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Burkina Faso
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Burkina Faso

1960 

La colonie française de Haute-Volta devient indépendante.

1966 

> En janvier 1966, une insurrection populaire, répondant à un appel à la grève générale lancé par un front syndical, chasse du pouvoir le premier président de la République, Maurice Yaméogo alors qu’il vient  d’annoncer un plan d’austérité dans un climat de déni des libertés et de misère populaire.

1975  

Guerre entre la Haute-Volta et le Mali.

Une grève générale lancée par les syndicats et partis d’opposition fait reculer le gouvernement du général Sangoulé Lamizana tentant d’instaurer le monopartisme.

1980 

Une grève des enseignants pendant une cinquantaine de jours, malgré la répression, délégitimise complètement le clan militaire au pouvoir, finalement renversé par le Comité militaire pour le redressement et le progrès national.

1983 

Un coup d'Etat met au pouvoir le capitaine Thomas Sankara avec un Conseil National de la Révolution (CNR) présidé par Sankara et secondé par le capitaine Blaise Compaoré. Thomas Sankara

Le gouvernement entreprend des réformes pour combattre la corruption et améliorer l'éducation, l'agriculture et le statut des femmes. Il met l’accent sur la consommation de produits locaux. Le pays est appelé Burkina Faso (pays des gens honnêtes).

1986 

Sankara fait la leçon à Mitterrand en visite à Ouagadougou sur ses relations avec l'Afrique du Sud.

1987 

Discours de Sankara contre le remboursement de la dette.

> Le 15 octobre 1987, coup d'Etat mettant au pouvoir Blaise Compaoré et assassinat de Thomas Sankara (criblé de balles) et de nombre de ses compagnons.

Blaise Compaoré

1991 

Après avoir "rectifié la révolution", Compaoré est élu président de la République à l'issue d'un scrutin boycotté par l'opposition.

1994 

Début de l'aide financière de Taïwan.

1995 

Discours anticolonialiste de Compaoré.

1996 

Création du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui se comporte en Parti-État, en s’appuyant aussi sur la cooptation/corruption de l’armée et des opposants.

1998 

Crise et mouvement populaire consécutifs à l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses compagnons.

2005 

En novembre, Compaoré est élu pour la troisième fois.

Blaise Compaoré

2008 

> En février 20008, soulèvement populaire « contre la vie chère ». Il part de Bobo Dioulasso, Ouahigouya et Banfora, et atteint Ouagadougou une semaine plus tard pour donner naissance à la Coalition contre la vie chère (CCVC).

> En juin 2008, mobilisation des étudiants de l'université de Ouagadougou pour la défense et l'amélioration de leurs conditions d'études. La police fait un blessé par balle parmi les étudiants.

2009 

Coton OGM à grande échelle.

2010 

Blaise Compaoré est élu pour la quatrième fois.

Blaise Compaoré

2011 

> De février à juin 2011, crise déclenchée par la mort du collégien Justin Zongo, suite à des sévices policiers. Indignation de la jeunesse qui s’en prend aux principaux symboles du pouvoir – incendie des commissariats, des locaux du parti présidentiel, ouverture des prisons, saccage des véhicules de l’administration publique et des résidences des autorités, etc.

Vague de mécontentements suite à l'élection de Compaoré, en particulier au sein de l'armée, mutineries en avril.

2012

Croissance de 5,3 % en moyenne entre 2007 et 2012 avec des pointes “à la chinoise” à 9 % grâce à de belles récoltes.

2013 

Croissance de 6,5 %.

Le 21 mai 2013, l’Assemblée nationale vote le 21 mai la création du Sénat. Beaucoup voient  dans cette nouvelle chambre un instrument du projet qu’a Blaise Compaoré de modifier la Constitution.

> Le 29 juin 2013, l’opposition politique et son chef Zéphirin Diabré appelle à une marche contre l’installation d’un Sénat devant favoriser le tripatouillage constitutionnel et contre la modification de l’article 37, relatif au nombre de mandats présidentiels. La marche réunit une foule impressionnante composée de toutes les classes sociales.

> Le 28 juillet 2013, jour des élections sénatoriales, une nouvelle marche est organisée, rassemblant des milliers de personnes. Le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) organise lui aussi sa marche. Par la suite on assiste à des marches et des contremarches, des meetings et contre-meetings et ceux organisés contre le référendum et la modification de la Constitution sont de grandes mobilisations. Dans le même temps, création d’une floraison d’organisations contre la modification de l’article 37, dont le Balai citoyen.

2014 

La puissance des réseaux sociaux russes s'installent dans toute l'Afrique de l'ouest.

> Le 4 janvier 2014, des membres du bureau politique du CDP, dont trois des cadres qui ont été des piliers du régime Compaoré, démissionnent et créent leur parti, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès).

La mobilisation se construit autour du refus de voir Blaise Compaoré se présenter à l’élection présidentielle de 2015 après 27 ans de pouvoir.

La radicalité du peuple insurgé les 30 et 31 octobre surprend et paralyse les partis dits d’opposition.

Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, est balayé de la présidence après deux journées d’insurrection populaire précédées, quelques jours auparavant, d’une impressionnante mobilisation des femmes à Ouagadougou.

Administration intérimaire.

Récupération par l’armée de l’insurrection populaire, à travers la prise de pouvoir du lieutenant-colonel Zida du RSP.

Après l’avoir aidé à accéder à la présidence du Burkina et à s’y maintenir pendant 27 ans, la France exfiltre Blaise Compaoré vers la Côte d'Ivoire.

2015 

> En septembre 2015, un mois avant l’élection présidentielle, coup d’Etat militaire du général Diendéré, bras droit de Blaise Compaoré. Le président intérimaire et les ministres sont incarcérés. Le peuple descend de nouveau immédiatement dans la rue à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et érige des barricades. Les putschistes font tirer sur les manifestants.

> En décembre 2015, élections présidentielle et législatives. Élection à la présidence au premier tour de Marc Christian Kaboré, ancien banquier.

Marc Christian Kaboré

2016 

Arrivée de réfugiés maliens (30.000) fuyant la rébellion et le terrorisme dans le nord du Mali.

4 millions de personnes, soit 30% de la population, vivent de la production du coton. Arrêt de l’utilisation du coton OGM.

Contentieux entre les éleveurs peuls et les cultivateurs. Expéditions punitives d'une communauté contre l'autre.

2019

Les islamistes gagnent du terrain. Attaque de la communauté catholique.

2020

Un habitant sur dix, soit 2 millions, souffre de la faim. 40 % vivent sous les seuil de pauvreté.

Les violences djihadistes ont fait 1.600 morts depuis cinq ans et un million de déplacés. EI et al-Qaïda tiennent un cinquième du territoire.

> Le 26 novembre 2020, réélection à la présidence au premier tour de Marc Christian Kaboré.

Marc Christian Kaboré

2021

2022

Christian Kaboré est très défiant vis-à-vis de son armée.

> Le 24 janvier 2022, Putsch militaire.

Les Russes saluent le coup d'Etat comme une nouvelle étape dans la décolonisation.

A Ouagadougou, procès des assassins de Thomas Sankara.

> En septembre 2022, coup d'État militaire du capitaine Ibrahim Traoré. Manifestations contre le France.

2023

En sept ans, les violences ont fait plus de 10.000 victimes.

> En septembre, tentative de coup d’Etat.