La Toussaint et le souvenir des morts.
c-dessus : photo de 2014, collection personnelle, cimetière militaire St-Sever de Rouen
Les premier et deux novembre évoquent toujours les visites aux cimetières, l’entretien des tombes de nos proches, le nettoyage et le fleurissement. Des souvenirs transmis ; cela fait bien un siècle au moins que la coutume est celle-là. Elle est marquée plus récemment par une évolution commerciale avec l’achat de fleurs naturelles ou artificielles ou autres objets témoins de nos pensées.
Cependant avant 1776, des inhumations étaient faites dans l’église
Les récents travaux de rénovation de l’église de petit-Couronne en cette année 2025 et la découverte d’un squelette ont aiguisé ma curiosité et poussé à rechercher qui a été enterré dans l’église et quand ont pu avoir lieux les inhumations
Vous pouvez télécharger ICI ou consulter le document concernant les actes de sépulture enregistrés en la paroisse de Petit-Couronne de 1690 à 1777 avec inhumations dans l’église (le fichier a 8 pages) .
Les règles énoncées dans le mémoire étaient-elles toujours respectées?
Mémoire sur l'usage d'enterrer les morts, concile de Rouen de 1581, lire à partir de la page 60 jusqu'à la fin
Pourquoi les inhumations dans les églises ont-elles été déconseillées puis interdites?
la déclaration du roi sur les inconvénients des inhumations dans les églises et la proximité des cimetières à mettre hors des enceintes de la ville. Des explications :la gazette des tribunaux de 1776
dictionnaire universel de la police...1744-1810 lire à partir page 392 ou un peu avant, il est question d'infection de l'air de l'église.
De plus les cimetières devront être déplacés hors la ville, c’est le cas du cimetière St-Sever de Rouen qui est à Grand-Quevilly, en partie cimetière communal de Rouen et en partie militaire anglais.
L'inhumation dans les églises , seulement autorisée par le curé de la paroisse, n'est plus possible après le 10 mars 1776. Elle est même condamnée voir : feuille hebdomadaire de la généralité de Limoges 1781, un curé condamné pour avoir inhumé dans l'église ou la gazette des tribunaux de 1781.
Des exceptions pourtant
Donc celles qui ont eu lieu après, l'ont été autorisées par l’évêque et/ou le ministre de l'intérieur (qui a en charge le culte) car toujours des exceptions…25 octobre 1824, les cérémonies de l'inhumation du roi Louis XVIII à St-Denis.(au moins à partir page 39).
Enfin, plus récentes et plus proches les sépultures des époux LECANUET en l’abbaye St-Martin de Boscherville (Seine-Maritime) en 1993.
En conclusion enterrement ou crémation?
Est-ce prise de conscience et volonté de ne pas surcharger les cimetières ou contrainte d’entretien, le nombre de crémations ne cesse d’augmenter ; actuellement, il représente presque la moitié des décès contre 1% en 1980.