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[Expérience scolaire HPI]
Projet rattaché au thème 2 “Enseignement-apprentissage, savoirs et médiations en contextes” (sous-thème Rapports aux savoirs et littératies)
L’objectif de cette recherche est de recueillir la parole d’élèves HPI participant à un dispositif d’accompagnement spécifique proposé au sein de leur établissement dans une démarche ancrée dans la participative.
Projet financé : non | |
Durée | 2 ans |
Date de lancement : 01/09/2023 | Date de fin : 01/09/2025 |
Membres Icare impliqués : |
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Partenariat : | Université de Nantes |
Le vademecum proposé par la DGESCO (2019) propose des recommandations au niveau du repérage et des aménagements scolaires en direction des élèves à haut potentiel, qui leurs seraient favorables, afin de développer leur plein potentiel. Certains collèges proposent des dispositifs spécifiques d’accompagnement, comme l’accélération du parcours, l’enrichissement, l’accompagnement individuel, ou encore des ateliers spécifiques hors du temps scolaire (Buard, Muustinen et Courtinat-Camps, 2021). Mais ainsi que le souligne la proposition de résolution du 21 mai 2024 de l’Assemblée nationale, qui vise à une meilleure identification de ces profils d’élèves, une augmentation du nombre de référents et des heures dédiés à des dispositifs : “A l’heure actuelle, cette bonne intention de la loi ne se traduit pas de manière concrète”.
Buard, Muustinen et Courtinat-Camps (2021) soulignent dans leur étude que les chefs d’établissement proposant des dispositifs spécifiques font état d’un mal-être chez les élèves HPI ainsi que de difficultés socio-affectives. Cela rejoint les inquiétudes de praticiens (soignants, enseignants) quant au bien-être des jeunes, en lien avec des particularités socio-émotionnelles (Inserm, 2022). On observe que les stéréotypes négatifs associés à l’étiquette “HPI” provoquent un risque d’inclure ces caractéristiques dans l’identification et/ou de les attribuer systématiquement à ces personnes (Baudson et al., 2016), conduisant alors à un risque de prophéties auto-réalisatrices (Bergold, 2021). Le sentiment d’intégration aux pairs est de plus, plus faible chez les adolescents identifiés HPI (Guignard et al., 2021). Cela questionne l’inclusion scolaire, au risque de positionner à la marge une partie de ces élèves.
Par ailleurs, la parole est rarement donnée au jeunes, l’enjeu est alors de comprendre les enfants et les adolescents, et la manière dont ils voient le monde, un enjeu principal de la recherche participative (Bourke, 2009).
Proposition de groupes de discussion (Focus Groupe) entre les élèves bénéficiant d’un dispositif spécifique quant à leur perception de leur vécu scolaire (échelle BEscol, Guimard et al., 2015), afin de faire émerger des spécificités en lien avec le HPI sur des thèmes relatifs aux différents aspects de leur vie au collège (relations paritaires, avec les enseignants, activités scolaires, évaluations…), sur leurs besoins d’accompagnement au collège
Dans un second temps, l’équipe de recherche revient présenter les données recueillies lors du premier focus groupe, pour un travail d’analyse des résultats des FG (inférences) par les élèves eux-mêmes.
Un collège à Nantes et un collège à La Réunion.
L’analyse et le travail de mise en perspective de leurs discours permet de les rendre acteurs de la recherche, sur un sujet qui les concerne, et d’être au plus près de leurs préoccupations quotidiennes.