Les 10èmes Victoires de la Bretagne seront décernées le 5 décembre prochain, au Musée de la Marine de Paris, au cours d’une soirée d’exception. Quinze trophées seront remis à cette occasion. Quatorze des lauréats ont été élus fin octobre à Rennes par un jury composé d’élus, de journalistes, de représentants des partenaires et de personnalités choisies. Il reste donc une quinzième Victoire à attribuer, et cette Victoire, c'est celle du public, parrainée
par la Région Bretagne, c’est à vous qu’il revient d’en désigner le lauréat.
1 - Hervé, le plus célèbre des “Bretons de
Paname”
Un deuxième album qui cartonne, des concerts de feu qui ont fait le plein partout et un attachement infini à ses racines bretonnes : à 31 ans, le chanteur originaire de Plougasnou (29) a fait plus qu’exploser : il a confirmé. Son electro-pop, parfois mâtinée de sonorités traditionnelles (avec en particulier le bagad de Vannes, lui-même Victoire du public en 2015), ses textes désormais plus personnels et intimistes, son appétit de fête, tout en lui raconte à la fois la Bretagne et l’ailleurs, jusqu’à la pochette de son dernier disque, vieille photo prise chez ses grands-parents à Colpo (56).
2 -
Krampouz, bien plus qu’un billig
Oui, c’est une marque, mais quelle marque ! Une marque qui sent la Bretagne et les embruns, et bien plus encore, les odeurs de crêpes et de fromage fondu. Krampouz, le fabricant de crêpières et de matériel de cuisine, a été labellisée cette année “entreprise du patrimoine vivant”, distinction qui désigne les entreprises maîtrisant des savoir-faire artisanaux d’exception, rares et de haute technicité. Tout ce qui, finalement, caractérise depuis 1945 la société de Pluguffan, près de Quimper. Et la fait porter haut, dans les 150 pays où elle réalise 30 % de son chiffre d’affaires (plus de 20 M€), les couleurs de la Bretagne.
3 - Tara,
l’exploratrice
Ce n’est qu’un assemblage de métal, mais c’est aussi bien plus que ça. La goélette Tara, basée à Lorient, est depuis 1996 (et même avant sous d’autres noms, notamment avec son premier propriétaire, Jean-Louis Etienne) une des entités bretonnes les plus visibles, et les plus actives dans la protection des océans. Elle est engagée depuis cette année dans un périple de plus de 25 000 km, un tour d’Europe pour comprendre l’impact des pollutions humaines sur le monde invisible des mers, à proximité immédiate des côtes. Un projet qui va mobiliser jusqu’en juillet 2024 plusieurs centaines de chercheurs, et dont elle espère des découvertes importantes. Sans doute inquiétantes, et importantes.
4 - L’US
Concarneau, petit poucet devenu grand
C’est la belle histoire de cette année : l’Union sportive concarnoise, club amateur du Sud-Finistère, est devenue professionnelle pour la première fois après avoir remporté le championnat de National. Un saut dans l’inconnu pour les “Thoniers”, créés en 1911 et qui ont passé plus de la moitié de leur histoire dans les divisions régionales. Alors bien sûr, les débuts sont difficiles : le stade n’est pas aux normes de la Ligue 2 et il faut jouer chez les voisins lorientais, brestois ou guingampais, les hommes de Stéphane Le Mignan n’ont pas l’habitude de ce niveau d’intensité, mais qu’importe, ça viendra, et jouer Bordeaux, Auxerre ou Saint-Etienne (17 titres de champion de France à eux trois…), ça n’a pas de prix !