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ÉVÉNEMENT
CARDIO&SPORT n°48 5
Les contraintes cardio- vasculaires du badminton
DES COMPÉTITIONS
ÉPROUVANTES
En badminton, les matchs se jouent
(actuellement) en deux sets gagnants
de 21 points avec deux points d’écart,
et peuvent se poursuivre jusqu’à
30 points maximum (dans le cas où
aucun joueur n’arrive à devancer son
adversaire de 2 points)1
. Par ailleurs,
les joueurs étant regroupés par série
en tournoi (en fonction de leur classe- ment fédéral : classement par points
[CPP]), les rencontres sont souvent
très équilibrées. Il n’est donc pas rare
que les sets se terminent sur des scores
particulièrement serrés, comme 21-
19, voire 30-29, et qu’un match ne se
gagne qu’au terme de trois sets ! Ainsi,
on estime que la durée d’un match
varie entre 25 et 45 minutes, le temps
de jeu effectif variant entre 33 et 50 %
(Tab. 1).
D’autre part, la majorité des compé- titions organisées par des clubs pre- nant la forme de tournois, les com- pétiteurs qui vont jusqu’en finale
peuvent jouer jusqu’à sept matchs
dans une journée. Un temps de récu- pération d’au moins 20 minutes entre
chaque rencontre est imposé par le
règlement fédéral. Le parcours des
joueurs accédant aux phases finales
peut donc s’avérer particulièrement
1. En sport scolaire, le règlement de l’UNSS impose de
jouer les rencontres en 15 points (20 maximum).
constituée par le terrain adverse (le
volant pouvant être considéré comme
une fléchette, même s’il peut s’avérer
parfois tactiquement judicieux de
viser le corps de l’adversaire). Et l’ob- jectif du défenseur est de couvrir au
mieux son terrain-cible (comme d’ail- leurs en volley-ball) et de renvoyer le
volant, si possible, en mettant à son
tour son adversaire en difficulté (en
simple, chaque joueur évolue sur – et
défend donc – une surface de 35 m2
environ).
éprouvant, d’autant que les tournois
s’organisent, la plupart du temps, sur
un week-end (samedi : simples et/ou
mixtes ; dimanche : doubles hommes
et dames) et que nombre de compé- titeurs s’inscrivent sur deux tableaux
(simple et double, par exemple), voire
sur trois (y ajoutant le mixte, lorsque
les organisateurs l’autorisent).
Enfin, il est à noter que, bien
qu’existent des catégories d’âges, de- puis septembre 2014 – les “certificats
de surclassement” ayant été suppri- més –, les “jeunes” peuvent s’inscrire
en “senior” (excepté si le règlement de
la compétition inclut une limitation
d’âge). Il est donc devenu courant
que des cadets, voire des minimes,
disputent des compétitions contre
des adultes2
. Seul le niveau de jeu du
joueur, apprécié par son encadre- ment, doit être pris en compte.
NÉCESSITÉS
TECHNIQUES
ET CONSÉQUENCES
TACTIQUES
Lors d’un échange en simple, les
adversaires sont en continuel mou- vement. Les joueurs passent instan- tanément du rôle de défenseur à celui
d’attaquant. Globalement, l’objectif
de l’attaquant est d’atteindre la cible
2. Si aucun jeune ou senior ne peut s’inscrire en “vété- ran”, les vétérans peuvent s’inscrire en senior. À 35 ans,
*asdasbadminton.blogspot.fr un joueur est considéré comme un “vétéran” (V1).
Frédéric Baillette est professeur agrégé d’éducation physique et sportive (EPS) et président du club de
badminton de l’association sportive des Alain Savary* (Saint-Mathieu-de-Tréviers, dans l’Hérault).
>>> En simple, les joueurs
passent instantanément du
rôle de défenseur à celui
d’attaquant.
1/ Le regard de Frédéric Baillette, badiste
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6 CARDIO&SPORT n°48
Tactiquement, il faut donc “bouger”
son adversaire (le faire se déplacer en
profondeur et en largeur) pour créer
des espaces libres (où ensuite pouvoir
“poser” le volant), ou le déborder pour
le contraindre à des retours “faciles”
permettant de marquer en finesse ou
en puissance (smash, rush).
Après chaque volant touché, il est im- pératif de se replacer immédiatement
au “centre du jeu”, afin de couvrir au
mieux les zones où le volant risque
de revenir rapidement. Le badiste en- chaîne donc constamment des séries
de déplacements (pour aller à la ren- contre du volant), suivis d’une frappe
(qui peut être explosive et comporter
un saut afin de décocher, “planter”, un
smash puissant) et de replacements
(pour protéger son terrain des trajec- toires les plus dangereuses pouvant
être produites en retour par son adver- saire).
Pour être efficace et faire basculer le
jeu en sa faveur, le déplacement doit
être explosif. Il faut agir (jaillir) sur
le volant au plus tôt pour priver son
adversaire de temps, si possible inter- cepter, couper les trajectoires et, dans
tous les cas, chercher à être stable au
moment de la frappe, donc avoir un
déplacement très rapide, tout en des- cendant sur ses appuis (fentes). Le re- placement qui suit doit être tout aussi
prompt et extrêmement vif afin d’être
replacé (arrêté, stable et équilibré)
lorsque l’adversaire joue à son tour le
volant (notamment pour ne pas être
pris à contre-pied).
Tous les échanges se composent donc
d’une suite d’enchaînements particu- lièrement éprouvants, avant que ne se
termine un point. Les séquences de
déplacement-blocage-frappe-repla- cement se succèdent jusqu’au gain
du point. Et, lorsqu’un point est rem- porté, l’échange suivant ne tarde pas
à redémarrer. Le règlement fédéral
précise que : « le jeu doit être continu
depuis le premier service jusqu’à ce que
le match soit terminé (...). En aucun
cas, le jeu ne peut être retardé pour
permettre à un joueur de récupérer ses
forces ou son souffle »3
.
Le nombre d’échanges par minute est
estimé entre 15 et 25 (il est de 5 à 10
au tennis).
Une telle suite d’enchaînements
ininterrompus se retrouve dans deux
sports collectifs, très éprouvants au
niveau du cœur, le hockey sur glace
et le waterpolo, deux activités où les
protagonistes enchaînent également,
sans discontinuer, des démarrages
d’attaque explosifs et de brusques ar- rêts, immédiatement suivis de repla- cements défensifs.
3. Deux types d’“arrêts de jeu” sont prévus : un n’excé- dant pas 60 secondes au milieu de chaque set (lorsque
le score atteint 11 points), un de 120 secondes entre
chaque set.
En badminton, surtout en simple
(où personne ne peut compenser les
erreurs du joueur), le moindre retard
dans le replacement peut s’avérer
lourd de conséquences et faire bas- culer l’échange, en créant un désé- quilibre mis à profit par l’adversaire
pour conclure ou accentuer la mise
en difficulté.
Aussi à l’entraînement, tout comme
les boxeurs, les badistes multiplient
les séquences de shadows (déplace- ments sans volant), afin d’automatiser
les fondamentaux du déplacement
(pas chassés, fentes au filet, poussées,
“sauts chinois”, etc.) et d’être physi- quement aptes à tenir des échanges
longs et intenses.
Tableau 1 - Tennis versus badminton.
Quelques chiffres pour comparer le tennis et le badminton
Tennis Badminton
Durée d’un match 1-3 h 25-45 min
Durée réelle 8-15 min/h 30 min/h
Pourcentage
de jeu effectif
15-25 % 33-50 %
Durée moyenne
d’un point
3-11 s 8-15 s
Durée de la récupération 15-20 s (+ 1 min 30) ≤ 15 s (+1 min 30)
Nombres d’échanges 5-10/min 15-25/min
Nombres d’échanges
avec points
2-8/min 7-13/min
Distance parcourue 3-6 km 5-6 km
Temps de trajectoire 70 % entre 1 s et 1,5 s 70 % entre 1 s et 1,2 s
Vitesse initiale maximale 150-200 km/h (service) 200-300 km/h (smash)
Vitesse en fin de frappe 70-100 km/h 30-40 km/h
La vitesse et l’endurance nécéssaires pour le badminton sont bien plus grandes que pour tout autre
sport de raquette.
En 1985, lors du “All England (Tennis) Championships”, Boris Becker bat Kevin Curren 6-3, 6-7, 7-6,
6-4. La même année lors des Championnats du monde de badminton à Calgary (Canada), le Chinois
Han Jian bat le Danois Morten Frot 14-18, 15-10, 15-8.
Le tableau ci-dessous est une comparaison statistique de ces matchs.
Durée 3 h et 18 min 1 heure et 16 min
Balle/Volant en jeu 18 min 37 min
L’intensité du match* 9 % 48 %
Rallyes 299 146
Frappes 1,004 1,972
Frappes par rallye 3,4 13,5
Distance parcourue 3,21 km 6,43 km
*Temps de jeu réel (balle/vollant en jeu), divisé par la durée du match.
Notez que les joueurs de badminton ont joué moitié moins de temps, mais ont parcouru deux fois
plus de terrain et ont frappé presque deux fois plus de coups. Source : Badminton Facts
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2/ Le regard du Dr Marc Ferrière*, cardiologue
CONTRAINTES
DU BADMINTON
Elles “collent” aux caractéristiques
principales de ce sport : sport de
raquette de deux à quatre joueurs
évoluant sur un terrain de 80 m2
, en
simple ou double, homme, femme
ou mixte. Les échanges (rallyes) sont
intenses, de courte durée (7 secondes
en moyenne), avec des périodes de
récupération (15 secondes). Le temps
de jeu effectif est de 31 % de la durée
d’un match (durée de 40 à 60 minutes
avec deux sets gagnants de 21 points).
Les variations sont liées à l’expertise
et à l’âge : les jeunes et les experts ont
des temps d’échanges plus courts et
des récupérations plus longues. Le
temps de jeu effectif est le même en
simple et en double, mais la durée
des échanges et des récupérations est
bie, et 30 % au métabolisme anaéro- bie, et plus particulièrement alactique
(5). Ainsi, le niveau de lactatémie (en
moyenne 4 mmol/l) relevé à la fin
d’un match reste modeste, en simple
comme en double (2, 5-8).
FRÉQUENCES CARDIAQUES
Les niveaux de fréquence cardiaque
(FC) atteints sont plus importants
que ne le voudraient les contraintes
énergétiques (5, 7, 9). En simple, la FC
maximale (190 bpm) en match atteint
98 % de la FC maximale du joueur
(89 % en double), et la FC moyenne
(89 % en simple et 79 % en double de
la FC maximale) dépasse 170 bpm (2,
5, 6, 8, 9). Le temps passé au-delà de
90 % de la FC maximale individuelle
est très long et nettement supérieur à
celui d’un tennisman. Une dérive de
la FC (+ 3 %) qui s’accélère progres- sivement pendant le match est rap- portée (8). Enfin, pendant les 3⁄4 du
temps de jeu, la fréquence cardiaque
est comprise entre 60 et 90 % de la FC
maximale du joueur.
ÉVOLUTION
DU BADMINTON
Entre les Jeux olympiques de Barce- lone (1992) et de Londres (2012), bien
que les règles de ce sport n’ont pas
significativement changé, le temps
de jeu effectif a diminué de 34,5 %,
alors que la durée des matchs reste
la même (10). Le temps de récupé- ration a plus que doublé (en partant
plus longue en simple, et la vitesse du
jeu, donc de déplacement, est plus
grande.
La distance parcourue lors d’un
match en simple est largement supé- rieure à celle d’un double (1 862 m
versus 1 108 m) sur un match.
MÉTABOLISME AÉROBIE
Comme dans les autres sports de
raquette et dans les sports collectifs,
le VO2
max des athlètes élites – 50 et
60 ml/kg/min pour les hommes et
10 ml/kg/min de moins pour les
femmes – paraît moyen par rapport
aux sports d’endurance (1-3). Ces
valeurs se rapprochent de celles des
coureurs du 400 m (4). Le VO2 max
n’est donc pas un facteur limitant
pour les élites de ce sport.
MÉTABOLISME AÉROBIE/ANAÉROBIE
En moyenne, 60 à 70 % du temps de
jeu fait appel au métabolisme aéro-
*Praticien hospitalier honoraire, Institut contre le
cancer de Montpellier, Club des cardiologues du sport
Vu son nom et sa réputation, le caractère ludique du badminton (le
“volant”) prédomine sur sa composante sportive (sport olympique
depuis 1992). Pourtant, si on vous dit : 200 millions de pratiquants, sport
de raquette le plus exigeant sur le plan cardiovasculaire (en comparaison
au tennis et au squash), vitesse du shuttlecock (volant) de 332 km/h en
compétition et inscription dans le livre des records d’une vitesse du
volant de 493 km/h en tête de raquette, fréquence cardiaque moyenne
extrêmement élevée en simple comme en double durant une longue
période, et que ce sport se développe chez les seniors, on comprend
l’importance de connaître ses caractéristiques cardiovasculaires et
énergétiques pour conseiller correctement ses nouveaux adeptes.
Les entraîneurs affectionnent aussi
tout particulièrement les séquences
de multivolants, où, après chaque
replacement, un partenaire distribue
des volants à la raquette ou à la main
(bien qu’il existe des “lanceurs de vo- lants” automatisés).
Les matchs de double peuvent pa- raître plus “tranquilles”, chaque paire
évoluant sur une superficie de seule- ment 6 m2
de plus qu’en individuel.
Ils le sont effectivement, jusqu’à un
certain niveau de jeu (c’est pour cela
que les badistes qui prennent de l’âge
jouent surtout en double). Toutefois,
en compétition, les échanges peuvent
s’avérer quasiment aussi éprouvants
qu’en simple, les deux joueurs –
même et surtout celui qui ne semble
pas concerné par le volant –, devant
être continuellement en mouvement
et sous tension pour bondir, intercep- ter et tenter de conclure. En mixte, la
dame peut être tout particulièrement
sollicitée et contrainte à enchaîner les
frappes, puisqu’elle est censée consti- tuer le “point faible” de la paire...
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MOTS-CLÉS
Badminton, Sport de
raquette, Squash, Contraintes
cardiovasculaires, Compétition,
Loisirs, Fréquence cardiaque
d’une égalité de durée entre échange
et récupération post-échange). Ceci
s’explique par des échanges à haute
intensité plus nombreux et plus longs,
imposant un temps de récupération
allongé pour être efficace. Ainsi, le
nombre des échanges de durée infé- rieure à 10 secondes est passé de 90 à
59 % et celui des échanges dépassant
16 secondes est passé de 1 à 20 % (10) !
Une augmentation des tirs de 34 % est
rapportée et le nombre de coups clés
est passé de 18 à 3 %. Donc le badmin- ton est devenu plus explosif et plus
tactique (plus technique).
COMPARAISON
DU BADMINTON AVEC
LES AUTRES SPORTS
DE RAQUETTE (1, 11-17)
• Le squash, sport plus récent, a eu
initialement très mauvaise presse
avec des articles faisant la liste des
accidents cardiaques survenant du- rant ce sport. Jamais rien de tel n’a été
pointé pour le badminton, alors que
ces deux sports ont une contrainte
cardiovasculaire similaire. Au total, le
squash a mauvaise réputation avec
demande de bilans cardiovasculaires
poussés, alors qu’il n’y a rien de spéci- fique sur le badminton. Au contraire,
sa “bonne réputation” favorise son
expansion chez les seniors.
• Pour le tennis de table, les FC
s’élèvent un peu moins que dans le
badminton (FC moyenne < 85 % de la
FC maximale) avec une élévation ten- sionnelle modeste.
• Les FC atteintes dans le tennis sont
inférieures à celles du squash et du
badminton. Cependant, la durée des
échanges très variables (et donc des
matchs) entraîne une dérive cardiaque
plus fréquente et des risques de déshy- dratation plus significatifs (Tab. 1).
RISQUES MÉDICAUX
DU BADMINTON (12, 18, 19)
RISQUES TRAUMATOLOGIQUES
Le badminton est le sport de raquette,
avec le squash, pour lequel on rap- porte le moins de blessures muscu- laires et tendineuses (8), par rapport
au tennis notamment. Comme dans
beaucoup de sports, les blessures sur- viennent dans 50 % des cas lors des
compétitions et dans 50 % des cas lors
des entraînements. Les lésions, qui
sont les mêmes chez la femme et chez
l’homme, sont surtout musculaires,
puis articulaires (épaule, omoplate,
coude et plus rarement les pieds) et
enfin tendineuses. Les lésions dégé- nératives, surtout des membres supé- rieurs, prédominent en loisir (impact
chez le senior ?).
RISQUES CARDIOVASCULAIRES
Il ressort des données précédentes
que les restrictions cardiovasculaires,
en particulier coronaires, imposées à
la pratique du squash en compétition
devraient être les mêmes pour le bad- minton en compétition. La pratique
du badminton en compétition néces- site donc un système cardiovasculaire
intègre.
La fréquence cardiaque maximale
atteinte en double, aussi élevée qu’en
simple (quoi que moins longtemps),
distingue ce sport de raquette du ten- nis par exemple. Le badminton exige
une intégrité cardiovasculaire en
double comme en simple et des pré- cautions “évidentes” quant à l’autori- sation cardiovasculaire chez le senior.
CONCLUSION
Le badminton est un sport com- plet avec une demande anaérobie
alactique dominante. Sa caractéris- tique principale est d’être le sport de
raquette le plus exigeant sur le plan
cardiaque avec le squash, en simple
comme en double. Un bilan cardio- vasculaire et des facteurs de risque est
donc indispensable. Son développe- ment chez le senior doit être encou- ragé, mais particulièrement surveillé
sur le plan cardiovasculaire.
>>> Le badminton est devenu
un sport plus explosif.
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AGENDA
20es Journées nationales du G.E.R.S.
(Groupe Exercice Réadaptation Sport de la Société française de cardiologie)
Jeudi 29 et vendredi 30 septembre 2016
Lieu :
Roazhon Park
111, rue de Lorient
35000 Rennes
Comité local d’organisation
Pascal Guillo, François Carré, François Paillard
Comité scientifique du G.E.R.S.
B. Pavy (Machecoul, président), G. Bosser (Nancy), J.- L.
Bussière (Châtillon), J.-M. Chevalier (Libourne), A. Cohen-Solal
(Paris), S. Corone (Bligny), S. Durand (Châtillon), H. Douard
(Bordeaux), S. Doutreleau (Grenoble), P. Guillo (Rennes), J.-M.
Guy (Saint-Étienne), S. Kubas (Ballan-Miré), B. Pierre (Lyon),
J.-Y. Tabet (Villeneuve-Saint-Denis), B. Vergès (Dijon)
Pour plus d’informations : www.congres-gers.fr