Published using Google Docs
Etat.providence Eric J Hobs
Updated automatically every 5 minutes

Etat providence, citations ex Hobsbawm Eric J., L’Age des extrêmes. Histoire du Court XXe Siècle, Bruxelles : Editions complexe, 2003 (1994).

 

 

 

p. 136 : Qui s’étonnerait que les Etats-Unis aient adopté leur Social Security Act en 1935 ? Nous sommes tellement habitués à l’existence universelle d’ambitieux systèmes de protection sociale dans les Etats développés du capitalisme industriel – à quelques exceptions près,  comme le Japon, la Suisse et les Etats-Unis – que nous en oublions que les États providence, au sens moderne du terme, étaient fort rares avant la Seconde Guerre mondiale.

 

 

L’ETAT-PROVIDENCE

 

p. 373 description du triangle vertueux de la restructuration du capitalisme.

 

p. 438 : la sécurité sociale ressemble aux « familles soudées » des économies traditionnelles.

p. 443, l’État providence signifie aussi une désintégration possible des systèmes de dépendance traditionnels : « Matériellement, les prestations publiques étaient clairement supérieures à celles que pouvaient assurer la plupart des familles, que ce soit à cause de leur pauvreté ou pour d’autres raisons. »

 

APRES 1973

p. 331 : crises de 1973, fin d’une longue période de gouvernements centristes et modérément sociaux-démocrates. Des gouvernements issus de la droite idéologique, attachés à une forme extrême d’égoïsme économique et de laisser-faire, accédèrent au pouvoir dans divers pays autour de 1980 : parmi ceux-ci, les plus en vue furent Reagan et l’énergique et redoutable Mme Thatcher en Grande-Bretagne (1979-1990). Pour cette nouvelle droite, le capitalisme de la protection sociale chapeauté par l’Etat des années 1950 et 1960, privé depuis 1973 du support de la réussite économique, avait toujours ressemblé à une sous-variété de socialisme. …Reagan était contre la mémoire de Franklin D. Roosevelt : contre l’Etat-providence et toute autre forme d’Etat interventionniste.

p. 404, le cas de la grande Bretagne dès 1970-1980. La restructuration (néo libéralisation) de l’économie fait que 10% des travailleurs voient leurs salaires tripler et 10% voient leur situation s’aggraver. Ceux qui bénéficient de la néo libéralisation « étaient de plus en plus enclins à se dire que, en leur qualité de contribuables nationaux et locaux, ils subventionnaient ce qu’on devait appeler dans les années 1980 d’un mot sinistre, la « sous-classe » -- laquelle vivait du système de protection sociale, dont eux-mêmes espérait pouvoir se passer, sauf urgence. »

 

p. 734, Dans les pays riche, bien entendu, le marché de masse a été stabilisé grâce au déplacement de la main-d’œuvre de l’industrie vers le tertiaire, où, en règle générale, l’emploi est beaucoup plus stable, et à l’augmentation considérable des transferts sociaux (pour l’essentiel, sécurité sociale et aide sociale). Ceux-ci représentaient près de 30% du PNB total des pays occidentaux développés à la fin des années 1980, contre probablement moins de 4% dans les années 1920 (Bairoch, 1993, p. 174). (…)

Ces deux stabilisateurs n’en sont pas moins minés. Le Court Vingtième Siècle touchant à sa fin, les gouvernements occidentaux et l’orthodoxie économique sont d’accord pour dire que le coût de la sécurité et de la protection sociales est trop  élevé et devrait être réduit, et la réduction massive de l’emploi dans les secteurs d’activités tertiaires jusque-là les plus stables – l’administration, la banque et la finance, les emplois de bureau rendus superflus par les progrès techniques – devient un phénomène courant. Ce ne sont pas là des dangers immédiats pour l’économie mondiale, dès lors que le déclin relatif des anciens marchés est compensé par l’expansion du reste du monde, ou tant que le nombre global de ceux dont les revenus réels augmentent poursuit une croissance plus rapide que celle de la moyenne.

 

URSS

p. 617, à propos de l’URSS « Et cet homme (soviétique) était à l’aise dans le système. Celui-ci lui assurait des moyens de subsistance garantis et une sécurité sociale complète à un nouveau modeste mais réel, une société socialement et économiquement égalitaire, et comblait au moins l’une des aspirations traditionnelles du socialisme, le droit à la paresse de Paul Lafargue. »