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Fondamentaux de la gestion de projet
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MOOC : Le questionnaire de fin de semaine est à réussir tout seul, rappelons que le Code de conduite du MOOC interdit de donner les solutions !
Sommaire
I. Prise de notes et questions sur le cours
Chapitre 1 : Qu’est-ce qu’un projet ?
Vous avez dit « projet » ? Notion très large !
Chapitre 2 : Projets dans l’entreprise
Chapitre 3 : Comment organiser un Projet ?
Design Over-the-wall (séquentiel)
Chapitre 5 : Quelle structure pour projet ?
Structure matricielle faible ou coordination de projet
Structure matricielle forte ou Direction de projet
II. Pour approfondir : questions à se poser
III. Pour approfondir : les sites et lectures que vous recommandez
IV. Pour approfondir : les extraits des forums de discussion
V. Pour approfondir : vos suggestions d’amélioration
3 caractéristiques :
Activité unique et temporaire (avec un début et une fin, voire un délai) Triangle : qualité / coût / délai (un projet est fait de sa qualité, son coût et le délai de réalisation)
Le livrable mesure la réussite du projet.
Une autre caractéristique du projet est le fait qu’il mobilise des personnes de compétences diverses.
- Autres définitions dans ISO 21500.
Définition ISO 10006 : L'ISO 10006:2003 donne des conseils sur l'application du management de la qualité aux projets. Cette norme est un recueil de conseils et n'est pas destinée à être utilisée pour des besoins de certification/enregistrement.
Elle est applicable à des projets de complexité variable, qu'ils soient petits ou grands, de courte ou longue durée, qui se situent dans des environnements différents, quel que soit le type de produit ou de processus de projet. Il peut être nécessaire d'adapter ces conseils à un projet précis.
L'ISO 10006:2003 ne constitue pas un guide pour le « management de projet » en lui-même, mais se contente de donner des conseils sur la qualité dans le cadre des processus de management de projet, alors que l'ISO 9004 donne des conseils sur la qualité dans le cadre des processus relatifs au produit du projet et sur l'« approche processus ».
Définition du projet par Alain Fernandez[1] :
“Un projet a pour objet d'utiliser le plus efficacement possible les ressources humaines et techniques disponibles, afin d'apporter un nouveau service ou un produit précis, dans un environnement donné et avec un budget donné.
“Il a sa raison d'être en un but bien défini et unique : l'équipe du projet n'existait pas avant et n'existera plus après.”
Productivité = création de valeur / coût
Création de valeur = quantité de valeur que l’on arrive à créer = innover, choses améliorées ou choses dont on est les seuls à détenir le savoir-faire
Coût = Ressources consommées pour créer la valeur.
Plusieurs solutions existent afin d’augmenter la productivité.
- Par la baisse des coûts :
o Mais cela ne représente pas la solution idéale notamment à cause de la concurrence et de la mondialisation.
- Par l’augmentation de la création de valeur :
o A l’aide de l’innovation et de l’amélioration continue des choses.
Le projet permet d’aller au delà de la seule réduction des coûts, en favorisant l’innovation et donc la création de valeur. Autrement dit, l’innovation amène à la maximisation de la création de la valeur.
L’essence d’un projet est l’innovation. (Derrière l’innovation : productivité + et survie de l‘entreprise).
Paradoxe principal, c'est le lien entre la capacité d'action et la connaissance d'un projet dans le temps. projet approche de sa fin, on a de moins en moins de capacité d’action (courbe bleue)
Au fil du temps, notre connaissance du projet s’améliore (courbe rouge).
Au fur et à mesure que le Un bon moyen pour se souvenir de ce paradoxe : penser à l’adage populaire
“Si jeunesse savait (capacité d’action) , si vieillesse pouvait (connaissances)”
L’axe vertical correspond donc pour la courbe rouge au degré de connaissance du projet qui augmente avec le temps et pour la courbe bleue, à notre capacité d’agir sur le projet qui, par contre, diminue au fur et à mesure que le projet avance dans le temps.
Finalement la gestion de projet permet d’accélérer la connaissance pour qu’elle soit plus rapidement acquise lorsqu’on a encore de la capacité d’actions.
Le but de la gestion de projet est d’acquérir rapidement de la connaissance du projet pour faire les bons choix.
Pour réussir un projet, il est important de bien réfléchir avant d’agir.
Le Chef de projet doit avoir la capacité d’anticiper ses actions
Étudiant = seul, avec un problème clairement défini dont la solution est unique
Professionnel = en équipe, pour un client, avec des problèmes concrets mais mal définis, avec de nombreuses solutions possibles.
un étudiant | un professionnel |
travaille essentiellement seul | en équipe, pour un client |
sur un problème isolé, souvent abstrait... | sur plusieurs problèmes, liés, concrets |
… clairement défini, formulé par un énoncé, les données sont disponibles... | mal définis (d’où enquêtes, études de marché) |
… bien posé : à solution unique Exemple : une solution à un problème mathématique | ayant de nombreuses solutions possibles Exemple : 2 solutions différentes permettent d’atteindre un même objectif |
à l’intérieur d’un service de l’entreprise. Exemple : transfert de connaissances d’un employé qui part à la retraite, création d’une brochure commerciale.
dans lequel on fait coopérer des services (ou divisions) entre eux (horizontal) ou fait coopérer des niveaux hiérarchiques différents (vertical). Ex : recrutement (définir la fiche de poste, obtenir le budget, faire passer des entretiens par diverses personnes).
projet prioritaire pour lequel on constitue une équipe qui sort de l’organigramme (exemples : investissement, nouveau produit). L’équipe est autonome, dédiée. Il permet de réduire les problèmes de coordination, il est plus rapide et efficace pour les projets de taille importante.
Selon taille du projet et complexité.
La taille
se mesure en général par le budget du projet. Le budget inclut les coûts de main-d’oeuvre, les jours-hommes ou heures-hommes, et des machines, les amortissements, les investissements, les achats.
La complexité
se qualifie de deux manières :
Un projet de haut niveau technologique peut être simple tandis qu’un projet industriel (exemple : construction d’une usine dans un pays qu’on ne connaît pas) peut être extrêmement complexe : projet financièrement coûteux en équipements, langue étrangère des interlocuteurs, équipes locales à recruter et à former, contraintes légales locales à intégrer, etc.
(Paradoxe : projet R&D de grande taille mais peu complexe ? Parce que ce type de projet comporte souvent peu d’acteurs, travaillant avec des technologies bien ciblées/maîtrisées)
Taille : le budget , il faut prendre tous les côut (Ressource , les machines,...)
Complexité : La complexité de la coordination de projet
Notion polysémique (plusieurs sens différents).
Très important avant de se lancer dans un projet : évaluer les enjeux et définir les caractéristiques du projet.
Exemple d’un projet de certification qualité
Exemple : Améliorer la productivité dans une usine
Enjeu : relativement faible, ne remet l'existence de l’entreprise en question si échec de la mission
Présentation un peu “caricaturale” (dixit Rémi Bachelet) des différences entre projet et opération. La réalité est souvent entre les deux.
Opérations -> Activités répétitives, des “processus”. À l’opposé, des projets (innovants, uniques)
Exemple d’un projet qui a eu un processus historique : le clavier AZERTY = conçu pour une machine à écrire pour ne pas bloquer les marteaux d’impression... alors que ce n’est pas forcément le plus optimal aujourd’hui.
= processus séquentiel. C’est ce qu’on faisait dans les années 70 pour développer une nouvelle voiture. Chaque métier réalise ce qu’il a à faire puis transfère à un autre métier.
Réflexions commerciales: études de marché pour comprendre le type de véhicules qui serait utile pour le marché
La phase de conception: assurée par le bureau d’études dont l’objectif est de produire les plans
La définition industrielle est assurée par le bureau des méthodes qui conçoit l’outil de fabrication (l’usine, la ligne de production…) à partir des plans.
Le problème se situe au niveau du transfert des dossiers. Par exemple, les Méthodes (définition industrielle) peuvent constater qu’il est impossible de réaliser ce qui a été prévu par la Conception. Cela provoque beaucoup d’aller-retours. On peut même se retrouver à la fin lors de la qualification des premiers véhicules et se rendre compte qu’il faut revoir la conception.
Système classique = taylorien (dans les années 70). Il y a aussi des aller-retours.
Dans les années 80, début de l’ingénierie simultanée.
Dans un premier temps, les services marketing élaborent un avant-projet définissant le coût final de développement du projet, sur la base d’une étude approfondie. On procède de manière simultanée et non séquentielle. Les différentes équipes travaillent ensemble et en même temps (bureau d’études et bureau des méthodes) sur un plateau projet.
L’objectif est de paralléliser au maximum les différents phases du projet pour gagner du temps.
Un véhicule peut maintenant être sorti en 2 ans, voire moins maintenant, au lieu des 7-9 ans du projet séquentiel.
Le “time to market”, temps entre la décision de lancer un produit et sa mise effective sur le marché est ainsi réduit.
Gain de temps et de qualité.
Les études de faisabilité représentent 2-3 % du coût total du projet final.
Conception / développement = correspond aux coûts d’investissement, étant donné qu’ils sont supportés une seule fois, en général.
Production en série = l’entreprise supporte des coûts de production variables, qui sont liés aux quantités produites; mais possibilité d’économies d’échelle (baisse du coût unitaire de production lorsque la quantité produite augmente) selon l’importance des coûts fixes de production.
Utilisation et après-vente = coût d’utilisation (supporté par le client)
Lors de la phase de conception d’un nouveau produit, on doit chercher à réduire le coût global.
Le coût global est la somme des coûts supportés par tous durant le cycle de vie du produit. Il se décompose comme suit:
Maîtrise d’ouvrage MOA = le client du projet, celui qui définit les objectifs et le budget et représente les utilisateurs finaux. Exemple : lancer un appel d’offre.
Maîtrise d’œuvre MOE traduit en termes techniques le besoin exprimé par le MOA. Il conduit les travaux opérationnels. Ce qui implique une coordination des acteurs, notamment en cas de sous-traitance (délégation d’une partie du travail à un acteur différent).
Dossier de montage = le dossier qui contient le chiffrage du coût d’un projet.
“Benchmarking” : veille concurrentielle.
Une fois le lancement fait, il est souvent trop coûteux de revenir en arrière.
Le lancement a un caractère irréversible, définitif.
Avec encadré en rouge les étapes cruciales (lancement de l’appel d’offre)
(MOA) Bureau d’études : principal responsable du dossier de consultation.
(MOE) Direction commerciale : veille sur les projets dès le stade de l’esquisse (MOA)
(MOE) Bureau d’études de prix : porte la responsabilité d’éventuelles pertes financières ou de l’acceptation de la proposition commerciale par la MOA.
Les étapes d’un projet avec un architecte
Voir le détail ici
4 modèles d’organisation.
Pas de coordination entre les services (directions métiers). Structure très utilisée mais peu efficace, sauf quand les lots de travail du projet peuvent vraiment être distincts et indépendants et pour les projets de taille réduite. Il n’y a aucune coordination entre les différents services.
Dans une structure matricielle faible, on crée un système de coordination entre les services. Le coordinateur : il a pour rôle de coordonner les missions des différents chef de projet métier. Il a peu d’autorité mais il est présent. Étant responsable du projet il peut le faire mieux avancer. Les membres de l’équipe projet sont toutefois directement rattachés à leur hiérarchie.
Il y a une coordination fonctionnelle entre les chefs de projet métier et le coordinateur et une coordination hiérarchique entre les chefs de projet métier et la direction dont ils dépendent.
Typiquement utilisée pour des projets de réduction de coûts.
Utilisée par exemple pour l’amélioration de la productivité.
Structure matricielle forte.
On donne beaucoup plus de poids au coordinateur,Il peut interagir directement avec les acteurs-métier. Il a la même importance hiérarchique que le directeur métier. Mais cela pose le problème managérial : un double commandement engendre que les acteurs-métiers sont tiraillés entre les ordres de leurs deux directeurs, qui peuvent être parfois en contradiction mais les rattachements métier subsistent.
Avantages : très adaptable, plus efficace, bonne optimisation des moyens.
Inconvénients : chacun a deux chefs (hiérarchique et fonctionnel). Parfois difficile à vivre d’autant plus si on travaille sur plusieurs projets en même temps.
En management il existe un principe qui est l’unité de commandement et qui dit que “pour bien fonctionner une personne doit avoir un et un seul chef”.
On l’utilise pour des projets comme la certification.
Les personnes du projet sont sorties de leurs fonctions habituelles et travaillent à temps plein sur le projet. Dans ce cas on a un mode qui favorise une grande cohésion et l’avancement rapide du projet. C’est le mode d’organisation qu’on utilise en ingénierie simultanée, par exemple pour développer un nouveau véhicule.
Avantage: équipe dédiée à 100% au projet
Inconvénient: gestion des effectifs à la fin du projet
Les questions à résoudre selon divers points de vue (projet lui même puis globalement, du point de vue de l’entreprise).
La problématique vue du projet concerne exclusivement le projet.
Vue de l’entreprise, on se pose les questions vu de plus loin.
Se “staffer” = Recruter les membres de l’équipe.
Un bon management de projet =
2 problématiques principales dans l’organisation d’un projet :
En plus bien sûr des questions de fin de chapitre
D’autres questions ? => rendez-vous dans l’onglet DISCUSSION
(merci de ne pas mettre de liens publicitaires !)
La gestion de projet ou conduite de projet est une démarche visant à structurer, assurer et optimiser le bon déroulement d’un projet. Gérer et animer un projet, être chef de projet c'est d'abord savoir en négocier l'objectif mais aussi prévoir. Pour cela, il faut savoir mettre en œuvre les outils de l'analyse fonctionnelle, de planification (WBS, OBS, matrice RACI, PERT, Gantt), gérer un budget, maîtriser les risques, motiver et animer une équipe-projet tout cela en conciliant les intérêts du maître d'ouvrage et des parties prenantes. Les livrables doivent être clairement définis pour un résultat conforme à des normes de qualité, pour le moindre coût et dans le meilleur délai possible.
page sur
[1] Le chef de projet efficace, Alain Fernandez, Éditions d'Organisation Eyrolles, 3e édition 2009 revue et augmentée, ISBN13 : 9782212542486