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Histoire du temps présent

une histoire sous surveillance ?

des témoins - de l’Etat - de la morale

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Histoire de son temps

Vème siècle av. JC

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L’historien témoin de son temps

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1978

Fondé en 1978

Directeurs : F. Bédarida, R. Franck, H. Rousso

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Fondée en 1984 1993

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Le rapport de l’historien au temps

Ma réflexion en 1990 “s’inscrivait effectivement dans un débat par rapport à l’histoire du temps présent, et je disais que ce rapport au présent, on pouvait l’envisager de différentes manières. Celle que prônait l’Institut du temps présent, lié à Sciences Po, en était une parmi d’autres. Ce qui me gênait, dans cette conception de l’histoire largement dominante à l’époque, c’était la valorisation de l’expertise historienne (on était à l’époque du procès Papon). Cela me semblait inadmissible parce que je pensais – je le pense toujours – que l’autonomie de la discipline était malmenée. Les historiens positivistes avaient au moins eu le mérite d’affirmer qu’il faut une distance du temps pour pouvoir faire de la science objective. Aujourd’hui, cela peut bien sûr sembler naïf, mais ils avaient raison de souligner que si on supprime la distance du temps sans la remplacer par rien, on fait du journalisme historique, ou de l’expertise, mais plus de la science historique.” (2012, Entretien avec G. Noiriel - des usages historiens de la philosophie)

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Une spécificité du temps présent ?

À ceux qui nous disaient : il faut attendre que le temps soit écoulé pour que le temps présent devienne objet d’histoire, et qui arguaient ainsi de l’irréductibilité, de la spécificité, nous répondions : il n’y a pas de différence de nature entre la démarche de l’historien qui travaille sur la guerre du Péloponnèse et celle qui s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale ; il n’y a pas de raison d’établir une différence et de différer l’histoire du temps présent. La question est essentielle. Est-elle une histoire comme les autres ? A-t-elle une spécificité ? Et sa spécificité se réduit-elle uniquement à une position qu’elle est d’ailleurs appelée à perdre, dans la durée historique ? Où y a-t-il une spécificité ?

René Rémond, introduction à IHTP, Écrire l’histoire du temps présent, CNRS éditions, 1993, p. 31-32.

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Les limites chronologique du TP

Quelle est l’unité de temps ? Quels critères pour tracer la limite où s’arrête l’histoire qui n’est pas encore du temps présent et où le relais est pris par celle qui est du temps présent ? C’est la démarche exactement inverse de celle qui, si longtemps, a fait différer d’étudier le temps présent : on attendait que les archives soient ouvertes, c’était un terminus ad quem et maintenant c’est l’inverse. D’où partir ? Faut-il attendre qu’aient disparu les derniers survivants, ceux qui pouvaient témoigner ? Est-ce l’effacement de la mémoire personnelle ? Faut-il attendre que les phénomènes étudiés soient des phénomènes révolus ?

René Rémond, introduction à IHTP, Écrire l’histoire du temps présent, CNRS éditions, 1993, p. 31-32.

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Contre la rationalisation à posteriori

L’historien du temps présent étant confronté à l’actualité, son regard a un rayon relativement court : il est donc plus attentif aux détails (...), et on comprend que l’historien qui travaille sur des parcours dont nous sommes séparés par plusieurs siècles ait plus de facilité à dégager les tendances lourdes, soit plus enclin à juger que les péripéties n’ont pas d’importance et à concentrer son intérêt sur les phénomènes stables et constants. Mais l’histoire du temps présent rappelle l’importance de la contingence et de l’événement : l’histoire est faite de surprises, de surprises plus que de ruses. À cet égard. la fréquentation de l’histoire du temps présent est peut-être une bonne précaution, le plus sûr moyen de se prémunir contre la tentation qui nous guette toujours d’introduire dans le récit du passé une rationalité qui ne pouvait pas y être. L’opération indispensable d’intelligibilité ne doit pas se faire au détriment de la complexité des situations et de l’ambivalence des comportements. L’histoire du temps présent est une bonne médication contre la rationalisation a posteriori, contre les illusions l’optique que peuvent entraîner la distance et l’éloignement.

René Rémond, introduction à IHTP, Écrire l’histoire du temps présent, CNRS éditions, 1993, p. 31-32.

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2009

Revue fondée en 1991

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Les questions vives

« une question controversée : impose des jugements de valeurs car elle ne peut être seulement résolue par la preuve des faits ou de l'expérience ; elle est considérée comme importante par un grand nombre de personnes »

(Wellington, 1986, cité par Berg, Graeffe & Holden, 2003).

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Le communisme

1998

1986

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L’histoire et les demandes sociales

Quelles politiques publiques pour le logement hier et aujourd’hui ?

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Vichy en question

La questions des responsabilités

  • collective (R. Paxton)
  • de certaines catégories de Français
  • syndicale et patronale, des entreprises
  • de la fonction publique (M.-O. Baruch)

Vichy : rupture ou continuité entre la III et la IV République ?

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Les usages publics de l’histoire

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Histoire de la résistance

L’heure est venue où l’on peut envisager une histoire totale de la Résistance, articulant le local et le national, le politique et le militaire, l’idéologique comme le social

Antoine Prost, Le mouvement social, 1997

Les Français sous l’occupation