Ville chaotique, à la circulation intense et désorganisée. Les nombreuses automobiles, toutes de couleurs extrêmement voyantes, roulent sur la terre battue, elle, d’un noir profond. Absence totale de feux ou de quelconque signalisation.
Les constructions se chevauchent et semblent empiéter les unes sur les autres. Trop penchées pour se maintenir, la majorité d’entre-elles atteignent des hauteurs considérables.
Homogénéité architecturale : toutes les habitations sont taillées dans la même pierre volcanique de couleur noire. Le volcan voisin surplombe impérialement la ville.
Une multitude de parcs à la flore tropicale égaient la cité. Des perroquets, des perruches et autres oiseaux squattent les arbres de la ville.
sur la chaussée : trottoir étroit et flots continus de passants, qui s’y croisent et s’y imbriquent.
Le soleil dissimulé par la pollution.
L’immense gymnase foule bruyante.
Pleins poumons. Odeur de poussière, de béton chaud, de poudre. Note humaine relents de pisse et de sueur, parfums de grillades. La ville, un grand monstre qui avalait les humains.
L’ancien
illait de toutes les couleurs et toutes les langues du monde
Chaque quartier avait sa couleur, chaque ethnie ses rues. Et tous au marché.
Les allées bien dégagée.
Sans un regard. Chacun son but. Les destins ne devaient pas se croiser. Tout allait très vite.
Un chantier de reconstruction. Il lui faudrait plus d’une vie pour tout reconstruire. The Ophinote Ville immortelle, intemporelle, un humain ne pouvait la connaître. Les immeubles se ressemblaient, rectangles. Mêmes fenêtres doubles vitrage. Protections pour se sentir hors d’atteinte. Les mêmes panneaux publicitaires. La ville nous forçait à voir ce que possédait le voisin. Et on voulait mieux.
Le ciel orangé se mit à pleuvoir comme l’asphalte. Les rares arbres perdaient leurs feuilles, les couleurs artificielles. The Ophinote Ville était artificielle, Frrefuge et prison du genre humain.ourmiliè
e des ruines, les gens se parlent. Bagarre. Boutique. On réinventait la ville.
Absolument seul, comme la ville l’avait forcé.
in the same direction.
From this point on,
tall cement buildings
the bus stops empty
we cannot miss that today is the day
On our sidewalk
endless lines
The street is difficult to walk
as it is easy to go back
from this point onward,
buildings cease and a long, old stonewall appears
the confusion is on purpose
Across the street
an enormous
contrast between the modern building and the ancient town
Elle m'accompagne. Ou peut-être est-ce moi. Destins liés, beaucoup en commun. Même origine, plus tard même parcours. Celle qui nous définit le plus. Tout nous séparait physiquement, "je-ne-sais-quoi" qui nous rapprochait. Nos rires pré-pubères, hissé au rang de ceux qui la connaissaient le mieux.
Quelques années de séparation, nos chemins se recroisent, nouvelle ville, loin du pays natal. Rien n'a vraiment changé au fond. "Léger" accent, éclats de rire. Je revois la gamine de la maternelle, avec qui premières questions existentielles. Certes nous avons vieillis, mais nos conversations aussi puériles. Je replonge dans sa classe.
Les immeubles.
La façade, les fenêtres alignées.
Il y a du monde.
Je me retourne lentement.
Le métro passe dans le tunnel. Le soleil, entretemps, disparaît.
Un train, impression de tournis, vague sourire, le regard vers la fenêtre.
Immeubles gris.
La Seine ! Soleil rasant, la lumière est belle.
Vue d’ensemble.
Figer cette image de Paris au crépuscule.
Trois, deux, un : mon regard se déplace sur le boulevard, vide.
Un homme vêtu de rouge vif.
Le métro avance à sa vitesse maximale.
Frottement du train sur la rame.
Une sorte de répétition qui sonne et re-sonne dans mes oreilles.
Glacière.
Deux trois Quinze.
Brouhaha, fermeture des portes
Le métro repart, il est plus lent.
J’ai suffisamment de temps pour...
Mais pas assez pour...
Un enfant pleure dans le fond du wagon.
Tout le monde
Plaquée contre la vitre parce que ça m’énerve les bébés qui pleurent
Regarder le ciel, et les gens aussi.
La même robe que moi.
Oublier, déjà passée.
C’était juste les couleurs
Attention.
Fenêtre ouverte sur la ville.
On dirait un écran
Un film en accéléré, feu!
Redéfinition continuelle.
Mes yeux, dix en trois
Puis les portes s’ouvrent.
Une illumination, un bout d’humanité dans cet endroit oublié. Un léger dysfonctionnement dans la ronde interminable donne sens à l’oeuvre, rend la folie géniale, le leitmotiv solo.
Les rues n’ont de particulier que leur coordonnées géographiques. les occupations ne prennent sens que si l’on considère globalement l’activité du microcosme. Vivre, survivre plutôt. C’était tout. Aussi robotisé que le reste de la mécanique qui m’entourait, une esquisse. Thème qui se décline en d’infinies variations, la ville prend sens tout à coup, les immeubles et les voitures silencieuse s’effacent pour laisser place au dessin routinier d’une vie des grandes cités d’Occident. Le je devient nous, l’ego laisse place à l’égal. Ce que les hommes avaient fait était digne des plus grandes utopies comme des plus grands cauchemars.
Au dos de mon grand père, jeune, il me fascinait. Petit garçon d’Autriche, forgé par son discours. J’ai appris aussi. Chose pas facile, qui demanda des sacrifices intellectuels. Comprendre, son but. Critiqué et vilipendé, pour le sillon qu’il avait laissé derrière mon petit poste. Ses cheveux bougent lorsqu’il monte le ton. Je ne connais nulle autre personne avec une voix si rauque et atypique. Le regard noir et froid dans son jeu de scène. J’aime sans peur cet individu froid, réactionnaire à mes yeux un personnage haut en couleur !
Voyage, Robinson ! Mission Mitry-Claye. Parois jaunâtres, sol sombre, vieux sièges rouges et bleus, décor familier. De la gare, passe le pont. Vue sur villes mais pavillons bien rangés. Roses, avec un côté en meulière.
En fer à cheval, les wagons de papiers, couleurs sur quelques pièces. Sceaux que la face minuscule sert. Même des rues aux trottoirs étroits, vides. À quai. L’express puis notre omnibus. Tiens, après une nuit le premier heure. La ville se fait partout.
Couverte, ses murs d’un orange à vomir. Meulière à Arcueil, viaduc dans Amélie Poulain. En-dessous, double accordéon. Signe de la silhouette redoutée domine les alentours à l’est, panorama juste avant un étroit triangulaire coincé entre deux murs oranges. Retour, le noir du tunnel sous l’orange ralenti. Rampe entre rangées rose pâle. La lueur d’écrans et les objets en désordre, enfin. Découverte colonisée par les panneaux annonçant le train du Nord.
À cette extrémité, petite place pavée, une statue au milieu.
Colonne Morris.
On remonte tout doucement
La droguerie des années 50, anachronique ; « Monop »
L’ascension continue : « LE FIGARO » décrépit sur la gauche ,
Un pressing — à gauche
La piste cyclable, la descente, le parisien n’ayant pas le courage de monter à vélo.
un alignement vélib impressionnant nous attend. en haut de la côte !
Le matin même en vélo si des vélibs ont été remis.
Les personnes profitent plutôt du tramway le soir,
Un peu plus loin, une fois au poumon, le réservoir de Montsouris,
Une vue magnifique - Cet écrin de verdure –
Travaux dont on se demande s’ils seront jamais finis. où trône toujours une cabine téléphonique, abri d’un SDF.
Une porte, le bar vide LE PENALTY : il est temps de continuer à pied !
Sens interdit pour les enfants.
Une personne passe partout, sans la faculté à s’émerveiller de son entourage: les hauts grattes ciels, accolés à des bicoques au bord de la ruine, le nombre inhabituel de gens dans la rue; je me demandai quelle était sa destination. Envolé.
Où avait-il pu bien aller ?
Un boyau, sa silhouette dans l’ombre, un tournant serré; alors un passage couvert, des boutiques rutilantes et colorées, sous la verrière. Ici, une pharmacie avec ses bonbonnes; là un marchand de jouets en bois - une autre époque : un cliquetis, le doux murmure des conversations, une autre atmosphère, une autre musique, un autre temps.
Redoutée, approximativement entre Rio de Janeiro et Sao Paulo, il se lança tout de même dans sa direction. Il la rencontra. La ville de Yasbic était entourée d’immenses remparts. Beaucoup de constructions transparentes. Utilité : les policiers pouvaient à chaque instant voir ce que faisaient les habitants. Seul ce qu’on appelle la Direction Générale contrastait avec les alentours. 95% des routes étaient recouvertes d
e rail. Les cartes de tramway nécessaires pour rentrer dans les tramways permettaient là encore à la Direction Générale de situer précisément où se situait chaque habitant.
Aucune émotion, costume noir, ne pas se faire remarquer… Enfin, Etienne aperçut la Direction Générale.