Vous avez annoncé quelques jours avant votre élection que tous les enseignants seraient augmentés de 10%, et que 10% supplémentaires seraient octroyés pour des missions spécifiques. Aujourd’hui, le compte n’y est pas, loin s’en faut.
Vous avez pour projet de relever l’âge de la retraite à 64 ans. Cette mesure ne prend aucunement en compte l’usure liée au métier d’enseignant face aux élèves 25 heures par semaine (24 heures de classe + 1h d'APC), 36 semaines par an, pendant 43 ans, soit 38 700 heures….
Aujourd’hui, nous vous exhortons à revoir votre copie :
- Nous demandons, pour les enseignants du premier degré, 20% d’augmentation inconditionnelle pour tous. Notre salaire est indigne des cadres que nous sommes, aussi bien vis-à-vis de nos collègues européens, que vis-à-vis des cadres équivalents dans le reste de la fonction publique. Nos missions ont explosé, nos responsabilités aussi. Après 40 années de déclassement social, de perte de pouvoir d’achat et donc d’économies pour l’État, les enseignants et notamment ceux du 1er degré méritent d’être reconnus pour le travail effectué, et ne pas devoir en faire encore plus pour être plus payés.
- Nous refusons de devoir travailler plus longtemps dans les conditions d’exercice
actuelles. Nous réclamons des aménagements de fins de carrière, le droit de travailler à temps partiel sur simple demande, la possibilité effective de se mettre en disponibilité si on le souhaite et enfin le départ à la retraite à la date anniversaire comme c'est le cas pour les professeurs du 2nd degré. Nous méritons aussi l’instauration d’une médecine du travail avec des rendez-vous réguliers pour déceler les problèmes de santé en lien avec la profession. Enfin nous demandons que le jour de carence soit pris en charge par l'employeur dans la mesure où notre métier nous expose plus que d'autres aux maladies courantes. Il est inadmissible que nous en subissions le surcoût financier.