Originaire de Cambrai, son cursus professionnel l’amène un jour en Provence.

En octobre 1968, il s’installe comme artisan en ferronnerie d’art  dans ce beau village du sud Luberon, Cucuron. C’est à cette époque  qu’il rencontre le sculpteur marseillais François KIENE et là,c’est le déclic, il décide de devenir sculpteur. Il a longtemps et avec succès réalisé des personnages très figuratifs principalement des clowns, le monde du cirque le fascinant.

Depuis bien sur, son style au fils des années s’est beaucoup épuré  pour ne devenir qu’un monde d’ombres. Ses corps en filigrane remplacent  avantageusement la masse et ont succédé au volume. Ses personnages  sont projetés, découpés dans l’espace.

Son œuvre s’appuie maintenant sur le jeu contrasté des plaques verticales de métal et de l’arcature linéaire des branches qui nous  renvoie à la métamorphose du mythe transmis par le corps en signe.

De façon formelle, il témoigne ainsi d’un esprit différent, celui du  surréalisme. Tel Giacometti, il transforme le couple en une opposition  de silhouettes réduites aux courbes, aux lignes dans un mouvement  ne générant jamais d’agressivité.

Ce plasticien autodidacte, donne à ses œuvres un coté ludique dont le  spectateur, l’amateur d’art devient complice.

Dans ses recherches, il s’impose avec une évidence sans contexte à une  dimension critique, tant à l’égard du matériau issu de la représentation  que du sujet représenté .

Nous sommes là face à une sculpture qui ne laisse nullement indifférent.

Saisir l’essentiel n’est pas toujours aisé.

Ici, c’est un pari réussi.

J. Louis GENERE (Critique d'art)