORBITALES MOLECULAIRES
ORBITALES MOLÉCULAIRES
Il s’agit d’un recouvrement d’orbitales atomiques :
→ les atomes sont liés entre eux par des liaisons COVALENTES : 2 OA = 2 OM
1 OA 1 OM
ORBITALES MOLÉCULAIRES
La liaison entre deux atomes est possible si le choc est EFFICACE
Tout système énergétique tend vers la STABILITÉ soit l’énergie la plus BASSE
Il faut donc un GAIN énergétique pour avoir une combinaison de 2 OA en 2 OM
Il faut donc un GAIN énergétique pour avoir une combinaison de 2 OA en 2 OM
ORBITALES MOLÉCULAIRES
SUBTILITÉ IMPORTANTE
Ici, le gain énergétique est un gain QUALITATIF !!!!
Les atomes NE GAGNENT PAS réellement d’énergie (au contraire), il y a une modification de leur quantité d’énergie qui leur est favorable, d’où le terme de GAIN
A SAVOIR ++++ : au plus l’énergie d’un système est BASSE, au plus le-dit système est STABLE
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Dihydrogène H2 :
Configuration électronique de H : 1s
→ 1 électron donc une orbitale S
2 OA (provenant des 2 atomes d’hydrogène) vont se combiner pour former 2 OM de niveaux énergétiques DIFFÉRENTS
L’orbitale anti-liante est TOUJOURS plus haute en énergie que la liante (donc moins stable)
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Dihydrogène H2 :
HA et HB sont identiques
→ Les énergies sont les mêmes
→ Diagramme symétrique
Les électrons de liaison sont placés prioritairement sur le niveau de plus BASSE énergie, en respectant les règles de Pauli et Hund
Électrons sur l’orbitale liante
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Dihydrogène H2 :
→ Impossibilité de présence de l’électron au plan nodal
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Dihydrogène H2 :
Ordre de liaison :
Nombre d’électrons liants - nombre d’électrons anti-liants
2
2 - 0
Ordre de liaison =
2
2
2
=
1
=
L’ordre de liaison est égal à la moitié de la différence entre le nombre d’électrons liants et le nombre d’électrons anti-liants
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Ordre de liaison :
Au plus l’ordre de liaison est élevé, au plus la liaison est stable !!!!
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
2ème période de Mendeleïev :
La combinaison des OA pour former des OM est plus délicate, car les éléments possèdent des électrons s et p
3 principes à retenir :
1. Seuls les électrons de VALENCE sont à prendre en compte, les autres n’apportent qu’une contribution nulle à l’ordre de liaison
Exemple :
Il y a 2+4 = 6 électrons de valence
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
2ème période de Mendeleïev :
La combinaison des OA pour former des OM est plus délicate, car les éléments possèdent des électrons s et p
3 principes à retenir :
2. Seules les OA d’énergies peu différentes forment des OM
3. La formation des OM doit conserver les éléments de symétrie des OA du système initial
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Combinaison des OA :
Il existe 3 combinaisons possibles :
Il existe 2 cas de symétrie possibles :
MOI
Mon cours de maths de 5ème sur les différents types de symétrie
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Symétrie axiale :
Pour les orbitales P, seule Pz est susceptible de créer une liaison 𝛔
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Symétrie de réflexion :
La liaison 𝝿 est relativement faible par rapport à la liaison 𝞂
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Difluor F2 :
Configuration électronique de H : 1s2 2s2 2p5
→ 2 + 5 = 7 électrons de valence
Px
Py
Pz
S
Seule Pz peut former une liaison 𝞂
Px et Py ne forment que des liaisons 𝝅
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Difluor F2 :
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Difluor F2 :
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Difluor F2 :
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Difluor F2 :
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Difluor F2 :
Ordre de liaison :
Nombre d’électrons liants - nombre d’électrons anti-liants
2
8 - 6
2
=
2
2
=
= 1
MOLÉCULE DIATOMIQUE HOMONUCLÉAIRE
Difluor F2 :
MOLÉCULE DIATOMIQUE HÉTÉRONUCLÉAIRE
Les deux atomes étant différents, pour décrire l’état de liaison de molécules diatomiques hétéronucléaires, il faut considérer que :
MOLÉCULE DIATOMIQUE HÉTÉRONUCLÉAIRE
Acide fluorhydrique (HF) :
Configuration :
2s2 2px22py22pz1
1s de H 2p de F (ce sont les couches externes des 2 noyaux) ⇒ ces OA se combinent pour former des OM
1s de H ≠ 2s de F ⇒ pas de combinaison possible
Le diagramme énergétique est totalement déséquilibré.
MOLÉCULE DIATOMIQUE HÉTÉRONUCLÉAIRE
Acide fluorhydrique (HF) :
Le niveau de l’OM (σz) est plus proche du niveau de l’OA 2p que du niveau de l’OA 1s.
L’OM est toujours plus proche de l’OA la plus basse contribuant à sa formation.
HYBRIDATION
MOLÉCULE POLYATOMIQUE - HYBRIDATION
Be (Z=4), configuration 1s2 2s2 :
pas d’électron célibataire pour former les liaisons
→ 2 électrons célibataires pour former des liaisons
→ MAIS, l’une est formée avec 2s et l’autre avec 2 p ⇒ ne donne pas de liaisons identiques.
Configuration envisageable :
MOLÉCULE POLYATOMIQUE - HYBRIDATION
→ hybrider l’orbitale 2s avec une orbitale 2p pour former 2 orbitales sp.
→ 2 électrons célibataires (2sp) pour former les liaisons identiques.
→ hybridation diagonale ⇒ molécule linéaire
Solution :
Il faut se rappeler que les orbitales existent même s’il n’y a pas d’électrons dedans !
MOLÉCULE POLYATOMIQUE - HYBRIDATION
B (Z = 5), configuration : 1s2 2s2 2p1
→ 1 électron célibataire pour former 3 liaisons = c’est IMPOSSIBLE
Configuration envisageable :
MOLÉCULE POLYATOMIQUE - HYBRIDATION
Solution :
COMPLEXES MÉTALLIQUES
COMPLEXES MÉTALLIQUES
→ Un complexe métallique est toujours la combinaison d’un métal ou ion métallique avec un ou plusieurs ligands
→ Les liaisons de coordination sont les liaisons entre les métaux et les ligands (= molécules neutres ou anions atomiques moléculaires)
La plupart des métaux ou ions métalliques (mais pas tous !) peuvent former des complexes, à condition qu’il y ait des orbitales d ou f INCOMPLETES à l’état électronique
METAL
LIGAND
LIAISON DE COORDINATION
COMPLEXES MÉTALLIQUES
La liaison de coordination se forme entre un atome DONNEUR et un atome ACCEPTEUR
donneur
accepteur
Le métal est TOUJOURS accepteur
Le ligand est TOUJOURS donneur, il apporte les 2 électrons (issus d’un doublet non liant) pour faire la liaison
Il n’y a PAS d’ECHANGE d’électrons, ce n’est PAS une LIAISON COVALENTE
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Charge électrique :
Charge électrique globale = somme algébrique des charges de l’espèce métallique et des ligands (si ioniques)
→ permet de calculer le nombre d’oxydation de l’espèce métallique (sa charge électrique initiale)
[Mlx]y
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Nombre d’oxydation (NO) :
Si on connaît le NO des ligands, le NO de l’espèce métallique se calcule par simple différence
On considère 2 cas :
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Nombre d’oxydation (NO) :
METAL
LIGAND
NOMBRE DE LIGANDS
PAS DE CHARGE ÉLECTRIQUE GLOBALE
On cherche le NO de Pt :
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Nombre d’oxydation (NO) :
Charge électrique globale = NO(Pt) + NO(NH3) + NO(Cl-)
0 = NO(Pt) + 2x0 + 2x(-1)
0 = NO(Pt) - 2
0 + 2 = NO(Pt)
Le platine a donc un NO égal à +2
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Indice de coordination :
2 atomes de NH3 + 2 atomes de Cl = 4 liaisons de coordination
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Structure électronique et géométrie :
Les ligands entourant l’atome central créent un champ électrique / électromagnétique, provoquant une levée de dégénérescence
RAPPEL :
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Structure électronique et géométrie :
La répartition des métaux sur le d𝝴 et le d𝛾 dépend du ligand
→ Plus la différence d’énergie est faible, plus les électrons vont passer d’une niveau d’énergie à l’autre
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Structure électronique et géométrie :
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Force des ligands :
Série spectrochimique des ligands
Mnémotechnique 1 : Igor (I-) Broute (Br-) Clara (Cl-) Follement (F-) aux (OH-, même son que la première lettre) Hanches (H2O, commence par la même lettre)
Mnémotechnique 2 : Nina (NH3) Noie (NO2-) des Knacki (CN-) Colorées (CO)
L’eau peut être un ligand à champ fort ou faible
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Force des ligands :
Série spectrochimique des ligands
Les ligands, quelle que soit leur force, n’influent pas sur le spin total si la configuration de l’atome central est comprise entre d1 et d3 incluse
→ entre d1 et d3, les électrons ne peuvent aller qu’en d𝝴
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Exemple :
H2O = ligand à champ FAIBLE
Fe étant le métal, donc l’ACCEPTEUR, il faut 6 orbitales vides…. ce qui n’est pas le cas
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Exemple :
H2O = ligand à champ FAIBLE
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Exemple :
H2O = ligand à champ FAIBLE
→ 6 orbitales sp3d2
Les 6 orbitales hybridées étant de MÊME énergie, elles peuvent se lier aux ligands
COMPLEXES MÉTALLIQUES
Exemple :
H2O = ligand à champ FAIBLE
Spin total = 4 x ½ = 4/2
→ Complexe paramagnétique
Hybridation sp3d2
→ géométrie octaédrique
→ liaison de 90°
Merci pour votre attention