Lettre de soutien de la part des étudiant·e·x·s de la Faculté FBM aux étudiant·e·x·s occupant le hall de Géopolis à l’UNIL

Lausanne, le 9 mai 2024



Nous soussigné·e·x·s, en notre qualité d’étudiant·e·x·s de la Faculté de biologie et de médecine, incluant de nombreux instituts et écoles tels que l’École de médecine, l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins (IUFRS) et l’École de biologie, témoignons par la présente de notre soutien à nos camarades étudiant·e·x·s occupant le hall du bâtiment Géopolis à l’Université de Lausanne (UNIL) depuis le jeudi 2 mai 2024.


Notre soutien porte particulièrement sur les revendications quant aux réponses fournies par l’Université de Lausanne au sujet de la situation internationale et humanitaire en Palestine. Dans ce contexte, nous épaulons nos camarades et appelons à la mise en oeuvre de leurs demandes, sur la base des points suivants, repris de ceux formulés par des étudiant·e·x·s de la faculté SSP :


  1. Étudiant·e·x·s de filières diverses, nous considérons que les réponses données par la direction de l’UNIL aux revendications collectives exprimées depuis jeudi dernier ne sont pas suffisantes. Ancrée dans une longue tradition de contestation universitaire, l’occupation pacifique des bâtiments de l’université n’a pas pour objectif de perturber la vie sur le campus universitaire, ni de contrevenir à ses activités scientifiques. L’absence de la direction à la table des négociations ce lundi 6 mai et sa rupture unilatérale du dialogue témoigne, à notre sens, d’un certain mépris envers le corps estudiantin.

  2. L’action d’occupation est pacifique et s’inscrit dans une volonté d’inclusion et de dialogue. Elle ne constitue pas une menace envers la sécurité du campus et de ses étudiant·e·x·s. Nous encourageons ainsi le rectorat et les instances facultaires à participer aux négociations et à maintenir un dialogue constant avec le collectif d’occupation, à propos duquel une partie du corps enseignant et intermédiaire s’est prononcée favorablement.

  3. Nous soutenons fermement la liberté académique et intellectuelle, permettant des explications incluant une multiplicité de points de vue et de courants académiques. Dans ce sens, nous affirmons défendre une vision du rôle de l'université comme celui d’un lieu de savoir, visant à permettre à toutes les strates de la société d’acquérir des compétences de compréhension et d’interprétation de faits politiques et historiques par l’intermédiaire d’un enseignement rigoureux et de l’apprentissage d’une méthode scientifique. L’université, à travers le cadre dans lequel elle a choisi d’inscrire les événements se déroulant en Palestine et dans les territoires occupés, semble ainsi avoir manqué à son devoir d’enseignement public. Les lectures des conflits entre ces deux Etats s'inscrivent dans des débats historiographiques et scientifiques, qu’il convient de retracer afin d’avoir non seulement une meilleure compréhension de ce conflit mais plus encore, de ne garantir aucune lecture réductrice de celui-ci et des populations touchées.

  4. Nous affirmons notre solidarité envers l’association Poliquity, suspendue par l’EPFL, voisine de notre institution, pour avoir décidé d’organiser une conférence et un débat respectueux des missions de partage de connaissances de la part des Hautes Écoles. La décision de la direction de l’EPFL constitue à notre sens une dérive autoritaire de la part d’une école fédérale, qui n’accepte pas la contestation au sein de son corps estudiantin. Préoccupante, nous ne pouvons permettre qu’une telle situation se produise aussi au sein de l’UNIL, et nous nous engageons notamment par l’intermédiaire de notre rôle de représentation à défendre nos droits associatifs au sein de l’Université.

  5. Nous réprouvons catégoriquement l’islamophobie, l’antisémitisme et les discriminations envers tous types de personnes. Nous refusons aussi fermement que ces qualifications ne soient instrumentalisées d’une quelconque manière à l’encontre des personnes participant à l’occupation, ces dernières s’engageant pour la défense du droit humanitaire et pour le respect des valeurs humaines. Nous  demandons   l’ouverture d’un dialogue mêlant personnes de toutes origines, classes sociales, genres et sexualités confondues, tel que le souhaite aussi le mouvement d’occupation en cours. 



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