L’IRAK dans les années 1990

1990 

Saddam Hussein conçoit un nouveau plan, envahir le Koweit voisin pour l’annexer. Il est persuadé que les liquidités et les réserves de pétrole du Koweit peuvnet renflouer l’économie irakienne et consolider son régime.

Saddam Hussein va se heurter à de puissants adversaires.

> Le 2 août 1990, deux ans après la fin de la guerre avec l’Iran, l'Irak, ruiné par huit ans de guerre, envahit et annexe le Koweït, petit émirat sunnite, à la suite d’un différend sur les champs de pétrole et d’un changement des politiques saoudiennes et des pays du Golfe avec l’Irak.

Saddam Hussein entend s’emparer de ses champs pétrolifères.

Les dirigeants occidentaux craignent que l’invasion n’enflamme tout le Moyen-Orient, y compris les grands producteurs de pétrole tels que l’Arabie Saoudite et qu’elle mette en péril la moitié de l'approvisionnement mondial en hydrocarbures. L’agression irakienne suscite une réaction rapide et quasi-unanime des autres pays.

L’attitude conciliante des Etats-Unis envers Saddam Hussein pendant la guerre en Irak vole en éclat.

Saddam Hussein a sous-estimé la réaction des Etats-Unis.

L’impérialisme américain utilise cette invasion comme prétexte pour réaffirmer son hégémonie. Avec l’appui sans réserves des Nations Unies, le président George Bush prend aussitôt la tête d’une coalition de trente-cinq pays, dont la France, pour libérer le Koweït de l’invasion irakienne.

Le syrien Hafez el-Assad rejoint la coalition sous direction des États-Unis dans son assaut contre l’Irak, envoyant des troupes syriennes dans la guerre.

Déploiement direct de troupes états-uniennes dans le royaume saoudien.

1991 

> Le 16 janvier 1991, la coalition menée par les Etats-Unis passe à l’attaque, c’est la deuxième guerre du Golfe (- février 1991).

Opération Tempête du désert. La guerre est menée par une coalition multinationale conduite par les Etats-Unis contre l’Irak.

Un million de soldats occidentaux sont envoyés pour reprendre le pétrole koweïtien. En six semaines, autant de bombes sont lâchées que sur l'Allemagne durant toute la Seconde Guerre mondiale. L'objectif avoué est le contrôle des plus grosses réserves pétrolières du monde.

Saddam Hussein est obligé de se cacher.

La coalition occidentale écrase les troupes de Saddam Hussein en quelques semaines. Ce qui reste de l’armée irakienne rentre tant bien que mal au pays.

Cette guerre du Golfe est suivie d’un blocus de l’Irak, guerre dite de “basse intensité”, l’un des plus meurtriers, qui va durer jusqu’à l’invasion en 2003.  

Les forces de l’ONU ont reçu l’ordre de récupérer le Koweït mais pas de renverser le régime de Saddam Hussein.

> Le 2 mars 1991, soulèvements chiite, au sud.

Les Etats-Unis incitent les Kurdes d’Irak à se soulever contre Saddam Hussein. La coalition se retire.

> Le 5 mars 1991, soulèvement des Kurdes dans le Nord encouragé par les Etats-Unis qui organise une zone de non survol aérien.

La répression est très violente et provoque un exode massif (2,5 millions), pour la plupart des femmes et des enfants, principalement vers l’Iran et la Turquie.

Quand Saddam Hussein envoie des hélicoptères de combat pour mater la rébellion, les Etats-Unis ne lèvent pas le petit doigt.

Les américains lâchent les Kurdes et les chiites, maintiennent Saddam Hussein au pouvoir avec des sanctions et un embargo qui leur permettent de manipuler le cours du pétrole dans leur intérêt sans empêcher Saddam Hussein de réprimer sa population chiite,

La révolte chiite, au sud, est violemment réprimée par les troupes de Saddam Hussein, qui exécutent des centaines de civils (300.000 morts).

1998

Bill Clinton ordonne des frappes sur des cibles en Irak.