Depuis plusieurs mois, l’interprofession InterApi réfléchit
à l’opportunité de créer un logo « Miel de France » en partenariat avec l’Association
des Produits Agricoles de France (APAF). Cette démarche s’inscrit dans une
volonté commune de valoriser la production apicole nationale et de renforcer la
confiance des consommateurs envers les produits issus de notre filière.
L’APAF regroupe aujourd’hui différentes filières agricoles
(viande, poisson, fruits et légumes, œufs, etc.) autour de logos garantissant
l’origine 100 % française des produits. Ces logos, portés par les
interprofessions membres, bénéficient d’une charte graphique commune qui
facilite leur identification et renforce leur notoriété auprès du grand public.
L’adhésion à cette démarche permettrait à la filière apicole de profiter de la
reconnaissance déjà acquise par ces signes distinctifs et de renforcer la visibilité
du miel français sur le marché. Les enquêtes menées par l’IFOP
et par différents instituts (CSA/CNPO,
CSA/Inaporc)
confirment l’efficacité de ces logos : près de 9 Français sur 10 leur accordent
leur confiance, et une large majorité des consommateurs déclare rechercher
spécifiquement ces repères au moment de l’achat.
Les logos comme "Le Porc Français" ou " Œufs de France" se sont ainsi imposés comme de véritables
leviers commerciaux, incitatifs à l’achat et gages de crédibilité pour
l’ensemble des filières concernées. Concrètement, la création du logo « Miel de France »
offrirait plusieurs bénéfices majeurs :
• un gage de confiance et de transparence auprès des consommateurs
• un outil de valorisation du travail des apiculteurs français
• un soutien indirect à la promotion de la production nationale
• un accès facilité à certains financements européens, notamment pour des actions de communication et de développement de la filière
La mise en place de ce logo répond toutefois à une procédure
encadrée par l’APAF. Elle comprend la rédaction d’un règlement d’usage
(définissant notamment un plan de contrôle, un organisme certificateur, un plan
de financement et des sanctions éventuelles), puis une double validation par le
comité technique et le conseil d’administration de l’association. Les
interprofessions conservent une certaine marge de manœuvre dans l’élaboration
de leur règlement, à condition de respecter les principes fondamentaux :
production 100 % française, contrôles réalisés par un organisme accrédité
(COFRAC), et existence d’un dispositif de sanctions en cas de manquements.
L’expérience d’autres filières, comme celle de l’aquaculture
française, montre que ces dispositifs peuvent être adaptés selon les
spécificités de chaque secteur.
La mise en place du logo miel de France comprend 2 types de
frais :
• Les frais d’adhésion à l’association APAF qui
seront pris en charge par l’interprofession InterApi
• Les frais liés aux contrôles qui devront être
supportés par les opérateurs (apiculteurs et conditionneurs)
Le coût de l’adhésion à l’APAF est fixe : 5 000 € à
l’entrée, puis 1 000 € par an.
Les frais liés aux contrôles correspondent au financement
des audits de contrôles des opérateurs qui souhaitent utiliser le logo
« Miel de France ». Ces audits de contrôles sont réalisés par un bureau
certificateur accrédité COFRAC. Il existe deux moyens de financer ces frais liés aux
contrôles :
Les opérateurs qui souhaitent utiliser le logo
« Miel de France » payent une cotisation annuelle auprès de
l’Interprofession qui permettra de financer les audits
Les opérateurs payent directement les audits de
contrôles au moment où ils sont contrôlés
Aujourd’hui, il s’agit donc pour la filière apicole de
réfléchir collectivement à l’intérêt d’engager cette démarche et aux modalités
concrètes de sa mise en œuvre. C’est dans ce cadre que nous sollicitons votre avis
en tant que professionnel de la filière apicole. Vos retours permettront de
mesurer l’adhésion de la profession à ce projet, d’identifier les attentes
prioritaires, mais aussi d’anticiper les éventuelles difficultés liées à
l’application du futur règlement d’usage.
Votre participation est essentielle : elle garantira que ce
projet, s’il voit le jour, soit le reflet des besoins et des réalités de
l’ensemble des acteurs de la filière.