~ Molière ~

Ses pièces et ses oeuvres

L'École de femmes

L'École des femmes est une comédie de Molière en cinq actes et en vers, créée au théâtre du Palais-Royal le 26 décembre 1662 au xviie siècle. La pièce de théâtre, novatrice par son mélange inédit des ressources de la farce et de la grande comédie en vers, est un immense succès, et suscite une série de débats connus sous le nom de « Querelle de L'École des femmes. » Cette querelle, habilement exploitée par Molière, lui donne l'occasion de répondre aux critiques qui lui sont adressées et de préciser son projet dramatique dans une comédie intitulée La Critique de l'École des femmes, représentée sur la scène du même théâtre au mois de juin de l'année suivante.

La pièce était divisée en cinq actes:

Préface - Molière explique que cette pièce de théâtre a été « frondée » lors de sa parution. Mais peu après, l'« échec » a fait place au succès. Il espère que ses autres pièces feront de même.

Acte I - Arnolphe, qui vient de changer son nom en celui, plus aristocratique, de « M. de La Souche », est un homme d’âge mûr qui aimerait jouir du bonheur conjugal ; mais il est hanté par la crainte d’être trompé par une femme. Aussi a-t-il décidé d’épouser sa pupille Agnès, élevée dans l’ignorance, recluse dans un couvent. Il fait part de ses projets à son ami Chrysalde, qui désapprouve la façon dont la jeune fille a été élevée. Arnolphe rencontre ensuite Horace, fils d’Oronte (un autre de ses amis), qui est tombé amoureux d’Agnès au premier regard, ce qu'il confie sous le sceau du secret à Arnolphe dont il ignore à la fois le rôle de tuteur et le changement de nom. Horace explique qu'il a pu courtiser la jeune fille et raille ce « M. de La Souche » qui la retient prisonnière.

Acte II - Arnolphe réprimande Alain et Georgette, ses serviteurs, pour avoir permis à un jeune homme de rencontrer sa pupille. Il interroge ensuite Agnès afin de découvrir ce qui s’est précisément passé lors de cette entrevue. Le récit que lui fait la jeune fille le rassure : sa réputation n’a pas été entachée. Mais il décide de précipiter le mariage. Agnès, croyant que son futur mari est Horace, lui exprime sa gratitude, mais Arnolphe la détrompe sans ménagements

Acte III - Arnolphe inculque à sa future épouse les rudiments des devoirs conjugaux, sans oublier les terribles effets de l’infidélité. Agnès semble se résigner à ce triste avenir. Horace rencontre le tuteur qui savoure déjà la déconvenue du jeune homme : les serviteurs lui ont refusé une nouvelle visite, et la belle l’a renvoyé en lui lançant une pierre… à laquelle était joint un mot d’amour. Lorsqu'il l'apprend de la bouche d'Horace, Arnolphe enrage et comprend, par la jalousie qu'il éprouve, qu'il aime la jeune fille.

Acte IV - Au cours d'un long monologue, Arnolphe dévoile sa volonté de se battre jusqu'au bout pour l'amour d'Agnès. L'entrevue qu'il a avec le notaire, à la suite d'un quiproquo, se solde par un report du mariage. Arnolphe insiste auprès d'Alain et Georgette pour qu'ils repoussent toute démarche d'Horace. Nouvelle rencontre entre le tuteur et le galant, au cours de laquelle celui-ci lui apprend qu’il a réussi à s’introduire dans la maison, mais que l’arrivée impromptue de M. de La Souche a obligé Agnès à le cacher dans une armoire. En outre, il lui confie qu’il a un rendez-vous pour le soir même et qu’il projette de s'introduire dans sa chambre. Malgré les conseils de sagesse prodigués par Chrysalde, Arnolphe, plus que jamais déterminé dans ses projets, donne des instructions drastiques à ses serviteurs qui doivent refouler le jeune prétendant à coups de bâton

Acte V - Horace rencontre à nouveau Arnolphe et lui explique qu'il est tombé dans le guet-apens tendu par ses serviteurs et qu'il n’a eu d’autre choix que de faire le mort pour éviter d'être roué de coups. Mais Agnès, qui l'a rejoint, s’est enfuie avec lui. Horace, qui ignore toujours la nouvelle identité d'Arnolphe, demande à ce dernier d’héberger et de protéger la jeune fille. Le barbon triomphe : il a récupéré Agnès et lui tient un discours exalté sur l'amour qu'il lui porte, lequel ne rencontre que l'indifférence de la jeune fille. Entrée d’Oronte, le père d’Horace, qui veut unir son fils à la fille de son ami Enrique, de retour des Amériques, après un long séjour. Horace demande à Arnolphe d'intercéder en sa faveur auprès de son père, mais le barbon, dévoilant alors son identité, presse le père du jeune homme de ne pas tenir compte des désirs de son fils et de s'en faire obéir. Il s’avère qu’Agnès est la fille d’Enrique ; les amants vont pouvoir se marier, au grand désespoir de l’ex-tuteur qui s'en va, égaré, en prononçant un dernier mot.

Dom Juan ou le Festin de Pierre

L’œuvre, Dom Juan ou Le Festin de Pierre, a été publiée en 1665. Dom Juan est une pièce de théâtre en cinq actes inspirée du mythe de Dom Juan créé par le dramaturge espagnol Tirso de Molina en 1630. Festin de Pierre donne quinze représentations triomphales en février et mars 1665 sur le théâtre de la grande salle du Palais-Royal à Paris.

L'œuvre présente un personnage infidèle, séducteur, libertin, blasphémateur, courageux et hypocrite : Don Juan, noble et bon vivant qui vit en Sicile, collectionne les conquêtes amoureuses, séduisant jeunes nobles et serviteurs avec le même succès. La seule chose qui l'intéresse, c'est la conquête et il abandonne les femmes dès qu'il en jouit. Ses conquêtes lui valent quelques inimitiés et l'obligent à se battre en duel, dont il ne s'enfuit pas en revanche pour autant. Il évoque ses relations sexuelles avec son entourage avec un certain cynisme, et questionne les homosexuels et les dogmes religieux. Il aime les défis, ainsi que le sexe avec les femmes, jusqu'au défi final : le dîner avec la statue du Commandeur qui l'emmènera dans l'au-delà.

L'œuvre de Molière ne respecte pas la règle des trois unités propre au théâtre classique. S'apparentant en ce sens à une pièce aux influences baroques, l'œuvre de Molière rompt en particulier avec l'unité de lieu  puisque chaque acte de la pièce propose un lieu différent. Si l'acte I se déroule dans un palais, l'acte II prend place au bord de la mer, l'acte III dans une forêt, l'acte IV dans la chambre d'un appartement et enfin l'acte V à la porte d'une ville. Considéré aujourd'hui comme  l'un des chefs-d'œuvre de Molière, Dom Juan rencontre un très grand succès auprès du public lors de sa première représentation le 15 février 1665.

        Le spectacle est accueilli avec enthousiasme par le public parisien, mais subit de violentes attaques dans les semaines qui suivent les représentations. Toutefois, considérée par certains dévots comme une apologie du libertinage, la pièce sera finalement censurée avant d'être définitivement interdite jusqu'en 1841. L'ouvrage ne sera réimprimé que dix ans après la mort de Molière. Cependant, Louis Jouvet puis Jean Vilar la fassent redécouvrir au grand public en 1947 et 1953. Elle est aujourd’hui considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de Molière et de la dramaturgie classique française.

Le Tartuffe ou l'Imposteur: 

Le Tartuffe ou l'Imposteur est une comédie de Molière en cinq actes et en vers créée le 5 février 1669.

Versions:

C'est le triomphe de Molière, sa pièce le plus longtemps jouée (soixante-douze représentations jusqu'à la fin de l'année), son record de recettes (2 860 livres le premier jour, six recettes de plus de deux mille livres, seize de plus de mille, une moyenne de 1 337 livres contre 940 pour L'École des femmes). L'affaire du Tartuffe est aussi une affaire d'argent.

En écrivant cet ouvrage, Molière s'attaque à un bastion très influent : les faux dévots. Parmi eux se trouvent des religieux sincères mais aussi des manipulateurs conscients du pouvoir que leur dévotion peut leur conférer. Ce deuxième groupe est celui que l'auteur attaque.

Pourquoi sa pièce Tartuffe est-elle interdite ?

La comédie Le Tartuffe, écrite en avril 1664, est jouée pour la première fois devant la Cour de Versailles, le 12 mai 1664. Cette représentation, chaleureusement accueillie, fait cependant rapidement l'objet d'une interdiction. En raison de la critique des dévots que Molière fait dans son Tartuffe, l'Église s'offusque qu'une telle pièce puisse être jouée. Le clergé faisant pression sur Louis XIV, la pièce est finalement interdite sur ordre du roi. Molière est violemment critiqué, le curé Pierre Roullé le décrivant même comme "un démon vêtu de chair et habillé en homme". Molière se défend auprès du roi, estimant qu'il ne fait que remplir son rôle d'auteur de comédie. Le roi restant sur ses positions, Molière entreprend de modifier son Tartuffe pour que la pièce puisse être jouée.

Molière adoucit la pièce, essayant d'amoindrir les éléments ayant fait naître la polémique. Elle est remaniée, baptisée L'Imposteur, est présentée au Palais-Royal. Rien n'y fait, la pièce est également interdite, et l'archevêque de Paris Hardouin de Péréfixe de Beaumont menace d'excommunication quiconque représenterait, lirait, ou entendrait réciter la pièce. Ce n'est qu'au moment de la conclusion définitive de la Paix de l'Église, alors que le roi Louis XIV retrouve les mains libres en matière de politique religieuse, que la pièce est autorisée à être jouée. Le 5 février 1669, la pièce, désormais intitulée Le Tartuffe ou l'Imposteur, est jouée sur la scène du Palais-Royal devant une salle pleine à craquer. La lutte de Molière pour la liberté d'expression a payée, et le succès est total pour le dramaturge : la critique est unanime, la pièce bat des records de recettes et de longévité (72 représentations d'affilée).

Le Médecin malgré lui 

Le Médecin malgré lui est une comédie de Molière publiée dans l'année 1666 au  Théâtre du Palais-Royal.

Il parle du rejet de la médecine et de la caractérisation négative de la figure du médecin.

Liste des personnages

Acte I: Une dispute éclate entre Sganarelle et Martine, querelle qui se termine par une bastonnade appliquée par le mari à la femme. L'arrivée de M. Robert, un voisin venu réconcilier les époux, met un terme à la dispute, Sganarelle et Martine se retournant contre lui. Celle-ci promet toutefois de se venger, tandis que son mari part chercher du bois. L'occasion lui en est donnée par l'arrivée de Valère et de Lucas, les valets de Géronte, à la recherche d'un médecin pour la fille de leur maître. Martine leur désigne Sganarelle, expliquant que ce dernier est un médecin hors du commun, mais excentrique : il refuse en effet d'avouer ses talents en matière de médecine à moins de recevoir des coups de bâton.

Lorsque Sganarelle revient, les deux valets lui ayant demandé s'il était bien médecin, et Sganarelle l'ayant nié, il reçoit une bastonnade à l'issue de laquelle il accepte d'être reconnu comme tel. Il sort en suivant les deux hommes.

Acte II:  Géronte se lamente de la maladie de sa fille Lucinde, devenue muette, ce qui retarde son mariage avec Horace, l'époux qu'il lui destine. Il refuse d'écouter les sages avis de Jacqueline, la nourrice de Lucinde (et femme de Lucas), qui tente de lui expliquer que la jeune femme se porterait mieux si son père lui permettait de se marier avec Léandre, le jeune homme dont elle est amoureuse. Mais Léandre n'est pas suffisamment riche aux yeux de Géronte. Valère et Lucas présentent Sganarelle à Géronte, et le faux médecin, après avoir examiné Lucinde (et fait des avances à Jacqueline), se livre à une démonstration burlesque de ses talents et conseille de lui faire manger du pain trempé dans du vin. Il repart après avoir été payé par Géronte.

Acte II: Alors qu'il retourne chez lui, Sganarelle rencontre Léandre, qui le supplie de l'aider à rejoindre Lucinde, ce que le fagotier finit par accepter quand le jeune homme lui propose de l'argent. Léandre se déguise alors en apothicaire et suit Sganarelle. Sur le chemin de la maison de Géronte, ils rencontrent Thibaut, un paysan accompagné de son fils Perrin, qui supplie le faux médecin de guérir sa femme. Sganarelle lui enjoint de donner à la malade du fromage, et se fait payer la consultation.

Une fois chez Géronte, Sganarelle renouvelle sa tentative pour séduire Jacqueline, interrompue par l'arrivée de Lucas.

Pendant que Géronte explique à Sganarelle que le remède qu'il a préconisé pour sa fille n'a fait qu'aggraver son mal, Léandre, que Géronte n'a pas reconnu, s'entretient avec Lucinde. La jeune femme retrouve alors l'usage de la parole et se dispute avec son père au sujet de son mariage. Sganarelle ordonne à Léandre d'aller administrer certains remèdes à la jeune fille. Les jeunes gens sortent tous les deux.

Lucas, qui a découvert l'imposture, vient prévenir Géronte de la supercherie dont il a été victime : le vieil homme ordonne que l'on se saisisse de Sganarelle, qu'il veut faire pendre. Martine arrive, à la recherche de son mari, et découvre que Sganarelle est prisonnier. Géronte refuse de se montrer indulgent pour le faux médecin, qui est sauvé par le retour inopiné de Lucinde et de Léandre, qui explique qu'il vient d'apprendre qu'il a hérité de la fortune de son oncle. Géronte l'accepte alors comme gendre. Martine et Sganarelle, réconciliés, rentrent chez eux.

Le Misanthrope:

El misántropo ou el atrabiliario enamorado est un drame de Molière écrit en 1666. L'auteur, malade et abandonné par sa femme, exprime son mécontentement envers l'humanité et la société de l'époque, entre les mains d'Alceste, qui en est le protagoniste.  La pièce est écrite en vers et se compose de cinq actes.  L'action ne dure qu'une journée et se déroule sur une scène, la maison de Célimène, à Paris.

 TERRAIN:

Alceste est un jeune noble mécontent de la société dans laquelle il vit et dont l'exposant maximum est la Cour, qu'il accuse de flatteuse et fausse.  Sa sincérité et son manque de tact le conduisent à de nombreux procès, comme celui qu'il a avec Oronte, puisque ce dernier lui demande son avis sur un ouvrage qu'il a écrit, et qu'Alceste lui dit qu'il manque de beauté et que les vers sont inexpressifs, ce fait qu'Oronte s'indigne.  Filinto, son ami, lui conseille d'être plus doux et plus tolérant avec le reste.

         Malgré ses idées misanthropes, il est amoureux de Celimena, une jeune noble, il essaie de lui parler de ce qu'il ressent, mais elle l'accuse d'être paranoïaque et jaloux.

Arsinoé, ami de Célimène, est amoureux d'Alceste, qui lui montre une lettre de Célimène adressée à Oronte.  De là, il va demander des explications à Celimena, qui dit que la lettre a été mal comprise, et qu'elle était adressée à un ami.  A ce moment, Dubois, le laquais d'Alceste, arrive et l'informe que la police le recherche pour l'arrêter.  Pendant ce temps, Filinto déclare à Elianta, la cousine de Celimena, son amour pour elle, lorsqu'Oronte apparaît.  Il demande à Celimena de clarifier et de dire qui elle veut, il y avait aussi Alceste et deux autres prétendants.  Celimena finit par être méprisée par tout le monde sauf Alceste, qui lui offre son pardon en échange de sa fuite avec lui, mais comme elle refuse, il part finalement chercher un endroit isolé sur terre, où il pourrait vivre dans la paix et l'honneur. .

 PERSONNAGES: