Published using Google Docs
Ukraine 21e
Updated automatically every 5 minutes

L'Ukraine au XXIe siècle

Géographie

600.00 km2

Population

44 millions d'habitants (en comptant la Crimée annexée).

Population déclinante.

5 millions de réfugiés Ukrainiens.

Émigration 

Les envois d'argent des émigrés représentent 12 % du PIB.

Forte émigration. 3 à 6 millions d'Ukrainiens travaillent à l'étranger (avant la guerre). 100.000 personnes quittent chaque mois le pays. La Pologne est la première destination avec 2 millions d'Ukrainiens.

Langue

La majorité des Ukrainiens sont bilingues (russe et ukrainien). Il y a environ 60 à 75 % de ressemblance entre les deux langues. Durant la domination soviétique, le russe était une langue de promotion sociale.

Religion

Sous l’impact de la guerre, unification d’églises au sein d’une église commune, l’église orthodoxe d’Ukraine.

Économie

PIB  +4,7% (2011)

Dette : 84 % du PIB (2011).

Chômage 7,7 % (2011)

L'Ukraine est le pays parmi les plus pauvres de l'espace post soviétique. Le pays dépend des prêts de la communauté internationale.

La monnaie est faible.

La majeure partie des échanges de l'Ukraine se font avec l'Union européenne.

Agriculture

Des investissements massifs et innovants ont été faits dans l'agriculture grâce aux profits tiré des faibles coûts de production.

L’Ukraine est le quatrième producteur mondial de blé. Immenses exploitations détenues par de très gros propriétaires fonciers et 10.000 exploitations familiales.

Premier producteur mondial d’huile de tournesol.

Maïs pour animaux.

Ressources. Minerai de fer, charbon

Gaz naturel. L'Ukraine produit 70 % du gaz néon de la planète, essentiel pour la fabrication de semi-conducteurs.

Nucléaire

Quinze réacteurs nucléaires en activité.

Centrale de Zaporijia.

Entreprises 

Secteur du Génie logiciel et des nouvelles technologies actif.

Faiblesse de la sidérurgie.

Armée

L'armée ukrainienne est financée par les États-Unis. 250.000 hommes.

Faibles soldes.

15 % des combattants sont des combattantes.

Pouvoir d'achat. Salaire moyen de 300 €.

Crimée

Les Criméens sont bilingues (ukrainien, russe).

Depuis les tsars, le port de Sébastopol est l’accès de la Russie aux mers du Sud via les détroits turcs, un enjeu vital pour Moscou. C’est par cette route, que les navires russes peuvent rejoindre le port de Tartus en Syrie.

L'Etat-nation de l'Ukraine s'émancipe.

Années 2000

La classe ouvrière du Donbass (bassin du Don) connaît ce que connaissent les travailleurs des « zones de rouille » aux États-Unis et en Grande-Bretagne : se marginaliser, se retrouver au chômage, être obligé d’émigrer à la recherche d’un travail. Leur environnement a été empoisonné et pollué par la production industrielle. Ils en souffrent de toutes sortes de façons, notamment au niveau de leur santé.

Le président est Léonid Koutchma (1994-2005).

Censure de la presse, partialité de la justice, collusion entre la sphère politique et la sphère économique.

2004

>  En octobre 2004, élection contestée au second tour de la présidentielle de Viktor Ianoukovitch, le candidat du Parti des régions.

Révolution orange. Des centaines de milliers d'Ukrainiens manifestent, sur la place de l'Indépendance à Kiev, pendant quinze jours, pour dire leur ras-le-bol des élections truquées et de la censure.

Le camp "pro-occidental" est dans la rue pour dénoncer des fraudes qui ont entaché la victoire au second tour de la présidentielle du candidat soutenu par Moscou, le Premier ministre Viktor Ianoukovitch.

Viktor Ianoukovitch

Le second tour est annulé par la Cour suprême.

> Le 26 décembre 2004, le candidat pro-européen Viktor Iouchtchenko est finalement élu président après un troisième tour de la présidentielle.

Le pays est divisé électoralement, avec pro-russes d'un côté et pro-Kiev (donc pro-Europe) de l'autre.

Viktor Iouchtchenko

2007

Élections législatives.

2008 

Fort impact de la crise.

Au sommet de Bucarest, la France et l'Allemagne s'opposent à l'entrée de l'Ukraine dans l'Otan. Le demande d'adhésion n'a pas de soutien dans l'opinion publique en Ukraine.

Adhésion à l'OMC

2009

Élections législatives.

2010 

> En février 2010, élection à la présidence de Viktor Ianoukovitch du parti pro-russe qui bat Ioulia Timochenko. Viktor Iouchtchenko, lui, ne recueille que 5,45 % des voix. Les élections sont reconnues comme légitimes.

Viktor Ianoukovitch

Viktor Ianoukovitch amène avec lui au gouvernement de Kiev une faction d’oligarques du Donbass. Ils se sont rangés derrière lui parce qu’il contrôle l’accès aux licences pour le commerce extérieur, par exemple le pétrole, le gaz et les produits chimiques traités en Ukraine.

Ses ministres viennent essentiellement de la région de Donbass.

2011 

> En octobre 2011, Ioulia Timochenko du Parti de la Patrie est condamnée à sept ans de prison pour avoir signé avec la Russie un contrat gazier désavantageux. C'est un prétexte pour l'écarter du pouvoir.

2012

> Le 29 octobre 2012, élections législatives.

Victoire contestée du Parti des régions (du président Ianoukovitch) et hausse de Svoboda (extrême droite).

Le Parti communiste d’Ukraine KPU a 13,2 % des voix.

2013

Fin 2013, l’Ukraine s’apprête à signer un accord d’association avec l’Union européenne et l’Otan.

Poutine, président de la fédération de Russie, menace.

Le président Viktor Ianoukovitch hésite entre renforcer les liens avec la Russie ou se tourner vers l’UE. L’UE propose un accord d’association, mais le misérable programme de soutien qui l’accompagne  laisse stupéfaits les responsables ukrainiens qui se tournent alors vers Moscou

> Le 21 novembre 2013, le président Viktor Ianoukovitch, sous la pression de Moscou, interrompt brutalement les négociations avec l'UE. Vladimir Poutine l'a menacé de représailles économiques s'il les menait à terme.

Son refus inattendu de signer l’accord avec l’UE est l’illustration d’une dérive présidentialiste d’un pouvoir de moins en moins contrôlé même par son propre parti et le parlement.

Pour Viktor Ianoukovitch, l’Ukraine doit rester dans l’orbite soviétique.

Cette décision provoque la fureur d’une partie de la population qui ne veut plus dépendre de l’influence russe. Immédiatement, à Kiev, sur la place centrale du Maïdan, des milliers d'Ukrainiens pro-occidentaux contestent dans la rue le choix de Ianoukovitch de rejoindre l'Union douanière avec la Russie au détriment d'un accord d'association avec l'UE. Les manifestants exigent que Ianoukovitch signe l’accord ou qu’il démissionne. Ils sont battus par la police. Ils vont rester sur la place durant plusieurs mois.
Les manifestations s’étendent rapidement, coupant le pays en deux, pro-russes à l’est et pro-européens à l’ouest.

2014

> En janvier 2014, la révolte des travailleurs et de la population est aussi contre les ravages de la crise économique provoquée par les oligarques et les affairistes qui ont systématisé la corruption.

> Le 16 janvier 2014, le Parlement passe dix lois criminalisant toute forme de contestation. Elles limitent le droit de manifester et prévoient des peines de prison pour les contestataires. Les députés du Parti des régions, du Parti communiste d’Ukraine et quelques députés indépendants votent en faveur de ces lois, qualifiées de dictatoriales par la population.

Après ces lois, radicalisation de l’opposition.

Participation de groupes d'extrême droite à la mobilisation.

> Le 22 janvier 2014, la répression de l'opposition fait 5 morts.

> Le 28 janvier 2014, neuf des dix lois passées 16 sont abrogées.

> En février 2014, la révolution de Maïdan embrase Kiev. Manifestations contre le président Viktor Ianoukovitch, sur la place de l'indépendance, le Maïdan, dans le centre de Kiev.

> Entre le 18 et le 20 février 2014, les forces de sécurité attaquent les manifestants.

> Le 20 février 2014, à Kiev, les affrontements avec les forces de police font au moins 75 morts.

> Le 21 février 2014, la répression a fait 109 victimes et 500 blessés. Des manifestants répondent par des armes à feu aux tirs des forces de l'ordre et de leurs snipers mais leurs principales armes sont les cocktails Molotov.

Le Parlement engage une procédure de destitution du président Ianoukovitch.

À la veille de la fuite du président Ianoukovitch, les ministres des Affaires étrangères allemand, français et polonais imposent la signature d’un accord pour un gouvernement d’union nationale entre kles trois partis autoproclamés représentants de Maidan, celui de Timochenko et Iatseniouk, celui du boxeur Klichko et Svoboda (extrême droite).

> Le 22 février 2014, fuite en hélicoptère du président pro-russe Viktor Ianoukovitch qui dénonce un coup d’Etat et se réfugie en Russie.

Son parti s’établi comme une force croupion dans le Donbass. Il tente d’organiser une riposte à partir de là et de maintenir un pied en Ukraine. La Fédération de Russie, sous la direction de Poutine, intervient et le soutient militairement. Un grand nombre de groupes paramilitaires venus de la Fédération de Russie opèrent dans l’est de l’Ukraine. Parmi eux, il y a Wagner. Poutine crée des unités qui ne sont pas associées à l’Etat russe et dont on peut cacher la présence.

La chute d’Ianoukovitch  est la victoire d’un mouvement quasi-insurrectionnel qui a refusé le compromis qu’a passé l’opposition avec Ianoukovitch pour qu’il reste jusqu’en décembre 2014.

Le somptueux palais que Ianoukovitch  s’était offert, au nord de la capitale, est transformé par les révolutionnaires en symbole édifiant de la corruption et de l’autoritarisme, notamment la « villa de Poutine », ainsi qu’est dénommée l’aile alors réservée aux séjours du président russe.

Le Parlement retire à la langue russe son statut de seconde langue officielle.

En réaction, des manifestations éclatent dans les régions russophones du pays. Des milices se forment et c’est toute une partie du pays qui finit par se soulever.

Dans le sud-est du pays, le sentiment pro-russe est particulièrement développé et l’on ne soutient pas les manifestations de Kiev.

La Crimée, peuplée de 58 % de Russes, se soulève. Des militaires sans insignes, probablement russes, prennent le contrôle de la Crimée.

> Le 27 février 2014, en Crimée, la ville de Simféropol est investie par des hommes armés séparatistes prorusses qui s'emparent du siège du Parlement et du gouvernement. Ils ont l’appui de troupes russes.

L’annexion de la Crimée par le Kremlin provoque une réponse occidentale limitée.

Ils restreignent le flux de financement vers les entreprises publiques et privées russes, mais se gardent bien d’avoir un impact sur les exportations de pétrole et de gaz.

> Le 11 mars 2014, l’indépendance de la Crimée est proclamée par son Parlement.

> Le 16 mars 2014, un référendum controversé en Crimée aboutit à son rattachement à la Russie (96 % pour).

Pour Poutine, Sébastopol est sauvée. Sur la base de ce référendum, Poutine fait une réforme constitutionnelle pour admettre la Crimée et Sébastopol dans la fédération de Russie.

La plupart des Tatars sont opposés à l'annexion russe et leurs dirigeants demandent leur réunification avec l'Ukraine. Les médias tatars sont fermés, leurs maisons et mosquées sont perquisitionnées et des militants sont emprisonnés, certains ayant disparu ou ont été tués.

> Le 18 mars 2014, Poutine signe le traité intégrant la Crimée et la ville autonome de Sébastopol à la Russie.

Des centaines de soldats, sans aucun signe distinctif, prennent le contrôle de Sébastopol.

En réaction, les Etats-Unis et l’UE (G7) réagissent par de lourdes sanctions économiques et politiques.

> Le 21 mars 2014, signature d’un accord d’association à l’Europe à Kiev.

Les personnes à l’origine de la saisie de la Crimée sont déplacées dans le Donbass et créent, avec les partis nationalistes russes locaux et les restes du parti de Ianoukovitch, les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk.

> En avril 2014, Poutine déclenche conflit du Donbass, où les milices séparatistes des deux provinces de Donetsk et de Louhansk, frontalières de la Russie, sont soutenues plus ou moins discrètement par les forces russes.

Dans l’est de l’Ukraine, la région  industrielle du Donbass, à majorité russophone, les régions de Donetsk et Lougansk s’embrasent, prennent les armes et font sécession. Le conflit est alimenté par les hommes de Moscou.

Le Kremlin craint que le renversement de Ianoukovitch puisse présager des agitations en Russie, où la baisse du niveau de vie et l’autoritarisme provoquent déjà des réactions.

Des combats éclatent entre les séparatistes soutenus par Moscou et les troupes gouvernementales.

En quelques mois, plusieurs centaines de soldats et de volontaires ukrainiens vont trouver la mort.

Les séparatistes reçoivent du matériel russe. Des Russes se battent aux côtés de rebelles.

Des manifestants russophones s’emparent des bâtiments publics. Des  "républiques populaires” sont autoproclamées à Donetsk et Lougansk par des russophones. La population vote majoritairement “oui” dans un scrutin entaché d'irrégularités.

Gazprom augmente de 80% le prix du gaz russe.

Les républiques séparatistes sont lancées par des nationalistes russes d’extrême droite. Ce qui, à son tour, génère une forte réaction nationaliste ukrainienne, y compris son extrême droite. Ces deux nationalismes se nourrissent l’un l’autre, façonnant des parties importantes de l’ensemble du processus politique et de la situation militaire.

> Le 2 mai 2014, à Odessa, 40 morts russophones suite à des affrontements et un incendie.

> Le 11 mai 2014, deux référendums (non reconnus par l'Ukraine et les pays occidentaux), se tiennent à Donetsk et Lougansk : le "oui" à l'indépendance l'emporte à chaque fois massivement.

> Le 25 mai 2014, élection présidentielle anticipée remportée par l’oligarque Petro Porochenko, oligarque et ancien ministre, milliardaire dans l’industrie du chocolat et dans la banque.

Les deux organisations fascistes ukrainiennes, Swoboda et Pravyi Sektor n'obtiennent ensemble que 1,5 % des voix.

Petro Porochenko

Porochenko est la sixième fortune de l’Ukraine, son principal débouché dans le chocolat est le marché russe. Il est élu sur un programme pro-européen et anti-corruption.

Cette élection, qui exprime une aspiration populaire à doter l’Ukraine d’une représentation souveraine, enterre en même temps les exigences exprimées par Maïdan – un nettoyage radical de la police et de l’appareil d’État, la lutte contre la corruption, la séparation du grand capital du pouvoir politique. L’Ukraine du grand business est impliquée directement dans la gestion du pays, presque tous ceux qui culminent dans la liste des Ukrainiens les plus riches occupent des postes supérieurs dans l’exécutif.

Porochenko promet de réintégrer la Crimée à l’Ukraine et de mettre fin au conflit du Donbass.

> A partir de l’été 2014, dans le Donbass, les séparatistes de Donetsk et Lougansk sont soutenus en hommes, matériel et financièrement par Moscou.

> Le 17 juillet 2014, un Boeing 777 (vol MH17 Amsterdam - Kuala Lompour) de la Malaysia Airlines survolant la zone du Donbass contrôlée par les séparatistes, s’écrase faisant 298 morts, dont 80 enfants. Deux tiers des victimes sont néerlandaises. Le missile de fabrication soviétique vient de Russie et à été tiré d’une zone contrôlée par les prorusses.

> En août 2014, Donetsk, contrôlée par les rebelles pro-russe, est encerclée par l’armée ukrainienne. Intervention militaire russe alors que les séparatistes sont en déroute.

> Le 29 août 2014, en une journée, près de 400 morts. De nombreux habitants cherchent à quitter le Donbass. Les forces ukrainiennes enregistrent leurs plus lourdes pertes dans le Donbass.

> Le 5 septembre 2014, un premier cessez-le-feu est signé entre les deux camps. Son nom : "protocole de Minsk" ou "Minsk 1", parce que négocié dans la capitale biélorusse.

La guerre de 2014 raffermi l’identité nationale ukrainienne, même au sein de la population russophone. 

> En octobre 2014, élections législatives, victoire des partis pro-européens.

Bataille autour de l’aéroport de Donetsk.

2015

Recrudescence du sida.

> Le 15 février 2015, après une recrudescence des combats, sur une initiative franco-allemande, les présidents russe et ukrainien se rencontrent à Minsk.

L’Accord de Minsk-2 est censé entériner un cessez-le-feu. Il est peu suivi. Le traité prévoit une modification de la Constitution ukrainienne pour accorder un statut spécial au Donbass.

Le protocole de Minsk ne sera jamais réellement appliqué.

Le conflit a déjà fait plus de 6.000 morts.

Debaltseve tombe aux mains de pro-russes.

Boris Nemtsov, opposant à la guerre en Ukraine, est assassiné à Moscou.

Poutine ne veut même pas rencontrer Zelensky, mais continue à insister sur le fait que le processus est conditionné par l’acceptation par l’Ukraine des dirigeants des républiques séparatistes comme parties aux négociations.

Le gouvernement ukrainien refuse de le faire.

> Le 1er mai 2015, à Kiev, Alain Krivine rejoint la conférence de la gauche ukrainienne qui débouchera sur le lancement du Mouvement social ukrainien (Sotsialny Roukh).

> Début juin 2015, nouvelle flambée de violence dans l’est de l’Ukraine.

> Le 20 décembre 2015, l’Ukraine doit verser une dette importante à la Russie.

 

2016 

La guerre a déplacé 4 millions de personnes à l’intérieur de l’Ukraine.

Nationalisation de Privatbank, la plus grande banque d'Ukraine.

> En mars 2016, vote d’une loi anti-corruption exigée par Bruxelles.

> En mai 2016, en Crimée, des militants Tatars sont arrêtés par les autorités russes.

Les combats se poursuivent dans le Donbass.

2017

> En septembre 2017, une loi impose l’ukrainien comme langue principale dans l’éducation scolaire à partir du secondaire. Cela pose problèmes à de nombreuses familles hongroises qui vivent à l’ouest de l'Ukraine. Elle entraîne de fait la fermeture des écoles de langue hongroise. La Hongrie condamne cette nouvelle loi.

2018

> En février 2018, des inconnus font exploser une bombe incendiaire au siège des partis conservateurs hongrois. Le bâtiment est entièrement brûlé. La situation pour la minorité hongroise est tendue. Entre l’Ukraine et la Hongrie, la tension monte d’un cran. En fait, l’attentat a été perpétré par des extrémistes de droite polonais ayant des liens avec la Russie car la Russie attise les tensions entre l'Ukraine et la Hongrie.

> En décembre 2018, emprunt au FMI de 3,9 milliards d'euros.

> Fin 2018, une nouvelle campagne présidentielle s’ouvre. Petro Porochenko se représente. Son principal concurrent est l’outsider Volodymyr Zelensky.

2019

> En mars 2019, Serviteur du Peuple, le nom de la série humoristique dénonciatrice de Volodymyr Zelensky est enregistré comme parti politique. Zelenski devient le favori de la course à la présidence. Le parti Serviteur du Peuple est financé par l’oligarque Kolomoïski, magnat des médias et propriétaire de la chaîne de télévision 1+1. Kolomoïski affirme avoir perdu des milliards de dollars lorsque le président sortant, Porochenko, a nationalisé sa banque. Zelenski est soutenu par plusieurs oligarques très puissants dans les médias.

Au premier tour de l’élection présidentielle, les deux organisations fascistes ukrainiennes, Swoboda et Pravyi Sektor n'obtiennent ensemble que 1,5 % des voix à l'élection présidentielle et n'ont qu'un seul député au parlement qui en compte 450.

> Le 19 avril 2019, débat public, deux jours avant le second tour, entre Porochenko et Zelenski pour la présidentielle.

L'ancien humoriste, Volodymyr Zelensky l'emporte avec une majorité écrasante de 73 % des voix, grâce à un discours anti-élites contre le président corrompu sortant Porochenko. Il est né dans une famille russophone du sud de l’Ukraine. Il est juif dans un pays où l’antisémtisme est relativement fort.

Volodymyr Zelensky

Zelenski souhaite que l’Ukraine adhère à l’UE et à l’Otan.

> Le 25 avril 2019, loi sur la langue ukrainienne qui est imposée dans le secteur public, l’éducation ou encore la médecine.

> Fin juillet 2019, un nouveau cessez-le-feu est signé. Il s’accompagne d’un échange de prisonniers.

Par un coup de fil, Trump exige de Zelinsky qu’il enquête sur les soupçons de corruption qui pèsent sur Joe Biden et son fils Hunter en Ukraine. Il menace de bloquer les aides américaines en cas de refus notamment une aide militaire de 400 millions de dollars.

> En septembre 2019, le président Zelinsky se rend pour la première fois aux Etats-Unis. Il rencontre Trump.

> En octobre 2019, élections législatives.

Le parti du président Zelinsky, Serviteur du peuple, obtient 43 % des voix. C’est un parti libéral-démocrate sans ligne politique très précise.

Le parlement ukrainien élu est très globalement « de droite ».

L’opposition parlementaire, principalement les partis dits « oranges » Patrie de Ioulia Timochenko et Solidarité européenne de Petro Porochenko (16 % des voix à eux deux) sont clairement sur des positions à la fois ultra-néolibérale et nationaliste ukrainienne.

L’ancien parti « bleu » supposé pro-russe, le Parti de la vie héritier du Parti des régions  fait 13 % des voix. Ce mouvement est globalement tout aussi néolibéral et clientéliste que les autres.

L’extrême droite a 2,15 % des voix pour Svoboda.

2020

> En avril 2020, incendie autour de Tchernobyl.

> En octobre 2020, saisi par des députés pro-russes, le conseil constitutionnel invalide des mesures anti-corruption.

2021

> En janvier 2021, une loi exige que les services publics et commerciaux soient fournis en ukrainien, alors que, jusqu’à présent, le russe a continué à prédominer, notamment dans les médias de masse et sociaux. Il s’agit, en fait, d’une loi de discrimination positive destinée à renforcer l’ukrainien, désormais langue officielle. Une telle mesure est jugée nécessaire après trois siècles de discrimination et d’interdiction de l’ukrainien et face à la concurrence des corporations médiatiques diffusant depuis la Russie voisine. La loi est largement soutenue car elle correspond à ce que la plupart des gens veulent et choisissent de faire eux-mêmes. Mais elle a été introduite sans accorder beaucoup d’attention aux mesures nécessaires pour faciliter la transition du russe pour les russophones unilingues. Les plus grands détracteurs qui subsistent sont les médias et les maisons d’édition qui doivent désormais produire des services parallèles en ukrainien, s’ils continuent à les fournir en russe.

> Au printemps 2021, Poutine attise le conflit ukrainien. Il affirme que ses manœuvres militaires massives à la frontière sont une réaction aux provocations de l’Otan.

L’Ukraine se retrouve tout en haut des priorités du nouveau président Biden.

> En juillet 2021, Poutine fait publier un texte sur une histoire de l'Ukraine qui pour lui n'existe pas et doit être intégrée à la Russie. Une Ukraine indépendante est considérée comme artificielle.

> Le 24 août 2021, anniversaire de l’Etat ukrainien.

> Fin octobre 2021, Moscou déploie ses effectifs militaires le long de la frontière russo-ukrainienne.

> Mi-novembre 2021, Poutine lance une opération militaire autour de l'Ukraine pour faire pression. Poutine ne veut pas voir l'Ukraine se rapprocher de l'Europe ni de l'Otan.

2022

> En février 2022, menaces d'envahissement militaire russe. 180 bataillons, 130.000 soldats russes encerclent le pays en lien avec des manœuvres en Biélorussie. Les États-Unis et l'Europe menacent de sanctions économiques.

Poutine reconnaît l'indépendance des Républiques séparatistes RPL (Lugentz) et RPD (Donetz) du Donbass.

Poutine présente l'Ukraine comme un Etat qui n'existe pas.

Une image contenant carte

Description générée automatiquement

> Le 24 février 2022, l’armée russe envahit l’Ukraine.

La Russie est un pays de type fasciste qui mène ici une guerre coloniale.

L'armée russe s'attend a être accueillie les bras ouverts.

Prise du site nucléaire à l'arrêt de Tchernobyl après une bataille. L’armée ukrainienne réussit à bloquer toutes les colonnes de blindés russes.

> Le 25 février 2022, Kiev, 3 millions d'habitants, est attaquée et bombardée par le nord et l'est .

> Le 28 février 2022, reprise des bombardements à Kiev. 500.000 personnes ont fuit l'Ukraine. Un million de réfugiés internes.

Kiev demande son adhésion accélérée à l'UE.

Une centrale nucléaire est bombardée.

> En mars 2022, Kiev et Odessa (un million d'habitants) sont menacées. Marioupol est bombardée et assiégée. Un million et demi de réfugiés.

L'armée russe piétine.

> Le 2 mars 2022, les Russes prennent le contrôle de Kherson.

Les Russes ne réussissent pas à prendre Kiev.

> Le 26 mars 2022, les Russes disent vouloir se concentrer dans le Donbass mais continuent à bombarder l'ouest.

Le peuple ukrainien est déterminé et uni face aux envahisseurs. Poutine n'arrive pas à prendre le dessus sur une armée de mieux en mieux équipée

> Le 8 avril 2022 , un module russe provoque un carnage à la gare de Kramatorsk.

> Le 18 avril 2022, début d'une bataille décisive dans le Donbass.

Siège de l'usine gigantesque d'Azovstal de Marioupol et de ses souterrains alors que la ville portuaire en surface, détruite à 80%, est occupée par les Russes après avoir été pilonnée pendant 50 jours.

Découverte de charniers près de Marioupol.

Le président Zelenski réclame des armes lourdes.

> Le 28 avril 2022, le jour où le secrétaire général de l'ONU est à Kiev, les Russes tirent deux missiles de croisière Kalibre sur Kiev, dont un est intercepté.

> En mai 2022, l'offensive russe concentrée dans le Donbass essaye d'encercler Severodonetsk. Les Russes dominent le Donbass grâce à leur artillerie.

> En juin 2022, les Russes avancent lentement et sont à Severodinetsk dans le Donbass. Les Ukrainiens perdent 100 à 200 soldats par jour.

> Le 28 juin 2022, missile russe sur un centre commercial à Krementchouk.

> Le 11 septembre 2022, le dernier réacteur à eau pressurisée de la centrale de Zaporijia est éteint. Il faut le refroidir pendant plusieurs années.

> En septembre 2022, des référendums frauduleux que le Kremlin a organisés en urgence dans les territoires ukrainiens qu'il contrôle, au demeurant partiellement,  lui fournissent un prétexte pour les annexer.

Percée ukrainienne à Kherson dans le sud.

> En octobre 2022, déluge de 150 missiles sur l'Ukraine.

Utilisation par les Russes de drones iraniens Shahed.

> Le 11 novembre 2022, Kherson est reprise après que les Russes l'aient quittée.

2023

La plupart des mercenaires de Wagner sont des condamnés pour homicide ou trafic de drogue.

> En février 2023, offensive russe majeure.

> Le 20 février 2023, Biden est à Kiev.

> Le 6 juin 2023, destruction du barrage de Nova Kahkova.

> En juillet 2023,