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LIVRE BLANC

LES TROIS PHASES

LORS D’UNE REPRISE

D’ENTREPRISE

31/08/2017

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La reprise d’une entreprise peut se découper en trois grandes phases : avant la reprise, pendant la reprise et l’après-reprise. Ces trois phases comportent différentes étapes ,qu’il faut respecter afin de mener à bien son projet : on en compte 19 au total.

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01 AVANT

LA REPRISE

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4

Avant une reprise d’entreprise, il est

important de faire le point sur ce que l’on

souhaite réaliser comme projet mais aussi sur

nos capacités à le réaliser.

Il est important de se mettre au clair sur ses

aspirations au niveau personnel et professionnel

et de penser aux motivations qui nous animent

pour aboutir à ce projet.

Au niveau personnel, les aspirations

peuvent être une volonté de changer de vie,

de s’investir dans un nouveau projet, d’avoir

un challenge personnel à accomplir. La reprise

peut aussi intervenir dans un contexte familial

particulier, par exemple en cas de succession au

sein d’une entreprise familiale.

Au niveau professionnel, on retrouve

encore l’idée d’accomplissement d’un challenge

professionnel, la volonté d’un individu de se

prouver qu’il peut parvenir à reprendre et à

gérer une entreprise. Il s’agit d’un moyen de

remettre en question toutes les compétences

professionnelles acquises durant ses différentes

expériences. Une aspiration professionnelle

pour un repreneur peut aussi être une volonté

de reprendre une entreprise existante et

d’intégrer en son sein ses propres idées. Enfin,

au niveau professionnel, un individu peut choisir

de reprendre une entreprise pour changer de

statut, passer du statut de salarié au statut de

dirigeant d’une entreprise.

Après des années d’expériences au sein

d’une même structure, il peut arriver que l’on ait

le sentiment d’avoir fait le tour de notre métier.

Ainsi va naître le besoin de changer de

poste, de se fixer un nouveau challenge, de

s’accomplir sur le plan personnel.

Créer son emploi permet à un individu

d’atteindre plus facilement son emploi idéal. Pour

certains, la reprise d’une entreprise représente

la possibilité de redresser une société. Ceci est

un défi tout comme le fait de pouvoir au final

maintenir et créer des emplois.

Le repreneur doit évaluer l’ensemble de

ses forces et de ses faiblesses notamment au

niveau de sa personnalité et de ses expériences

professionnelles. Le fait d’être conscient de

ses forces et de ses faiblesses permettra au

repreneur d’entreprise de se focaliser sur un

projet qui lui correspond vraiment, en accord

avec son savoir-faire. Lorsque l’on reprend

une entreprise, l’implication doit être très

importante, le repreneur va consacrer beaucoup

de temps à l’entreprise, il faut alors être capable

de fournir une telle implication et une quantité

de travail importante. Cela constitue la première

force indispensable à avoir pour mener à bien sa

reprise d’entreprise.

Au niveau de sa personnalité, il y a quatre

points que le repreneur devra évaluer :

• Sa capacité d’écoute.

• Son charisme.

• Sa confiance en soi.

• Sa sérénité.

Ces quatre éléments constitueront les principales

forces ou faiblesses du repreneur.

En effet, il est important pour un

repreneur de rester ouvert et à l’écoute afin de

saisir les opportunités que lui offrent le marché

mais aussi afin de comprendre l’entreprise qu’il

souhaite reprendre que ce soit au niveau de

son fonctionnement ou encore au niveau de sa

stratégie. Le charisme peut également opérer

notamment lors des négociations : il s’agit d’un

atout naturel à mettre en avant. Ensuite, il est

important que le repreneur ait confiance en lui.

En effet, il sera amené à surmonter différentes

épreuves durant le processus de reprise, et, la

confiance en soi et en son projet lui permettront

de les surmonter de la meilleure manière. Enfin,

1 - faire le point sur

ses aspirations

2 - Identifier ses forces

et ses faiblesses

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5

sa sérénité lui permettra d’appréhender les

différents problèmes rencontrés. Cette sérénité

ne doit cependant pas être trop importante

afin de ne pas pousser le repreneur à sous- estimer les dangers. Par ailleurs, le repreneur

d’entreprise est aussi entrepreneur. Même si

l’entreprise existe déjà, il va devoir apprendre à

la connaître et continuer à la faire fonctionner

en y ajoutant ses propres idées. C’est pourquoi il

a intérêt à évaluer les qualités entrepreneuriales

qu’il possède et qui seront un atout pour

l’accomplissement de son projet. Ces qualités

entrepreneuriales sont par exemple : leadership,

ténacité, capacité d’engagement, capacité de

décision, résistance au stress, ouverture d’esprit

ou encore la capacité à convaincre.

Ensuite, l’évaluation de ses forces et de ses

faiblesses doit se faire au niveau de ses

expériences professionnelles. Le repreneur

doit se demander quelles expériences vont lui

servir dans son projet de reprise, et lesquelles

seront davantage catégorisées comme des

faiblesses. Cela permettra d’évaluer les lacunes

du repreneur. Ainsi, en cas de constatation de

lacunes importantes et pouvant porter préjudice

au projet, le repreneur ne doit pas hésiter à

suivre une formation. Cela lui permettra alors

de consolider ses connaissances, d’en acquérir

de nouvelles et ainsi de donner plus de chances

au projet d’aboutir. Afin de réaliser ce travail

d’évaluation des forces et des faiblesses, le

repreneur peut constituer des liens entre ses

expériences et son projet. Les expériences

ayant un lien avec le projet seront ses forces.

Le repreneur doit aussi se questionner sur les

compétences qu’il a pu acquérir durant ses

expériences afin de voir celles qui lui seront

bénéfiques. Il est important d’avoir un projet lié à

ses expériences professionnelles puisqu’au plus

on restera dans un domaine que l’on maîtrise, au

plus il sera aisé de fédérer les investisseurs. Le

repreneur se doit de maîtriser trois compétences

clés :

• Le management d’équipes.

• La prise de décisions stratégiques.

• Les compétences techniques propres à

l’activité reprise soit directement soit par

un tiers.

La reprise d’une activité implique la

mobilisation de ressources financières et non

financières. Le repreneur doit évaluer l’ensemble

des ressources qu’il a en sa possession afin

de savoir s’il doit faire appel à des partenaires

financiers.

Au niveau des ressources financières, le

repreneur doit se demander quels moyens il est

capable de mobiliser et de consacrer à la reprise

de l’entreprise sans se mettre en difficulté. Cela

engendrera des questions plus techniques

concernant la mobilisation de ressources

financières. Il s’agira par exemple de s’associer

avec une autre personne pour reprendre l’affaire.

Cela peut permettre d’avoir des fonds financiers

en plus, mais aussi des compétences techniques

et managériales. Si le repreneur ne souhaite pas

s’associer, il doit se demander de quelle manière

il compte acquérir les fonds financiers qu’il lui

manque : love money, capital investissement,

prêt bancaire ...

Au niveau non financier, le repreneur fera

le point sur les compétences qu’il lui manque.

Là encore, il doit réfléchir à la manière dont il va

s’y prendre pour acquérir ces ressources. Il peut

s’agir de l’intégration d’un second associé, du

recrutement d’un ou plusieurs salariés, ou encore

de la réalisation de formations professionnelles.

Enfin, le repreneur identifiera les différents

partenaires d’affaires avec qui il travaillera, ce

que ces derniers lui offre, ce qu’ils attendent en

retour, la relation qu’il souhaite entretenir avec

eux. En effet, une reprise d’entreprise ne peut se

faire seul, et durant toute sa durée de vie, une

entreprise devra faire appel à des partenaires

extérieurs.

3 - Définir ses ressources dispo- nibles pour le projet de reprise

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6

Il s’agit là d’une étape importante, le choix

de la cible est au cœur d’une reprise d’entreprise,

c’est l’étape qu’il faut le plus soigner et qui est la

plus délicate.

Dans un premier temps, il faut savoir où

chercher. Il n’est pas évident de connaître tous

les interlocuteurs qui permettent d’être mis

en relation avec des cédants d’entreprises. Le

premier le premier cercle auquel le repreneur

doit faire appel est son réseau personnel, plus

ou moins large mais qui permet dans tous les cas

d’être mis en relation avec différentes personnes

de confiance. Ensuite, il est possible de consulter

des bases de données en ligne répertoriant les

entreprises pouvant constituer des cibles. Voici

quelques bases de données :

•BNOA : il s’agit de la base de données

nationale de reprises d’affaires artisanales. Cette

base de données a été mise en place par la

chambre des métiers et de l’artisanat (CMA).

•Kompass : il s’agit d’un annuaire des

entreprises existantes.

•Annuaire des entreprises de France :

il s’agit d’une base de données des entreprises

développée par la chambre des commerces et

d’industrie (CCI).

•Diane : cette base de données donne

des informations sur l’ensemble des entreprises.

•Sirene : il s’agit d’une base de données

regroupant des milliers d’entreprises.

Ensuite, pour se rapprocher d’offres de

cession d’entreprises, le repreneur peut entrer

en contact avec des clubs d’entreprises. Il s’agit

d’associations regroupant des dirigeants. Ces

clubs existent selon des zones géographiques,

mais aussi selon des secteurs d’activité, ou selon

la taille de l’entreprise. Ainsi, en s’adressant à

ces associations, le repreneur a l’occasion de

se rapprocher efficacement de sa future cible.

Le repreneur peut également se rapprocher

d’associations d’entrepreneurs qui mettent

en relation les repreneurs d’entreprises et les

cédants. Les intermédiaires peuvent également

jouer ce rôle.

Enfin, certains sites web mettent en ligne

des annonces de cession d’entreprises :

•Transcommerce : il s’agit d’un site web

dédié à la vente d’entreprises commerciales,

touristiques, de droits au bail et de pas de porte.

•Transpme : ce site est dédié à la vente

de PME et de PMI.

•Association CRA : cédants et repreneurs

d’affaires. Cette association met en ligne des

annonces de cession d’entreprises.

•Fusacq : Ce site publie des annonces

de cessions d’activités ainsi que des annonces

de recherche d’acquisition. Les annonces sont

classées selon le lieu et le chiffre d’affaires

souhaité.

•Cessionpme : il s’agit d’un outil de

recherche d’entreprises à céder. Les différentes

annonces sont classées selon le type d’activité

et précisent le lieu de résidence de l’entreprise

ainsi que son prix de vente.

•Pmicontact : permet aux entreprises

industrielles de passer des annonces de

rapprochement et de développement dans

des bulletins régionaux et sur le site internet

de Pmicontact. Ces annonces sont réalisées de

façon anonyme.

•Actcontact : il s’agit du réseau des CCI

et des CMA du grand sud (Aquitaine, Midi- Pyrénées, Languedoc Roussillon et PACA). Les

autres sont classées selon leur activité. Une fois

l’annonce sélectionnée, la relation se fait grâce à

la CCI et à la CMA

•Le Bon coin

La seconde étape de la recherche de la cible

est d’être sûr de ce que l’on veut chercher. Le

repreneur d’affaires doit penser à différents

éléments :

•Le secteur d’activité dans lequel il

veut travailler. Il est préférable que le repreneur

d’entreprise investisse dans un secteur d’activité

qu’il connaît et maîtrise.

4 - Trouver les cibles en

adéquation avec son projet

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7

• La taille de l’entreprise qu’il souhaite

reprendre. La taille de l’entreprise est mesurable

en fonction du nombre de salariés mais aussi en

termes de chiffre d’affaires.

•L’âge du chef d’entreprise.

•Le contexte de la cessionde l’entreprise.

Une entreprise peut être cédée pour différentes

raisons et il est toujours intéressant de connaître

la raison de la cession puisqu’elle peut avoir une

influence sur la négociation. Par exemple, une

entreprise en difficulté pourra être reprise à un

prix inférieur à une entreprise en bonne santé. Les

différentes raison d’une cession sont : difficultés,

le départ en retraite du dirigeant de l’entreprise,

une cession familiale, une transmission

pour assurer la pérennité de l’entreprise, un

changement d’activité professionnelle.

• Prix de cession : c’est un critère

important lorsque l’on reprend une entreprise.

Chaque entrepreneur est prêt à investir une

somme d’argent différente dans un projet de

reprise.

La dernière étape de « l’avant reprise »

est de se lancer au moment idéal en fonction de

son planning personnel. En effet, il y a un certain

nombre de démarches à mettre en place lorsque

l’on reprend une entreprise.

Tout d’abord, pour les repreneurs salariés,

ils doivent tenir compte dans leur démarche

de reprise des délais de négociation de leur

démission, leur licenciement ou leur rupture

conventionnelle. Cela peut prendre un certain

temps.

Ensuite, il faut penser au capital Pôle

emploi qu’il est possible de mobiliser lorsque

l’on reprend une entreprise. L’aide à la reprise et

à la création d’entreprise de Pôle emploi est une

aide financière à hauteur de 45% du montant

du reliquat des allocations à la date du début

de l’activité. Ce versement (2 x 22.5%) a lieu au

début de l’activité et six mois après le début

de l’activité pour le relicat. Il existe également

l’aide aux chômeurs à la création et à la reprise

d’entreprise-ACCRE qui donne droit à une

diminution des charges sociales pendant un an.

En cas de changement de région dans le

cadre d’une reprise, il faut compter une période

pour permettre au repreneur d’organiser son

déménagement et son changement de vie.

Enfin, c’est la mobilisation de l’ensemble

des ressources financières nécessaires à la reprise

de l’entreprise qui peut prendre du temps. En

effet, il s’agit non seulement de rassembler son

épargne financière mais aussi de faire appel à

des prêts financiers.

5 - Préparer la reprise

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02 PENDANT

LA REPRISE

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9

La première étape de la reprise d’une

entreprise est le choix de sa cible. Une fois

que l’on a bien défini la cible que l’on souhaite

atteindre (dans la phase de « l’avant reprise »),

il faut réaliser une pré sélection d’entreprises. Il

s’agit de sélectionner les entreprises en cession

qui correspondent aux attentes du repreneur

mais qui ont également une bonne rentabilité,

un bon potentiel de développement, une bonne

adéquation entre le repreneur et l’entreprise.

Ainsi, en plus de ces éléments propres au

développement de l’entreprise, le repreneur doit

prendre soin de sélectionner des entreprises

qui correspondent en tous points aux critères

personnels du repreneur. C’est-à-dire, que le

repreneur analysera les entreprises de la taille

(nombre de salariés, niveau de chiffre d’affaires),

du type de marché, du secteur d’activité qui

correspondent à son souhait. Le prix doit

également correspondre à son apport personnel

et à sa capacité d’endettement.

Pour évaluer ces différents éléments, il

est nécessaire de faire un pré diagnostic des

entreprises. Le pré diagnostic se fait à différents

niveaux. D’abord au niveau financier, il est

toujours intéressant de consulter les comptes

de la société cible afin de se faire une idée de sa

santé financière. Ces comptes sont consultables

sur des sites tels que Société.com qui publient

les comptes annuels des sociétés. Il est

également recommandé de faire une étude de

marché de l’entreprise. En effet, non seulement

elle permettra de prendre connaissance avec le

marché sur lequel on souhaite s’imposer mais

en plus elle montrera la position de l’entreprise

par rapport aux concurrents. L’étude de marché

permettra également de savoir à quel niveau

de développement en est le marché, et si les

prévisions d’évolution future sont bonnes.

Le pré diagnostic va permettre d’éliminer

un certain nombre d’entreprises pré sélectionnées

puisqu’il va faire émerger des failles, des points

négatifs qui ne laissent pas présager une bonne

opportunité d’affaires.

A la suite du pré diagnostic, l’écrémage des

entreprises se fait par le biais de rencontres avec

le cédant. Il est important de rencontrer le cédant

puisqu’il va nous permettre de comprendre

un certain nombre d’éléments notamment au

niveau de son style de management que l’on ne

peut connaître que par ce biais.

La première rencontre doit être faite dans un

espace neutre afin de montrer une relation

d’équilibre dès le début des échanges. Le but est

de questionner le cédant sur son affaire et de le

faire s’exprimer au maximum afin d’avoir le plus

d’opportunités de déceler des failles éventuelles.

La seconde rencontre peut avoir lieu au sein de

l’entreprise mais sans la présence des salariés. En

effet, pour une opération de reprise d’entreprise,

les salariés sont l’entité la plus complexe à

appréhender. Il ne faut pas les informer trop tôt

d’un éventuel changement de dirigeant mais il

ne faut pas non plus les laisser de côté face à

cette situation. Le fait d’aller dans l’entreprise

sans les salariés sera un moyen d’évaluer les

locaux, les biens de l’entreprise et de commencer

à comprendre son fonctionnement. Là encore

des problèmes peuvent être mis à jour.

Enfin, une troisième rencontre pourra se faire

dans l’entreprise en présence des salariés. Cette

troisième rencontre permettra de constater

la cohérence entre ce qui a été observé sans

la présence des salariés. Cela sera l’occasion

pour les salariés de faire une première

rencontre avec un acheteur potentiel et pour

le repreneur de percevoir la relation entre

les salariés et le dirigeant de l’entreprise et le

style de management. En effet, plus le style de

management est patriarcal et plus la reprise de

l’entreprise sera difficile.

Cette étape va permettre de sélectionner une

ou deux entreprises sur lesquelles on consacrera

davantage de temps à faire un diagnostic

complet.

1 - Choisir une ou plusieurs cibles

et faire un pré diagnostic

2 - Rencontrer les cédants

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10

Le diagnostic de l’entreprise sélectionnée

se fera au niveau interne et au niveau externe.

a) Diagnostic interne

Tout d’abord, concernant le diagnostic interne,

le repreneur de l’entreprise doit contrôler cinq

éléments :

• Les salariés : le repreneur doit avoir

connaissance des salariés. Il doit s’informer

sur le rôle et les fonctions de chaque salarié

notamment les salariés clés. Il lui faut se

procurer l’organigramme afin de comprendre le

fonctionnement de la société et la répartition des

tâches. Le repreneur doit également s’informer

sur les plans de formation mis en place dans la

structure, et également sur la présence éventuelle

de membres d’une même famille au sein de

l’entreprise. Le repreneur pourra s’appuyer sur

la déclaration annuelle des salaires pour déceler

certaines failles relatives aux salariés et à leur

paie.

• Le management : il s’agit de

comprendre le style de management du

dirigeant et sa position au sein de la structure. Le

but en analysant le management de l’entreprise

est de savoir qui dirige la structure et qui la

contrôle. Il faut évaluer si le dirigeant adopte un

style de décision autoritaire (le dirigeant prend

les décisions seul et les annonce par la suite à

son équipe, les salariés n’ont aucun pouvoir de

décision), paternaliste (le dirigeant a une relation

de proximité avec ses salariés, il prend en

compte le bien-être des salariés et met en place

un système de récompense pour les motiver),

consultatif (les salariés sont consultés avant de

prendre une décision, le travail en équipe est

largement sollicité) ou participatif (les salariés

participent à la gestion de l’entreprise, ils sont

éventuellement motivés avec une participation

au résultat et un intéressement).

Le repreneur va mettre en place un

nouveau cadre de travail. Cela peut entraîner

de la résistance de la part des salariés et de

possibles démissions.

• Les aspects financiers : dans cette

partie-là, le repreneur vérifie toutes les

caractéristiques financières de l’entreprise. Cette

analyse permettra de comprendre la structure

financière de l’entreprise, ses principales sources

de revenus, ses principaux clients. L’analyse

financière sera aussi un moyen de vérifier s’il

y a du potentiel à reprendre cette entreprise.

L’étude financière permettra également de

comprendre le fonctionnement de l’entreprise

en termes de saisonnalité notamment : quelles

sont les périodes de pics ? Quelles sont les

périodes de creux ? L’activité est-elle saisonnière

? L’étude passe par l’analyse d’outils comptables

et financiers tels que le bilan et le compte de

résultat.

• Les aspects commerciaux : Une étude

de marché est nécessaire non seulement pour

mieux comprendre le milieu dans lequel évolue

l’entreprise mais aussi pour vérifier que le marché

est en croissance et non en déclin. Le repreneur

devra donc procéder à une étude de marché

en se concentrant sur les parts de marché de

l’entreprise, ses concurrents, le cycle de vie de

ses produits et/ou services, son système de

distribution, ses actions de communication et

enfin les évolutions technologiques.

• La production : il s’agit là de faire le

point sur les éléments appartenant à l’entreprise,

et de comprendre comment elle parvient à créer

de la valeur. Dans cette partie, le repreneur

fera également le point sur les immobilisations

de l’entreprise, leur valeur actuelle, leur niveau

d’amortissement ou encore leur remboursement.

Le repreneur fera ainsi un état des lieux des

immobilisations corporelles, incorporelles,

financières et des actifs circulants.

Pour compléter l’analyse interne, il est

conseillé au repreneur de consulter les ratios

clés de l’entreprise. Le délai de règlement

fournisseurs (nombre de jours de chiffre

d’affaires TTC : (dettes fournisseurs TTC/total des

achats TTC) *360), le délai de règlement clients

(nombre de jours d’achats TTC : (créances clients

3 - Faire un diagnostic

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11

TTC/Total des ventes TTC) *360), le besoin en

fonds de roulement (stocks + créances clients –

dettes fournisseurs – dettes fiscales et sociales)

permettront d’apprécier la santé financière de

l’entreprise. La rentabilité (bénéfice/capital), la

rentabilité des capitaux investis (résultat net/

capitaux propres et la profitabilité sont des ratios

donnant une vision de la rentabilité globale de

l’entreprise. Enfin, les ratios d’indépendance

(capitaux propres/capitaux permanents),

d’autonomie (capitaux propres/Total du bilan),

de capacité de remboursement des dettes

(dettes financières à long et moyen terme/

Capacité d’autofinancement) et d’endettement

(dettes totales/capitaux propres) donneront une

idée de la structure financière de l’entreprise

c’est-à-dire de sa capacité à être rentable de

façon indépendante et autonome mais aussi de

sa capacité à rembourser ses dettes.

b) Diagnostic externe

Le repreneur de l’entreprise doit se

concentrer sur le diagnostic externe. Ce dernier

peut se faire en deux parties : PESTEL et l’étude

de la concurrence. L’outil PESTEL permet d’avoir

une approche complète de l’environnement

de l’entreprise. En effet, il étudie les aspects

politiques, économiques, sociodémographiques,

technologiques, écologiques et légaux de

l’environnement.

Cela fera ressortir des opportunités et des

menaces.

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12

Ensuite, une étude de la concurrence

doit être faite minutieusement. Elle a pour

objectif de connaître les concurrents directs, les

concurrents indirects (proposant des produits de

substitution), et les concurrents futurs (nouveaux

entrants). L’étude de la concurrence est un

moyen de situer l’entreprise dans le paysage

concurrentiel (combien de parts de marché, quel

avantage concurrentiel). Les concurrents doivent

ainsi être analysés de la manière suivante :

• Offre de produit ou de service (détail de

l’offre, prix de vente).

• Nombre de parts de marché.

• Niveau de chiffre d’affaires.

• Avantage concurrentiel.

Tous ces aspects vont permettre de

mettre en place une négociation de qualité face

aux cédants. Toutes les failles vont jouer en la

faveur du repreneur pour faire diminuer le prix

d’achat de l’entreprise.

Vous pouvez aussi faire appel à des

cabinets de marketing pour vous aider à

revoir votre stratégie. FIDAQUITAINE propose

notamment les services d’un pôle marketing

pour vous aider à réaliser cette étape.

C’est à ce moment-là que va avoir lieu

la première négociation entre le repreneur et le

cédant. Cette dernière va amener le repreneur

à comprendre le contexte de la cession de

l’entreprise. Le cédant va s’exprimer sur les

raisons de sa volonté de vendre son entreprise.

Selon la réponse, la tournure de la négociation

peut différer. C’est également à ce moment-là

que le repreneur va signer un engagement de

confidentialité. En effet, le cédant va être amené

à apporter un certain nombre d’informations

sur son entreprise. Ainsi, le repreneur s’engage

à ne divulguer ces informations sous aucun

prétexte. Les deux parties vont ensuite se mettre

d’accord sur les éléments cédés. Il faudra se

demander s’il s’agit d’une cession de parts ou

d’un fonds de commerce. Lors de la cession d’un

fonds de commerce, sont cédés les éléments

corporels (matériel, machines, meubles,

outillage), les éléments incorporels (droit au

bail, nom commercial, enseigne, clientèle, droits

de propriété intellectuelle, les autorisations

administratives) et les contrats de travail en

cours, les contrats d’assurance ou encore les

contrats d’édition. Le stock est à ajouter au

fonds de commerce, il n’est pas compris dans sa

cession. Dans le cas d’un fonds de commerce, la

clientèle est l’élément le plus important, il ne faut

donc pas omettre de la transférer ni de constater

le lien existant entre la clientèle et le dirigeant

de l’entreprise. Les créances et les dettes, les

contrats (à l’exception de ceux cités ci-dessus),

les actions en justice du cédant, les documents

comptables et la correspondance commerciale

ne sont pas intégrés dans les éléments à céder a

contrario. Dans le cas d’une reprise par le rachat

de parts ou d’actions, le repreneur acquiert

l’ensemble de l’actif et du passif de l’entreprise.

Lors de cette négociation, les modalités

de reprise vont être fixées entre les deux parties.

Et, le repreneur signera une lettre d’attention

afin de disposer de l’exclusivité de l’opération.

L’étape suivante est la réalisation d’un

audit complet de l’entreprise au niveau social,

comptable et fiscal, commercial et juridique.

Tout d’abord, au niveau social, il s’agira de

contrôler si ce qui est réalisé en interne est

conforme aux règles (dans le droit du travail,

les conventions collectives et les accords

d’entreprise). L’audit social consiste à vérifier

l’ensemble des éléments suivants :

• Convention collective : vérifier la

détermination de la convention collective, le

respect des dispositions conventionnelles et

l’application des dispositions collectives.

• Sources contractuelles : vérification de

l’ensemble des contrats de travail.

• Usages : analyse des usages en cours

4 - Première négociation

avec le cédant 5 - Due Diligence

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13

et des anciens usages ainsi que leurs conditions

de suppression. Il faut savoir que les usages

concernant les salariés sont obligatoires.

• Les composantes du salaire soumis

à cotisations : avantages en nature et frais

professionnels.

• Maîtrise des incidents du temps de

travail : il s’agit de regarder le fonctionnement

des heures supplémentaires (paiement ou

contrepartie en repos) ainsi que le forfait annuel

en jours travaillés (respects des critères légaux).

• Bonne gestion des données variables :

Les données variables sont les congés payés, les

absences, la maladie et la rupture des contrats

de travail. Pour les congés payés, il faut regarder

le décompte, les règles d’acquisition et les

indemnités. Pour la maladie, il faut s’intéresser

à l’existence éventuelle de dispositions

conventionnelles. Enfin, pour la rupture du

contrat de travail, le mode de rupture, le motif en

cas de licenciement, le préavis et les indemnités

qui en découlent doivent être conformes aux

textes.

• Approche de l’épargne salariale :

il s’agit d’analyser la structure de l’épargne

salariale, le respect du mode de conclusion des

accords, le dépôt et le paiement des charges

associées.

• Respect taux et assiettes de cotisations :

analyse des taux de cotisations à appliquer

en fonction de l’effectif. Il faut contrôler si un

régime de prévoyance a été mis en place dans le

cas où il est obligatoire.

• Fiabilisation des allègements de

charges sociales : calcul de la réduction Fillon

et calcul des rémunérations éligibles

• Examen des contentieux : analyse

de la nature et des fréquences de litiges

aux prud’hommes, ainsi que du risque de

condamnation et du préjudice financier. Analyse

également des redressements opérés par

les caisses de cotisations et de la nature et la

fréquence de ces redressements.

• Institutions représentatives du

personnel : délégués du personnel (obligatoire

à partir de 11 salariés), comité d’entreprise et

comité d’hygiène, de sécurité et des conditions

de travail (obligatoire à partir de 50 salariés).

Cet audit permettra de déceler d’éventuels

problèmes au niveau des règles sociales en

vigueur.

Ensuite, un audit comptable et fiscal doit être

réalisé. L’audit fiscal permet de vérifier que

l’entreprise respecte les règles en vigueur,

les obligations déclaratives. Il va également

permettre de contrôler les différentes

déclarations de l’entreprise afin d’identifier

d’éventuelles incohérences pouvant altérer

les résultats financiers de l’entreprise. Si

l’entreprise a respecté les règles de dépôt de

déclarations fiscales, les risques de contrôles

sont réduits. L’audit comptable permet de

vérifier si l’entreprise respecte bien toutes les

normes comptables en vigueur. Il faudra vérifier

si un expert-comptable et un commissaire aux

comptes interviennent au sein de la société. Si

c’est le cas, les risques de défaillances au niveau

de la tenue de la comptabilité et d’erreurs

financières sont réduits.

Ces deux audits vont donc consister à vérifier :

• La permanence des méthodes utilisées

en comptabilité et l’évaluation de l’impact

dans le cas d’un changement de méthode.

• L’analyse du bilan et du compte de

résultat.

• La cohérence des données comptables.

• Tous les régimes spécifiques

d’abattement et d’exonération.

• L’évolution du taux de marge dégagé

par l’entreprise.

• Le résultat financier et le résultat

exceptionnel.

• La situation fiscale de la société : régime

fiscal, options fiscales, intégrations

fiscales, sursis ou report d’imposition.

• L’identification des risques fiscaux

(risque de redressement) et le respect de

la réglementation fiscale.

Ensuite, l’audit commercial permet

de comprendre l’ensemble du processus de

production de l’entreprise (caractéristiques

des produits, fournisseurs, investissements,

la R&D...). Lors de cet audit, il faut contrôler

que tous les éléments ont été mis aux normes

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14

(traçabilité, hygiène, sécurité, organisation

du stock...). Enfin, cette partie-là touche le

positionnement du produit ou du service (prix,

fréquence des ajustements tarifaires, outil de

contrôle de la marge, délais de règlement des

clients et des fournisseurs). Il faudra également

vérifier l’ensemble de la structure commerciale

(commerciaux en interne, commerciaux externes,

coûts et rentabilité commerciale, distribution).

L’audit juridique d’une société dans le

cadre d’une reprise est déterminant puisqu’il

permet de vérifier les droits relatifs aux actions,

aux parts ou au fonds de commerce acquis par

le repreneur. Cet audit permettra de vérifier

la qualité de la transaction, c’est-à-dire que

l’on va procéder à une analyse des contrats et

des engagements de la société afin de voir si

certains peuvent poser problème. Très souvent

les dépôts de marque ne sont pas renouvelés et

on s’aperçoit que le nom de marque n’appartient

plus à l’entreprise. Il est donc primordial de

vérifier les titres de propriété intellectuelle.

Lors de l’audit du droit des sociétés (ou audit

juridique), les éléments suivant seront contrôlés

:

• Traits caractéristiques du pacte

social : statuts, Kbis, contrats sur le

fonctionnement de la société.

• Capital social et titres : composition

du capital social, origine des titres,

nantissement éventuel de certains titres.

• Représentants légaux : délégation de

pouvoir, conditions de fin de mandat,

rémunération du dirigeant, cumul du

mandat avec un contrat de travail.

• Commissaire aux comptes : analyse

du contenu des rapports.

• Salariés et organes représentatifs.

• Fonctionnement des différents

organes: registres, rapports,

fonctionnement de l’assemblée générale

et des organes de décision.

• Contentieux.

• Opérations significatives telles que

fusion, apport partiel d’actif, cession de

droits sociaux.

Afin de compléter l’audit, le repreneur doit

également analyser la faisabilité du dossier de

reprise. Pour cela, il est nécessaire de réaliser un

budget prévisionnel sur 3 ans afin d’identifier la

capacité de l’entreprise et de savoir en combien

de temps on sera capable de rembourser

l’investissement. Il est également intéressant de

faire des hypothèses à l’aide d’outils financiers.

Lorsque l’on rachète une entreprise, il

faut procéder à une évaluation de cette dernière

afin de connaître sa valeur et donc fixer son

prix de vente. Il existe plusieurs méthodes

pour déterminer la valeur d’une entreprise.

La méthode patrimoniale, la méthode des flux

futurs actualisés et la méthode comparative

sont les trois méthodes les plus communément

utilisées. Cependant, il en existe d’autres tout

aussi interessantes.

La méthode patrimoniale consiste à

évaluer tous les biens de l’entreprise à leur valeur

actuelle et à en déduire l’ensemble des dettes

actualisées. Cette réévaluation est l’actif net

comptable corrigé. Cette méthode est simple,

elle est souvent utilisée dans le domaine de

l’industrie, du commerce et de la distribution. En

revanche, pour utiliser la méthode patrimoniale,

l’entreprise doit avoir un passé, il n’est donc pas

pertinent de l’utiliser dans le cas de la création

d’une startup. De plus, la méthode fonctionne

bien quand la société dispose d’un certain

nombre d’actifs, elle n’est pas adaptée aux

prestations de services. La méthode patrimoniale

respecte des étapes :

1. Identification de l’ensemble des actifs

et des engagements envers des tiers de

l’entreprise.

2. Sélection des actifs à réévaluer.

3. Valorisation de chaque actif.

Avec cette méthode, il faut faire attention au

choix de l’outil utilisé pour évaluer les actifs,

en effet, un actif peut perdre de la valeur selon

son exploitation. Si l’actif sort de l’entreprise par

6 - Faire une évaluation

DE l’entreprise

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15

exemple, il sera amené à perdre ou à gagner de la valeur.

La seconde méthode d’évaluation est celle des flux futurs actualisés. Selon cette méthode, la

valeur d’un actif repose sur la valeur actuelle des flux futurs de trésorerie qui seront générés par

cet actif. Les flux de trésorerie sont estimés chaque année en général sur 5 ans, l’estimation d’une

valeur terminale est également nécessaire. On considère que cette valeur terminale suivra un taux

de croissance constant à l’avenir.

Le calcul des flux de trésorerie disponibles est le suivant :

Une fois l’obtention des flux de trésorerie disponible, il faut les actualiser grâce au coût moyen

pondéré du capital (CMPC).

La valeur terminale quant à elle est égale au flux de trésorerie disponible de l’année 5 multiplié par

(1+taux de croissance) que l’on divise par (taux d’actualisation – taux de croissance). Cette valeur

terminale doit être actualisée et ajoutée à la somme des flux de trésorerie disponibles actualisés.

Il faut également déterminer la valeur de la dette en évaluant chaque année le montant que

l’entreprise devra payer (intérêts + remboursement de la dette). Chaque résultat trouvé devra être

actualisé, la somme sera la valeur de la dette de l’entreprise. Ainsi, la somme des flux de trésorerie

disponibles actualisés et la valeur de la dette nous permettront d’obtenir la valeur de l’entreprise.

Une autre méthode est la méthode par les comparables. Elle consiste à comparer une entreprise

avec des entreprises similaires du même secteur d’activité. Les étapes de cette méthode sont les

suivantes :

1. Constitution d’un benchmark pertinent, c’est-à-dire un panel d’entreprises comparables

à celle que l’on souhaite valoriser (taille similaire, même secteur d’activité, références

transactionnelles, sociétés cotées en bourse comparables, indice de référence...).

2. Détermination de multiples sur lesquels on s’appuiera pour comparer les entreprises

(exemple : chiffre d’affaires, excédent brut d’exploitation, résultat d’exploitation, résultat net).

3. Calcul d’une moyenne pour chaque multiple.

4. Comparaison des multiples moyens avec les multiples de l’entreprise à valoriser.

Cette méthode est délicate puisque sa pertinence repose sur le choix des entreprises du panel. Le

année 1 ... année 5

Chiffre d’affaires

- Achats

- Frais généraux

- Masse salariale

= EBE

- DAP

= Résultat d’exploitation

- IS

+ DAP C

= CAF

+ / - Variation du BFR

- Investissements C

= FTD

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16

problème est qu’il est difficile de trouver des entreprises qui sont véritablement comparables. Elles

évoluent souvent dans une direction différente et n’ont pas le même fonctionnement interne. Ainsi,

des écarts peuvent exister et il est nécessaire de les rétablir. Cette méthode est assez longue à mettre

en place.

On peut également utiliser la méthode liée au calcul de la capacité de remboursement. En

effet, en plus d’évaluer la valeur d’une entreprise, cette méthode prend en considération le seuil

limite accepté par les banques avant d’accorder un prêt. L’entreprise doit conserver 30% de sa

capacité d’autofinancement au sein de l’entreprise (utiliser au maximum 70%) afin de pouvoir faire

face aux aléas. On obtient la valeur d’une entreprise de la manière suivante :

Calcul valeur

Capacité d’autofinancement moyenne

x Part de la CAF disponible (70% maximum)

x Nombre d’années

- Emprunts restants dus à déduire

- Renouvellement des immobilisations

= Capacité de remboursement

+ Part de l’autofinancement (30% minimum)

= Valeur de l’entreprise

7 - Faire un business plan

D’autres méthodes permettent de faire une évaluation rapide :

• Capitalisation du bénéfice net moyen

= Bénéfice moyen * Coefficient de rendement (5 à 7)

• Valeur de productivité

= Bénéfice moyen / Taux de capitalisation (12% à 20%)

Comme pour une création d’entreprise, la reprise d’entreprise nécessite la rédaction d’un

business plan.

La première partie doit être composée d’une fiche de présentation du ou des porteurs

de projet, du projet dans sa globalité (quelle est l’idée, de quelle manière a-t-elle émergée ...) et

d’une étude de marché (analyse de la clientèle, analyse des tendances du marché et analyse de

la concurrence). Il est intéressant de faire un rappel de l’offre en apportant toutes les précisions

nécessaires (caractéristiques du produit ou du service commercialisé, prix, canaux de distribution,

différentes gammes). Cette partie du business plan se termine par une explication de la stratégie.

La seconde partie est davantage financière. Elle est composée de :

• Un compte de résultat prévisionnel : il permet de déterminer le bénéfice ou la perte que

réalisera l’entreprise grâce à son activité.

• Un tableau des soldes intermédiaires de gestion : il va permettre d’analyser le résultat

de l’exercice et son origine. Il est important que le bénéfice d’une entreprise vienne de son

exploitation.

• Un bilan prévisionnel : le bilan prévisionnel va servir d’outil de travail au chef d’entreprise

Page 17 of 23

17

afin qu’il puisse comparer par la suite la

réalité de ce qu’il s’est produit par rapport

à ce qu’il avait prévu.

• Un plan de financement initial et à

3 ans : le plan de financement initial va

permettre au repreneur de l’entreprise

de vérifier qu’il dispose des capitaux

nécessaires pour financer la totalité de ses

dépenses. Dans le plan de financement,

une ligne est consacrée aux ressources

apportées par des investisseurs. Ainsi,

lorsque l’on présente ce document,

il permet de mettre en avant notre

réel besoin d’avoir les ressources d’un

investisseur.

C’est le document permettant de

concrétiser la cession d’une entreprise. Il

fixe l’ensemble des conditions de la cession.

Il récapitule les décisions prises lors de la

négociation. Il est rédigé par des avocats

spécialisés et contient divers éléments :

• L’identité des parties : le cédant et le

repreneur.

• Une description de l’entreprise et de

son identité : explication de l’activité, lieu

du siège social, composition et répartition

du capital etc.

• Durée de validité de la promesse de

cession et fixation de la date de signature

de l’acte de cession.

• Détermination du prix et des modalités

de paiement : c’est souvent ce point-là

qui pose le plus de problèmes.

• Conditions suspensives de l’offre :

réalisation d’un audit d’acquisition,

obtention d’un financement ...

• Modalités d’accompagnement du

cédant : période ou non de cohabitation

du cédant et du repreneur.

• Modalités de passation du pouvoir

entre le cédant et le repreneur.

• Reprise des engagements de

cautionnement.

• Remboursement des comptes courants

d’associés.

• Clauses de règlement des litiges.

• Garanties : engagement de la part du

vendeur de signer une garantie d’actif et

de passif.

• Annexes : ensemble de documents

permettant de compléter les informations

(statuts, clause de non concurrence, copie

du bail etc.)

Tout comme dans le cadre d’une création

d’entreprise, lorsque l’on reprend une affaire,

des investissements financiers importants sont à

prévoir. Ainsi, le repreneur peut être amené à

entrer dans des démarches de levée de fonds.

Il existe plusieurs types de fonds auxquels le

repreneur peut prétendre :

• Dette sénior : il s’agit d’un emprunt

bancaire contracté auprès d’un établissement

financier.

• Prêt d’honneur : il s’agit d’un prêt

accordé sans intérêts ni garanties qui sera

remboursé sur une période maximale de 5 ans.

C’est un comité d’agrément (chefs d’entreprise,

experts comptable, banquier, cadres ...) qui

accorde ce prêt d’honneur.

• Subventions : il s’agit d’aides publiques

accordées aux repreneurs d’entreprise. Il en existe

plusieurs : Nacre, Arce, Cape. Il y a également

des subventions sectorielles et des soutiens à

l’activité en cas d’embauche, d’exportation ou de

difficultés.

• Capital-risque : le capital-risque

correspond à la prise de participation d’une

personne physique dans une société avec un fort

potentiel de développement. Ainsi, l’investisseur

injecte des fonds dans le capital de la société.

L’investisseur en capital-risque apporte souvent

à la société des conseils et un réseau. Son but est

en effet de la faire se développer au mieux afin

de réaliser une plus-value sur ses biens lors de la

vente.

8 - Rédiger le protocole

d’accord de cession

de l’entreprise

9 - Recherche de financements

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18

• Capital développement : fonds

destinés à des entreprises qui disposent déjà

d’une croissance intéressante mais qui ont besoin

d’argent pour se développer davantage.

Une fois que l’on a ciblé le type

d’investissement auquel on souhaite avoir

recours, il faut procéder à une négociation avec

les différents investisseurs. Ces négociations

vont permettre de fixer le montant des aides

mais aussi des conditions plus spécifiques telles

que le taux d’intérêt, la présence de cautions ou

de garanties.

Un élément à maîtriser à ce moment-là

est l’effet de levier de l’endettement. Pour que

l’effet de levier soit favorable à l’entreprise, il faut

que le taux d’intérêt de l’emprunt soit inférieur

au taux de rentabilité de l’entreprise. Même si

cela représente un avantage pour l’entreprise,

il ne faut pas négliger le fait que les dettes

augmentent le risque lié aux capitaux propres et

ne créent pas réellement de la valeur.

La dernière étape d’une opération de

reprise d’entreprise est le montage juridique. Il est

important puisqu’il peut avoir des conséquences

au niveau fiscal, social et patrimonial. Pour

réaliser ce montage juridique, il faut prendre en

compte :

• Le type d’achat : la décision ne sera

pas la même s’il s’agit d’un rachat d’un fonds de

commerce ou de parts et d’actions. La décision

différera également dans le cas de la séparation

ou non du patrimoine immobilier.

• Les partenaires de l’achat : avec qui

le repreneur réalise-t-il l’achat (membres de

sa famille, nombre d’associés, majorité dans le

capital ...) ?

Le montage juridique permettra de

déterminer s’il est utile de créer une SCI pour

le patrimoine immobilier, la forme de la société

que l’on rachète (entreprise individuelle, SARL,

SA, SAS etc.), la nécessité de créer une holding.

Ainsi, le montage juridique va permettre de

valider les réorganisations juridiques envisagées,

de valider le projet d’acte de cession et enfin de

créer une holding.

Le choix du montage juridique peut avoir

diverses conséquences notamment sur la façon

dont le repreneur va racheter l’entreprise. Il peut

y avoir deux cas : le repreneur est une personne

physique qui souhaite racheter une entreprise

sans en changer le statut, le repreneur est une

personne morale.

Dans le premier cas, si l’entreprise cible

est une entreprise individuelle, le repreneur va

soit acheter directement les actifs de l’entreprise

soit occuper une place de locataire gérant

dans un premier temps avant de racheter

l’entreprise. Si l’entreprise est une société, trois

solutions s’offrent à lui, il va pouvoir acheter

directement les titres de la société, procéder à

une augmentation de capital ou louer des titres

le temps des négociations qui déboucheront sur

un achat.

Enfin, dans le cas où le repreneur est une

personne morale, le repreneur pourra racheter

les titres de la société, augmenter le capital,

fusionner avec la société cible mais il pourra

également procéder à un apport partiel d’actifs

ce qui lui permettra de cette manière de prendre

le contrôle de la société cible.

10 - Réaliser le montage

juridique de la reprise

Page 19 of 23

03 L’APRÈS

REPRISE

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20

La première étape de l’après reprise

d’entreprise est la signature de l’acte de

cession. Elle correspond à la prise de possession

officielle de la structure. Quelques jours avant

la signature de l’acte de cession, le cédant doit

procéder à un arrêté des comptes. Le repreneur

quant à lui doit continuer ses démarches pour

débloquer les fonds financiers nécessaires à

la reprise de l’entreprise. L’acte de cession est

plus contraignant dans le cas de la cession d’un

fonds de commerce que de la cession de parts

ou d’actions. Pour le fonds de commerce, le

contrat de cession doit comporter :

• L’identité des deux parties.

• La date et la nature de l’acquisition par

le précédent propriétaire ainsi que son

prix.

• La date, l’adresse, la durée du bail et le

nom du bailleur.

• Le prix des éléments corporels et

incorporels.

• Le chiffre d’affaires réalisé durant les

trois derniers exercices.

• Les bénéfices des trois dernières années.

• Les privilèges et nantissements du

fonds.

Pour la cession de parts ou d’actions, il

n’est pas obligatoire d’avoir un document écrit

pour formaliser la cession des titres même si

cela est recommandé. La vente est constatée par

virement d’un compte à l’autre.

Ensuite, il faudra enregistrer le contrat

de cession auprès des impôts et la vente devra

être publiée dans un journal d’annonces légales.

La vente sera également publiée auprès du

BODACC dans les 15 jours qui suivent la cession.

Enfin, la signature de l’acte de cession entraîne

la signature de nombreux autres actes tels que :

• L’acte de vente du stock.

• Les ordres de mouvement des actions.

• La garantie d’actif et de passif.

• Les cautions et les garanties.

• Les documents sociaux.

• Les déclarations et actes divers.

Une fois que le repreneur entre dans

l’entreprise et si le contrat le prévoit, il se fera

accompagner par le cédant. C’est une période

qui peut aller de 3 à 6 mois et qui permet

au repreneur de prendre ses marques au

sein de l’entreprise avec l’aide du cédant. La

période de cohabitation permet également

au repreneur de réellement se rendre compte

du fonctionnement de l’entreprise et du style

de management appliqué par le cédant. La

phase de cohabitation démarre souvent par

l’annonce aux salariés. Cette annonce permet

donc de créer un premier lien entre les salariés

et le repreneur. Le repreneur se présentera, et

annoncera ses objectifs et sa volonté de faire

durer l’entreprise. Ensuite, il est important que

dès le départ de la cohabitation les rôles du

cédant et du repreneur soient clairement définis.

Cela évitera des confusions. La seconde étape de

la cohabitation est l’observation par le repreneur

du fonctionnement, il reste passif et apprend à

connaître son entreprise. Il va peu à peu et de

façon individuelle rencontrer chacun des salariés

afin d’échanger avec eux, de connaître leur point

de vue au sujet du fonctionnement de la société.

Le repreneur deviendra de plus en plus actif dans

la société. Enfin, la cohabitation se termine par

l’élaboration d’une stratégie de développement

de l’entreprise. Cette dernière est mise en place

par le repreneur avec l’aide du cédant.

Le repreneur de l’entreprise se familiarisera

alors avec l’ensemble des procédures internes

de l’entreprise. Il pourra les analyser, contrôler

leur respect et en ajouter de nouvelles s’il le

souhaite.

Le repreneur est maintenant seul à gérer

sa société. Il a fixé une stratégie, a compris

le fonctionnement de l’entreprise et a fait

1 - Période de cohabitation

2 - Réorganisation en fonc- tion de sa stratégie initiale

Page 21 of 23

21

connaissance avec l’ensemble du personnel.

Il se peut que la stratégie qu’il aura

fixée entraîne des réorganisations à prévoir.

Les réorganisations peuvent se faire ressentir

au niveau du personnel mais aussi au niveau

des investissements financiers. Concernant

le personnel de l’entreprise, le repreneur a

l’obligation de conserver l’ensemble des salariés

sauf exceptions, tous les contrats de travail sont

obligatoirement transférés au repreneur. Les

contrats de travail doivent être exécutés dans

les mêmes conditions que lors du mandat du

précédent dirigeant.

Lors d’un changement dans l’entreprise,

la gestion du personnel est très importante.

En effet, un changement trop brutal pourrait

entraîner un échec de la mise en place de la

stratégie, et détériorer l’équilibre général du

fonctionnement de l’entreprise.

La stratégie fixée peut ainsi donner lieu

à des investissements ; le nouveau gérant de

l’entreprise doit se donner les moyens de parvenir

à réaliser ceci. Ainsi, il est conseillé d’élaborer un

plan de financement présentant l’ensemble des

éléments dont il a besoin pour mener à bien sa

stratégie ainsi que les différents moyens qu’il va

se donner pour couvrir les dépenses.

Le nouveau dirigeant de l’entreprise

doit réaliser un suivi périodique précis de

l’évolution de son activité afin d’évaluer son

bon fonctionnement. Ainsi, il est important

qu’il fasse des points réguliers avec ses

équipes sur leurs performances mais aussi sur

leur ressenti par rapport à la nouvelle gestion

de l’organisation. Ensuite, le dirigeant est

encouragé à mettre en place des reportings

simples à lire et à comprendre. Cela est un

moyen d’impliquer l’ensemble de l’entreprise

dans le fonctionnement et dans la réussite de la

société.

Une seconde étape d’analyse de l’activité

est la comparaison du business plan actualisé de

la société avec le business plan prévu au moment

de la reprise. Le gérant doit ainsi analyser

l’ensemble des écarts entre les différents postes

des documents financiers et entre les ratios

clés. Il devra ensuite procéder à une analyse

précise des écarts les plus importants afin de

comprendre leur origine. S’il constate des écarts

trop importants pouvant porter préjudice au

bon fonctionnement de la société, le dirigeant

doit mettre en place rapidement des actions

de correction. Cela permettra de limiter la

dégradation de l’activité de la société.

Malheureusement, lorsque l’on reprend

une entreprise, il est fréquent de rencontrer un

grand nombre d’imprévus. Certains peuvent

être des problèmes liés à l’environnement,

d’autres peuvent être internes à l’entreprise. Les

principaux imprévus sont les suivants :

• Conjoncture économique défavorable :

il est possible que dans les premiers mois

d’activité du nouveau dirigeant, la conjoncture

économique lui soit défavorable. Cela donnera

lieu à une baisse de l’activité et des résultats

financiers. Il est important que le dirigeant

prenne connaissance de ces menaces liées à

l’environnement, afin soit de les anticiper pour

mieux les appréhender, soit de comprendre

pourquoi elles ont altéré le résultat et ainsi de

mettre des actions correctives en place.

• Perte de clientèle : dans certaines

entreprises et dans certains types d’activité,

la clientèle est fortement liée au dirigeant

d’entreprise. Ainsi, le repreneur de l’affaire peut

être très surpris par la baisse de la clientèle d’un

fonds de commerce par exemple. Il lui faudra

mettre en place des actions de fidélisation de

la clientèle. Cette perte de clientèle est très

fréquente dans le cas d’un transfert d’entreprise

artisanale. En effet, dans ce domaine d’activité, un

lien très fort existe entre le gérant et les clients,

ils partent souvent avec l’ancien propriétaire.

Lorsque l’on rachète une entreprise de ce type- là, il est donc important d’anticiper cette baisse

de chiffre d’affaires.

3 - Analyse de son activité

4 - Gestion des imprévus

Page 22 of 23

22

• Départ des salariés stratégiques :

un autre risque est de voir partir des salariés

stratégiques. Certains salariés peuvent être

réticents au changement, ou ne pas être en

accord avec le nouveau style de management

appliqué par le repreneur. Cela donne souvent

lieu à de la résistance dans un premier temps puis

à une démission. C’est pourquoi il est important

d’amener petit à petit les changements au sein

de la société.

• Difficultés de trésorerie : le repreneur

de l’entreprise peut faire face à des difficultés

de trésorerie. Dans ce cas-là il existe des

solutions pour y remédier : la facilité de caisse,

le découvert bancaire. Le découvert bancaire

et la facilité de caisse sont très proches à la

différence que le découvert bancaire correspond

à une autorisation formelle avec un plafond à

ne pas dépasser et une échéance. La facilité de

caisse quant à elle n’est pas formalisée, il s’agit

d’avantage d’une autorisation sur un court

moment.

• Problèmes non identifiés lors des

audits : certains problèmes peuvent intervenir

à cause de failles qui n’ont pas été décelées lors

des audits réalisés en amont de la vente. A ce

moment-là, il ne faut pas hésiter à déclencher les

garanties d’actif et de passif. La garantie d’actif et

de passif correspond à l’engagement du cédant

d’indemniser le repreneur si le passif augmente

ou si l’actif diminue en raison d’un évènement

antérieur à la reprise de l’entreprise. Par ailleurs,

pour le repreneur, il est préconisé d’avoir recours

à une garantie de la garantie. Cela consiste à

bloquer sur un compte une partie du prix de

cession qui ne pourra être utilisé par le cédant

jusqu’à la clôture de la garantie. Il est également

possible d’avoir recours à une hypothèque, une

caution bancaire ou au nantissement pour se

garantir de la garantie.

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