L'Irlande au XXIe siècle

2002

> En ma 2022i, poussée du Sinn Féin (branche politique de l'IRA nord-irlandaise) aux élections en République d'Irlande.

2005

Croissance à la chinoise de 2005 à 2007. Chômage : 4,2 %.

Seize ans après sa sortie de prison, Gerry Conlon reçoit les excuses tardives mais publiques du premier ministre Tony Blair.

> En janvier 2005, meurtre par l'IRA d'un ouvrier catholique, Robert Mc Cartney.

2006

Déficit public : 2,9 % du PIB.

2007

Martin McGuinness prend la tête de l'exécutif nord-ouest, en duo avec son pire ennemi, Ian Paisley, révérend protestant longtemps extrémiste.

Les deux principaux partis, l'un unioniste, l'autre républicain, forment une coalition.

Croissance du PIB : 6%.

Déficit public : 0,1 % du PIB.

Dette publique : 25 % du PIB.

Inflation : 2,9 %.

2008 

> En septembre 2008, les bulles financières et immobilières éclatent.

Les pertes des 3 principales banques représentent huit fois le PIB national et pourtant le ministre des finances Brian Lenihan s’engage à garantir les pertes. Une promesse démesurée. Tout le pays risque la banqueroute. Sa décision insensée est prise selon lui suite à un appel du président de la BCE Jean-Claude Trichet demandant de sauver les banques irlandaises à tout prix..

Le chômage frappe durement. La récession s’installe. Des entreprises ferment ou quittent le pays, le chômage monte en flèche. Tout le système bancaire irlandais est au bord de la faillite.

Récession.

Le gouvernement dégage 5 milliards d'euros pour sauver les banques et les entreprises de construction nationales.

Retrait de Paisley en Irlande du Nord.

Récession. Après vingt ans de croissance , l'Irlande, le "Tigre celtique", est frappée en 2008 par la crise capitaliste.

La montée en flèche de l’endettement des ménages et des banques favorise la constitution d’une énorme bulle immobilière qui a aggrave la crise.

Déficit public : 7,3 % du PIB.

Dette publique : 28 % du PIB.


2009 

> En décembre 2009, réduction de 4 milliards d'euros dans les dépenses sociales et publiques ainsi que dans les projets d'investissement.

Croissance du PIB : -7,1%.

Déficit public : 14,3 % du PIB.

Dette publique : 46 % du PIB.

Depuis 2009, on estime que 5 000 Irlandais quittent tous les mois leur pays.


2010

Reprise de l'émigration à cause du chômage : 40 000 Irlandais quittent l'île en 2010.

Déficit public : 32 % du PIB.

Le secteur bancaire passe les "tests" de la BCE avec succès.

L’Irlande a dépensé 45 milliards d'euros au sauvetage du secteur bancaire irlandais.

Le budget élaboré prévoit de retirer 6 milliards d'euros à l'économie.

De mois en mois la situation économique ne cesse de se dégrader.

> Fin mars 2010, l’Irlande continue de sombrer.

> Le 15 octobre 2010, la BCE dissuade le gouvernement irlandais de venir en aide à ses banques.

> En novembre 2010, plan de renflouement européen (UE et FMI) de 85 milliards d'euros (dont 22,5 fournis par le FMI) en échange de quatre ans de rigueur budgétaire. Hausse de l’impôts sur le revenu, nouvelles taxes, réduction des charges sociales dans le secteur public pour faire 15 milliards d’économie. Le plan est insuffisant.

L’austérité s'abat sur les Irlandais. La colère s’empare de la rue.

> Le 26 novembre 2010, manifestation monstre. La dette des banques n’est pas la nôtre.

> En décembre 2010, l’Irlande évite un effondrement en obtenant un prêt de 85 milliards d'euros du FMI et de la BCE.

2011
Croissance du PIB : +1,6 %, après 5 années de récession.

Chômage : 14,5 %, 28,3 % chez les 15-24 ans.

> Au printemps 2011, élections législatives. Le Fine Gael (centre) arrive au pouvoir.

Le gouvernement injecte 50 milliards d'euros puis nationalise plusieurs grandes banques privées (Allied Irish Bank, Anglo Irish Bank) qui croulent sous les dettes sans récupérer le coût du sauvetage sur les actionnaires.

Anglo Irish Bank qui s'est fourvoyé dans des placements toxiques est nationalisée et l'Etat se porte garant de ses dettes. Le gouvernement continue à renflouer la banque Irish Life & Permanent group holdings (IL&P) à hauteur de 3,8 milliards d'euros.

Ulster 

Population 48 % de protestants et 45 % de catholiques.

2012
Croissance du PIB : -1,1%.

Déficit public : 8,2 % du PIB.

Dette publique : 117 % du PIB. La dette publique externe irlandaise ne représente que 4,6 % de la dette totale externe.

Inflation : 1%.

Chômage : 14,3%.

> En mars 2012, le nouveau gouvernement Fine Gael-Labour opère des coupes budgétaires dans les services publics. Les sacrifices imposés à la population servent presque exclusivement à régler l'ardoise du sauvetage des banques.

La moitié des lits d’hôpitaux sont fermés.

Les services sociaux sonnent l’alarme : un petit irlandais sur cinq ne mange plus à sa faim.


> En juin 2012 , l'Irlande ratifie par référendum avec 60% des voix le traité de contrôle strict budgétaire de l'UE.

Une femme, hospitalisée à Galway, décède d’une septicémie fulgurante après qu’on lui a refusé une IVG.

Ulster 

Création de la Nouvelle IRA, dissidence de l'IRA.

2013 

La BCE est obligée d’accepter une restructuration de la dette irlandaise en échangeant des titres de l’IBRC.

Dette publique 2013 : 120 % du PIB.

Chômage : 14%. Nombre de personnes abandonnent la recherche d'un emploi et ne sont plus comptabilisées.

2014

Hausse de la TVA de 21 % à 23 %.

Mort de Gerry Conlon, à l’âge de 60 ans, sans avoir pu connaître la fin de l’histoire de sa détention pendant quinze ans et de celles des membres de sa famille. La Grande-Bretagne n’est pas pressée de lever le secret défense sur l’affaire puisqu’il faut attendre 75 ans pour que le dossier soit rendu public et la plus grande erreur judiciare britannique enfin attestée.

2016 

En février, élections législatives dans la République. Les deux grands partis ont moins de 50 % des voix. Six socialistes révolutionnaires sont élus au Parlement de la République et deux au Parlement local d'Irlande du Nord. Ils font partie du mouvement People Before Profits (PBP).

Ulster

En mai, élections en Irlande du Nord. Le Parti démocratique unioniste DUP, favorable à l’union avec la Grande-Bretagne, arrive en tête avec 38 sièges, devant les nationalistes du Sinn-Féin, partisans d’une réunification de l’Irlande (28 sièges) et l’UUP (Unionist Ulster Party, 16 sièges).

Ulster et Brexit L’Irlande du Nord vote à 56 % contre le Brexit.

Le DUP a fait campagne pour le Brexit. Le Brexit risque de faire réapparaître une frontière entre le nord et le sud – totalement effacée par leur appartenance à l’UE.

Avec le Brexit, la revendication de réunification de l’Irlande refait surface comme moyen de rester dans l’UE.

2017 

Ulster 

Début janvier, gravement malade, Martin McGuinness du Sinn-Fein démissionne de l’exécutif d'Irlande du Nord.

Chute de l'exécutif.

Le 2 mars, élections régionales anticipées en Irlande du Nord. Crise politique. Le Sinn-Fein renforce ses positions. L'Ulster reste sans gouvernement.

2018

Femmes Le 25 mai, 66% des irlandais votent par référendum en faveur de l’élargissement l’avortement. Le résultat sans appel obtenu vendredi est le fruit d’une immense mobilisation préalable du camp du « oui ».

En Irlande du Nord la loi interdit à une femme de mettre fin à sa grossesse si sa vie n’est pas en danger. 

Ulster

Population 1,7 millions d’habitants.

Économie Région pauvre ayant peu d’industrie.

Chaque année, Westminster accorde une subvention d’environ 12 milliards d’euros à l’Irlande du Nord, l’une des provinces les plus pauvres du Royaume-Uni.

2019

Assassinat de la journaliste Lyra McKee par le Nouvelle IRA (groupe dissident) à Derry.

Négociations entre le Sinn Féin (parti républicain catholique en faveur d'une Irlande réunifiée) et l'UDP (parti unioniste protestant attaché au Royaume-Uni).

L'Ulster reçoit chaque année 12 milliards d'euros de la Grande-Bretagne.

Le Sinn Féin souhaite la légalisation du mariage  gay et que la langue gaélique aie le statut de langue officielle.

⇨ En novembre 2019, marche pour l'unité de l'Irlande.

2020

> En mars 2020, l'Irlande de Nord n'a plus de gouvernement.

Le DUP est farouchement opposé à toute remise en cause de l’appartenance de l’Irlande du Nord au Royaume-Uni.

2021

Avec la sortie de l’UE, la Grande-Bretagne retrouve ses frontières avec la République irlandaise.

Un accord est trouvé. L'Irlande du Nord reste de facto dans le marché unique européen. Désormais, toutes les marchandises qui arrivent de Grande-Bretagne et qui vont en Irlande du Nord seront contrôlées. Le Brexit a donc créé une frontière économique à l’intérieur même du Royaume-Uni dont la principale conséquence est celle d’un risque de rapprochement entre les deux Irlandes.

Selon l'accord de Brexit, aucun contrôle des exportations britanniques  ne peut être fait sur l'île.

En avril, nuits de violence à Belfast.

2023