Évolution de la musique écrite occidentale
Introduction
- La Chine,l’Inde et la Grèce antique ont depuis longtemps mis au point des systèmes d’écritures musicales.
- Mais l’Europe n’en avait pas besoin, la musique populaire, ainsi que la liturgie religieuse se satisfaisant d’apprentissage par imitation et reproduction orale.
- Ajoutons que la facture instrumentale était rudimentaire.
Premiers jalons
- Progressivement entre le IV° siècle après J.C. et le VIII° siècle, les mélodies chantées lors des messes devinrent plus complexes et les papes voulurent qu’elles soient exécutées partout de la même manière, avec les même rythmes et les mêmes hauteurs: la trace écrite devenait indispensable!
- Les premiers signes utilisés vers le VIII° siècle sont de simples “aide-mémoire”: notés au-dessus du texte littéraire (1), des points et des courbes indiquent si la hauteur des sons montent ou descendent, sans préciser ni la durée, ni la hauteur de départ, ni l’intensité...
- La polyphonie et le “question-réponse” apparaissent dans la liturgie.
Quelques repères
- Entre le IX° siècle et 1025, le rythme et la hauteur se fixent: les neumes (2 & 3) correspondent à notre division des valeurs ( une longa = 2brevis...) et sont répartis dans des mesures; la portée et les clés sont perfectionnées par Guy d’Arrezo. Ces techniques d’écriture seront reprises en dehors de l’église (troubadours, trouvères).
- Pendant la renaissance musicale (1400-1600), les instruments de musique se diversifient: la tablature naît. Les neumes s’arrondissent, se transformant en blanche, noire (4 &5)... L’imprimerie musicale est due à Petrucci
- Lors de la période baroque, des chiffres associés à des notes permettent d’improviser (6).
- Au XVIII° siècle, les compositeurs indiquent les nuances.
- Il est d’usage de considérer qu’une des conséquences de la révolution française fût de fixer les règles de l’écriture musicale (7).
- Le métronome permit de préciser le tempo souhaité par le compositeur.
Les nouveaux sons
Durant le XX° siècle, l’écoute de la musique non-européenne, la prise en compte du folklore, ainsi que la notation des percussions mirent à jour les limites du solfège (hauteurs difficiles à écrire, rythmes trop complexes, bruits) (8).
Puis l’électricité posa d’autres problèmes: nouveaux instruments, nouvelle manière de concevoir le son musical....(9 &10 &11 &12)
Conclusion
- La lente mise au point d’un alphabet musical mondial a permis à de nombreux compositeurs de produire des chef-d’oeuvres, mais également à des décennies de musiciens de s’exprimer.
- Cependant, la partition n’est qu’un outil: la musique est avant tout faite pour s’écouter.
- Or la trace écrite est pourtant indispensable:
*cela permet à un compositeur d’indiquer à ses interprètes ce qu’il a imaginé;
*le pédagogue peut expliquer pourquoi tel morceau est important dans l’histoire de l’Art;
*les interprètes s’approprient différemment l’oeuvre en fonction de leur personnalite, de leur culture...
*le son étant éphémère, l’écriture musicale permet de se souvenir;
*certaines personnes entendent de la musique en la lisant!
- Mais les techniques d’enregistrement du son ne l’ont-elles pas rendue obsolète?
Np, 2010
P.S. Les numéros entre parenthèses correspondent aux numéros des images.