1 of 22

Agir sexuel

3e secondaire

Les premières expériences sexuelles chez les adolescent.e.s

Introduire la thématique de l’atelier : soit l'Agir sexuel.

Expliquer aux élèves de qu'on entend par l'agir sexuel :

C’est l’ensemble des gestes et comportements sexuels, qui vont bien au-delà de la relation sexuelle avec pénétration, que l’on peut expérimenter graduellement à partir de l’adolescence, et ce, avec ou sans partenaire.
L'agir sexuel concorde d'ailleurs avec l'éveil sexuel qui débute avec l'adolescence.
L’agir sexuel adolescent est souvent lié à un engagement affectif, est progressif, exploratoire et parfois guidé par diverses influences.

Ajouter ces éléments à votre explication :

les adolescents ont souvent les mêmes préoccupations à propos de l’agir sexuel, certains sujets préoccupent plus que d’autres;
il peut être parfois gênant de poser ses questions sur l’agir sexuel, comme il est possible de ne pas avoir beaucoup de questions, d’avoir le sentiment de ne pas être « rendu là »;
il est possible de ressentir de la pression (pairs, médias) à s’engager dans des comportements sexuels, des relations sexuelles.

Terminer en mentionnant que l’atelier permettra de parler de ce qui peut guider ou influencer les premières expériences sexuelles (ce que l’on décidera d’expérimenter ou pas et pourquoi).

** Tous les contenus sont tirés et adaptés de : Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. (Document de travail). Agir sexuel (3e secondaire), avril 2020, 37 pages.

2 of 22

Règles de fonctionnement

Toutes les questions sont bienvenues et valables.

Vous avez le droit de ne pas répondre à une question.

Soyez sensibles et respectueux des autres.

Essayez d’utiliser les termes exacts.

Ne personnalisez pas les situations et les questions.

Employez le pronom « je » pour parler de vos opinions et sentiments.

Respectez la confidentialité de la classe.

Il est important de réitérer certains règles de fonctionnement pour faciliter le développement d'un climat de confiance et assurer le bon fonctionnement de la période, car les attentes envers les élèves seront claires..

Voici quelques règles de base pour démarrer un cours d’éducation à la sexualité (Francine Duquet, SEX2246 - A18, Notes de cours):

1. Toutes les questions sont les bienvenues et méritent d’être entendues. Mais, il se peut parfois qu’il soit préférable que certaines questions soient répondues individuellement et non pas devant tout le groupe. Venez alors nous voir et nous tenterons d’y répondre.

2. Soyez sensibles aux réactions et aux sentiments manifestés par les autres. Écoutez attentivement ce que les autres ont à dire. Même si vous trouvez une question ou un commentaire drôle ou étrange, je vous demande d’être respectueux ou respectueuse sans faire de commentaire qui ridiculise ou insulte d'autres élèves, personnes ou comportements.

3. Essayez d’employer les termes exacts. Si vous ne connaissez pas le terme exact, servez-vous de l’expression que vous connaissez et nous vous indiquerons le terme approprié.

4. La discrétion est importante. Aussi, posez vos questions de manière générale, sans les personnaliser. Autrement dit, on ne « nomme pas de noms de personnes » qui risquent d’être reconnues par le groupe. Ainsi, au lieu de dire : « Ma tante m’a dit que... » ou « Si mon frère fait ceci...», dis plutôt : « Une personne m’a dit que... ». De plus, il ne s’agit pas ici de raconter des histoires davantage privées. Par contre, si vous ressentez le besoin d’en parler, vous pouvez vous adresser à un ou une adulte de confiance.

5. Vous avez le droit de passer votre tour, c’est-à-dire de ne pas répondre à une question. Cela dit, on peut tous avoir une opinion. Sentez-vous donc bien à l’aise de partager avec le groupe tes réflexions et tes commentaires.

3 of 22

Participer à un marathon et avoir ses premières relations sexuelles

4 of 22

Intentions

1- Réfléchir à la place du désir et du plaisir dans l’agir sexuel�

2- Prendre conscience des facteurs qui peuvent influencer les relations sexuelles à l’adolescence

Prendre le temps d'annoncer les intentions éducatives de la période, tout en faisant des liens avec l'agir sexuel expliqué précédemment.

Rappel de ce qu'est l'agir sexuel (contenus tirés et adaptés de : Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. (Document de travail). Agir sexuel (3e secondaire), avril 2020, 37 pages.) :

L’agir sexuel

Les transformations biologiques qu’entraîne la puberté contribuent à développer, chez l’adolescent, un intérêt grandissant pour la sexualité qui se traduit par l’exploration de certains gestes sexuels posés seul ou avec un partenaire.

L’agir sexuel fait référence à un ensemble de comportements qui peuvent se produire à l’adolescence, avec ou sans partenaire, mais allant bien au-delà de la relation sexuelle avec pénétration :

comportements d’affection : s’étreindre, s’enlacer, se tenir par les épaules ou par la taille, se promener main dans la main, s’embrasser dans le cou, etc.
comportements sexuels : s’embrasser, caresser certaines parties du corps (nuque, dos, fesses, seins, cuisses) par-dessus les vêtements et sous les vêtements, se coller l’un contre l’autre nus, etc.
comportements sexuels génitaux : caresser ses organes génitaux seul (masturbation), caresser les organes génitaux de son partenaire, relation orale-génitale reçue ou donnée, pénétration vaginale, etc.

L’agir sexuel est animé par l’éveil sexuel

L’éveil à la sexualité se traduit par des manifestations cognitives comme : intérêt plus marqué pour la sexualité, curiosité, blagues à connotation sexuelle, recherche d’informations sur la sexualité, de contenu sexuellement explicite, pensées sexuelles, fantasmes d’affection, de nudité, etc.
L’éveil sexuel se manifeste aussi dans le corps : manifestations d’excitation sexuelle, sensations de chaleur dans le corps, attirance pour quelqu’un, etc.
Au début de l’adolescence, l’éveil sexuel est centré sur soi (ex. : apprivoisement des sensations physiques) et se dirige graduellement vers l’autre (ex. : s’accompagne d’un attrait pour l’autre ou de pensées sexuelles).

L’agir sexuel adolescent est souvent lié à un engagement affectif, est progressif, exploratoire et parfois guidé par diverses influences.

5 of 22

Tu as vraiment envie de faire un marathon.

Ton ami.e te propose de vivre cela avec toi.

Qu’auras-tu à faire pour te préparer pour réaliser cette expérience?

Mettre en contexte l’activité à l’aide des quelques points de cette diapositive, points qui servent de point de départ pour la réflexion.

Dans un premier, questionner les élèves autour des étapes de préparation d’un marathon. Le but est de les amener à penser à toutes les sphères touchées par une telle préparation : planification, entrainement, nutrition, équipement, conseils d’une personne qui a de l’expérience, s’informer, etc. Inscrire leurs réponses au tableau ou au TNI les réponses des élèves. La diapo suivante qui est masquée vous présente un exemple de ce qui a ressorti auprès de deux groupes d'élèves.

Dans un deuxième temps, demander aux élèves quels sont les liens entre ces réponses et les premières expériences sexuelles. Noter au tableau ou au TNI, avec une autre couleur, les réponses données afin de faire des parallèles entre les deux. Vous pourriez noter ces réponses près des réponses données précédemment afin d'en faire déjà des « regroupements thématiques ».

6 of 22

7 of 22

S’assurer d’en avoir envie (anticipation positive, désir, plaisir)
Choisir avec qui on vit cette expérience
En parler avec quelqu’un de confiance qui a de l’expérience
Se préoccuper de sa santé et de sa sécurité par diverses précautions (physique et émotionnelle)
Revoir ses attentes, remettre en question ou quitter (ne plus consentir si on ne se sent pas bien)
Connaître une montée du plaisir, autant dans la préparation que pendant l’expérience (plaisir psychologique autant que physique)

8 of 22

Exploration progressive des comportements sexuels

1- Comportements d’affection	2- Comportements sexuels sans contacts génitaux	3- Contacts sexuels génitaux

Questionner ensuite les élèves sur les différents comportements qu’il est possible d’explorer graduellement (on peut s’attendre à ce qu’ils identifient d’abord des comportements se trouvant dans la dernière catégorie).

Écrire les comportements dans la colonne appropriée afin d’amener graduellement les élèves à deviner les 3 catégories de comportements (c’est un bon défi). Assurez-vous d'avoir masqué les titres des 3 colonnes avant de faire l'exercice!

Poursuivre l'activité en leur mentionnant que ce sont tous des comportements faisant partis de la sexualité et bonifier leurs réponses au besoin :

Affection : s’étreindre, s’enlacer, se tenir par les épaules ou par la taille, se promener main dans la main, s’embrasser dans le cou, etc.
Sans contacts génitaux : s’embrasser, caresser certaines parties du corps par-dessus les vêtements et sous les vêtements, se coller l’un contre l’autre nus, etc.
(Avec contacts) Génitaux : caresser ses organes génitaux seul (masturbation), caresser les organes génitaux de son partenaire, relation orale-génitale reçue ou donnée, pénétration vaginale, etc.

Terminer avec les messages-clés qui rappellent la définition de l'agir sexuel donné en début de période :

L’agir sexuel adolescent est souvent lié à un engagement affectif, est progressif, exploratoire et parfois guidé par diverses influences.
L’agir sexuel fait référence à un ensemble de comportements qui peuvent se produire à l’adolescence, avec ou sans partenaire, mais allant bien au-delà de la relation sexuelle avec pénétration.

9 of 22

Qu’est-ce qui influence �ou guide les choix �en matière de sexualité ?

Motivations internes & externes

Introduire la prochaine activité en spécifiant qu'elle portera sur ce qui peut influencer ou motiver certains choix concernant la sexualité.

Commencer par demander aux élèves de nommer quelques motivations qui peuvent influencer les jeunes à vivre ou non des activités sexuelles (rappeler que la sexualité comportent un ensemble de comportements tel qu’appris dans le tableau précédent).

S’assurer que les élèves nomment quelques motivations (2-3) pour avoir au moins un exemple de motivation interne et externe (sans avoir à les expliquer). Leur préciser que vous allez revenir sur les motivations externes plus tard (dans la prochaine activité, lors des mises en situation).

Introduire les motivations internes : il s'agit de motivations personnelles que chacun peut avoir. Par exemple, cela peut faire référence à ce qui se passe à l’intérieur de soi, dans sa tête, son coeur et son corps. Vous pouvez aussi donner ces éléments à titre d'exemple :

Qu’est-ce qui peut aider à savoir si on veut ou ne veut pas vivre de la sexualité?
Qu’est-ce qui fait qu’on a envie de vivre des rapprochements avec quelqu’un?
Exemples de motivations internes : exprimer son désir sexuel, ressentir du plaisir, relâcher une tension sexuelle, amour, explorer, curiosité, expérimenter l’intimité avec son/sa partenaire, etc.

10 of 22

élan qui donne envie de séduire ou de vivre des comportements sexuels
varie selon le temps et les circonstances
attirance sexuelle et/ou émotionnelle

Désir

Présenter le bonhomme pour identifier où s’expérimente chacune des motivations internes et externes - tête, corps et coeur.

Poser les questions suivantes aux élèves :

D’après vous, c’est quoi le désir?

Compléter leurs réponses au besoin.

À quel endroit cela se passe dans le bonhomme (tête, corps ou coeur)?

Mentionner que, bien souvent, une des manières de prendre conscience de son orientation sexuelle, c’est lorsqu’on ressentira une attirance sexuelle et/ou émotionnelle pour quelqu’un.

Notes pour l'enseignant(e) :

Le désir sexuel se présente comme un intérêt dirigé vers une personne en particulier. C’est un élan, une force à l’intérieur de soi qui incite à s’engager dans la séduction et dans des comportements sexuels. Cet élan varie dans le temps et selon les circonstances. L’attirance sexuelle peut se fonder sur de nombreux facteurs (voir diapositive suivante).
Le désir dans la tête : avoir un intérêt et des pensées pour l’autre (fantasmes de s’embrasser, de toucher et d’être touché, d’étreindre, de partager un moment de proximité physique avec cette personne).
Le désir dans le coeur : ressentir que l’autre a quelque chose d’unique, avoir envie de partager une forme d’intimité et de proximité, le désir de se rapprocher de cette personne, de connecter et d’être avec elle.

11 of 22

👀

👋

👃

👂

👄

À l’aide des illustrations de cette diapositive, décortiquer avec les élèves la façon dont les différents sens influencent l’attirance éprouvée pour une personne.

Notes pour l'enseignant(e) :

L’attirance est suscitée par une multitude de raisons. La vue est le premier sens qui nous permet d’observer plusieurs choses chez une personne : ce qui va nous donner envie de se rapprocher d’elle.
Par la suite, les 4 autre sens entrent en jeu également et permettent de confirmer ou invalider l’intérêt et l’attirance (le ton de la voix, l’odeur “naturelle”, etc.).

Attention : s’assurer que les élèves saisissent bien que les sens ne permettent pas uniquement de valider des aspects biologiques/chimiques, mais bien de aussi de voir la personne agir dans son ensemble, dans sa globalité (interaction, dynamique, manière d’être, attitude, ce qui l’intéresse/de quoi elle parle, etc.). Le fait d’être attiré par une personne touche donc à toutes les dimensions de la sexualité (psychoaffective, relationnelle, sociale-culturelle, morale et biologique).

L’attirance sexuelle peut se fonder sur de nombreux facteurs. L’apparence physique en fait partie et il se peut que nous soyons influencé par les standards de beauté, mais au delà des normes sociales de beauté. On est tous attiré par des éléments qui sont propres à chacun (la personnalité, les attitudes, la manière d’être, le tempérament, les expressions, la façon de sourire/de se replacer les cheveux). Ce sont des petits détails qui vont nous charmer (que la personne fait naturellement et non volontairement).

12 of 22

13 of 22

sexuels et amoureux
images ou scénarios imaginaires
peuvent être vraisemblables ou irréalistes

Fantasmes

À la lumière de la capsule visionnée, poser les questions suivantes aux élèves :

D’après vous, qu’est-ce qu’un fantasme?
Est-ce qu’il y à 1 seul type de fantasme ou plusieurs?
D’ou ils proviennent?
Pourquoi on imagine parfois des choses intenses? Pourquoi certains fanstames peuvent même nous questionner ou nous inquiéter?

Demander aux élèves de préciser à quel endroit se passent les fantasmes sur le bonhomme (tête, corps ou coeur).

Préciser que les rêves sexuels faits pendant le sommeil sont des rêves éveillés dont on choisit le scénario. Nous n’avons pas de contrôle sur les images qui apparaissent dans notre tête, mais nous pouvons choisir comment se développera cette idée dans notre imagination.

Il est important de leur souligner que ce n’est pas parce qu’une personne a des fantasmes qu’elle veut nécessairement les réaliser. C’est tout à fait sain d’imaginer et de fantasmer. L’imaginaire est un muscle et n’a pas de limites.

Notes pour l'enseignant(e) :

Les fantasmes servent à développer l’imaginaire et à explorer ce qui suscite le désir. Ils ne correspondent pas toujours à l’orientation sexuelle de la personne. Ils aident la personne à cerner ses préférences, à déterminer la façon dont elle souhaite vivre ses relations amoureuses et sexuelles. Cette connaissance de soi est un atout précieux, qui permet d’explorer des gestes sexuels dans le respect de ses désirs et de ses besoins.
Plusieurs fantasmes des adolescents sont des fantasmes amoureux. Ils s’imaginent un rapprochement avec une personne qui leur plaît, rêvent aux façons de la séduire, à des moments passés avec elle, à vivre une relation amoureuse avec elle. Il est aussi possible de ressentir du désir pour une personne inatteignable (p.ex. une vedette) ou une personne de son entourage (p.ex. un camarade de classe).
Les fantasmes participent à l’éveil sexuel des adolescents, ils suscitent et alimentent le désir. Ces rêveries peuvent procurer un plaisir sexuel psychologique en permettant de satisfaire des besoins qui ne sont pas comblés dans la réalité.

14 of 22

physique : réponse sexuelle, désir, excitation, orgasme, détente

Plaisir

psychologique : sentiments positifs, partage de proximité, intimité, bien-être

Distinguer avec les élèves le plaisir physique (ce qui se passe dans le corps) et le plaisir psychologique (ce qui se passe dans la tête).

Demander aux élèves de préciser à quel endroit se passe le plaisir sur le bonhomme (tête, corps ou coeur).

Notes pour l'enseignant(e) :

Désir : présence de déclencheurs qui font augmenter l’excitation (ex. caresses, baisers, regards, mots doux/excitants, etc.).
Excitation : quels signes nous indiquent que l’excitation augmente? Par exemples : changements au niveau des organes génitaux (érection pénis/clitoris, lubrification vaginale/liquide pré-éjaculatoire) et signaux ailleurs dans le corps (érection des mamelons, augmentation rythme cardiaque, accélération de la respiration, augmentation de la température corporelle, frissons, papillons dans le ventre, etc.).
Orgasme : moment intense de plaisir physique et psychologique. On ne l’atteint pas tout le temps, mais l’expérience sexuelle peut être plaisante.
Détente : moment où l’excitation va diminuer.

Voir diapositive suivante (vous pourriez, si le temps le permets et selon votre niveau d'aisance, l'afficher et discuter de la courbe de la réponse sexuelle).

15 of 22

🔥

✨

💦

✨

Informations que vous pourriez utiliser pour approfondir les connaissances sur le plaisir physique.

La courbe de réponse sexuelle = ce qui se passe dans ton CORPS.

Présenter d’abord les 2 axes : excitation et temps (excitation qui augmente dans le temps).

Présenter ensuite les étapes en interpellant les élèves afin qu’ils participent à les définir et en donnant des exemples de ce qui se passent à chacune d’elles.

LES ÉTAPES DE LA RÉPONSE SEXUELLE

Étape 0 : pas d’intérêt, pas d’excitation, la personne n’y pense pas du tout.

Étape 1 : la petite flamme représente le début de l’excitation. Il y a présence de déclencheurs (se regarder, se coller, se dire des mots doux/excitants, s’embrasser, se caresser) qui font grimper l’excitation. D’ailleurs, il n’y a pas toujours une personne présente physiquement avec soi pour déclencher l’excitation. Cela peut provenir d’une photo, une vidéo, un souvenir d’une situation qui s’est passée, un fantasme.

Demander aux élèves de préciser des signes qui démontrent que le corps est de plus en plus excité :

Signaux dans le corps comme : augmentation du rythme cardiaque, accélération de la respiration, érection des mamelons, dilatation des pupilles, impression d’avoir des papillons dans le ventre (petites contractions de l’estomac), apparition de la chair de poule (hérissement des poils), impression d’avoir les jambes molles, apparition de sudation dans les mains, etc.
Changements dans les organes génitaux, notamment : érection du pénis (devient dur et s’allonge), lubrification vaginale (écoulement de liquide clair du vagin, sensation d’avoir l’entrée du vagin mouillée) et augmentation de la taille du clitoris, etc.

Étape 2 : moment pendant lequel l’excitation est bien présente et dans lequel on ressent du plaisir. Il peut durer plus ou moins longtemps.

Étape 3 : orgasme, moment intense de plaisir physique (réactions du corps) et psychologique (sensations agréables). On n’atteint pas l’orgasme à toutes les fois, mais cela ne veut pas dire que ce n’est pas plaisant pour autant.

Étapes 4 et 5 : les corps masculins et féminins comportent quelques nuances Le corps masculin a généralement besoin d’une pause pour avoir de nouveau une érection (mais la tête et le coeur peuvent être encore dans l’envie de poursuivre, par des caresses, des baisers). Les corps féminins n’ont pas la même période réfractaire et peuvent parfois vivre de nouveau un orgasme dans un court laps de temps (attention de ne pas induire une pression de performance ici, certains jeunes n’ayant jamais vécu un ou plusieurs orgasmes).

Terminer en mentionnant que deux personnes qui interagissent ensemble ont deux courbes qui diffèrent. Pour certains, l’excitation va monter plus rapidement, et pour d’autres, moins rapidement. Voir diapo suivante pour montrer un exemple de courbes différentes. Demandez alors aux élèves : comment peut-on faire pour que les partenaires se rejoignent au plateau, soit au même niveau d’excitation?

Prendre le temps d’être tous les deux suffisamment excités, s’intéresser au niveau d’excitation de son.sa partenaire et à ce que l’on peut faire pour y contribuer.
Réaliser que n’importe quel comportement peut se retrouver à toutes les étapes (déconstruire le concept de « préliminaires »).

16 of 22

17 of 22

Mises en situation

Facteurs influençant les choix

Écrire au tableau DÉSIR, PLAISIR et FANTASME

Annoncer aux élèves que nous réfléchirons maintenant sur des mises en situation qui vont permettre de prendre en considération tout ce dont on vient de parler pour en faire l’analyse. Leur préciser que le but est de réfléchir aux motivations internes et externes qui peuvent influencer les choix.

* Prendre note que dans les mises en situations, il est volontaire de ne pas savoir s’il est question de garçons ou de filles.

Rappeler aux élèves des exemples de motivations internes abordées précédemment ainsi que des exemples de motivations externes (certaines possiblement nommées précédemment à la diapositive 9).

Exemples de motivations internes : Pour exprimer son désir sexuel, pour ressentir du plaisir, pour relâcher une tension sexuelle, pour explorer, par amour, pour explorer, par curiosité.
Exemples de motivations externes : Pour ne pas être en retard dans l’expérimentation de certains gestes comparativement à ses amis, pour se sentir bien quand on vit des difficultés, pour garder son partenaire, pour plaire, pour impressionner, pour être populaire, pour rejeter des normes parentales, pour acquérir un statut social, pour éviter un conflit, etc.

* Les mises en situation pourraient être d’abord travaillées en sous-groupes en les distribuant aléatoirement, puis faire un retour en grand groupe pour que tout le monde soit exposé aux différentes situations.

18 of 22

Mise en situation 1

Je sors avec quelqu’un depuis 4 mois. J'ai des désirs et je voudrais aller plus loin, mais sans faire l'amour. À mon âge, comment combler ces désirs? Je me demandais si on pouvait faire d'autres choses pour se faire plaisir en attendant?

Quel choix la personne doit faire?

Qu’est-ce qui peut influencer sa décision?

19 of 22

Mise en situation 2

On a essayé, mais ça me faisait un peu mal. J’étais gêné de lui dire. Je voulais vraiment le faire, tout le monde l’a fait dans ma gang… Finalement, je lui ai dit que je préférais arrêter. Après, on a quand même continué à se caresser, à s’embrasser et c’était l’fun. On se reprendra une autre fois.

Quel choix la personne doit faire?

Qu’est-ce qui peut influencer sa décision?

20 of 22

Mise en situation 3

Depuis un certain temps, j’ai commencé à me masturber. Je ressens vraiment l’envie de le faire et ça me procure beaucoup de plaisir, mais je me sens aussi parfois coupable quand je le fais. Pourquoi je ressens deux sentiments contradictoires?

Quel choix la personne doit faire?

Qu’est-ce qui peut influencer sa décision?

21 of 22

Mise en situation 4

Je parle souvent de sexe avec une personne de ma gang. Nous savons que nous fantasmons un sur l’autre. Nous avons parlé de l’idée de coucher ensemble. Depuis cette conversation, cette personne m’en parle tout le temps et je sens une pression. Il va bien falloir faire l’amour un jour... Nous serions des genres de "fuckfriend". Est-ce que c'est une mauvaise idée?

Quel choix la personne doit faire?

Qu’est-ce qui peut influencer sa décision?

22 of 22

Expériences positives

Importance du désir et plaisir

Sentiment de confiance

Sentir prêt.e, sans pression

Vision partagée

Pour terminer la rencontre, questionner les élèves sur ce qu’ils.elles retiennent de cet atelier.

Finalement, demander au groupe : qu’est-ce qui permet de s’assurer de vivre des expériences positives dans la sexualité?

S’assurer de bonifier les réponses des élèves avec les messages-clés suivants :

Il importe que les partenaires aient une vision partagée de ce qu’ils souhaitent vivre et expérimenter ainsi que sur les limites à respecter (ce qui peut impliquer de réévaluer la situation au cours d’une rencontre sexuelle).
Le plaisir est davantage présent quand les partenaires se sentent en confiance, sont attentifs à eux-mêmes et à l’autre et d’accord sur ce qu’ils explorent ensemble comme gestes sexuels, et savent qu’ils peuvent changer d’avis sur la suite de la rencontre sexuelle et que l’autre personne respectera ce choix.
Choisir le moment où on se sent prêt à s’engager dans des relations sexuelles, sans pression extérieure est une condition importante. C’est une décision bien personnelle à prendre en accord avec ses souhaits. Il n’y a pas de norme à suivre, outre celles nommées plus haut (consentement, mutualité, réciprocité).
Accorder de l’importance au désir et au plaisir aide à se connecter à ce qu’on ressent. Explorer ses désirs sexuels et amoureux permet de mieux se connaître et de savoir ce dont on a envie et ce qui nous fait plaisir et aide à faire contrepoids aux pressions extérieures (pairs, médias).