Module - Outils et Méthodologie de Résolution de Problème |
Méthode de résolution de problème
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À quoi sert la prise de notes partagées ?
Comment fonctionne la prise de notes partagées ?
⇨allez sur l’onglet DISCUSSION
Dans la vie, on rencontre de nombreux obstacles, qui nous empêchent de progresser. En entreprise, on peut également se représenter le travail comme ... une suite de problèmes qu’il faut savoir résoudre ou au moins limiter.
La résolution de problème est le processus d'identification puis de mise en œuvre d'une solution à une difficulté. Dans cette formation, je vous propose d’étudier une méthode simple et rigoureuse de résolution de problème complétée par des outils qui ont fait leurs preuves sur le terrain :
Organisation de ce module :
SOMMAIRE DU DOCUMENT
I. Processus de résolution de problèmes
Chapitre 1 - Phase 1 - LE CADRAGE - DEFINIR LE PROBLEME
Chapitre 2 : Phase 1 - Définition de problème - outil QQOQCP
Recommandation : Du QQOQCP → QQOQCCP
Contextualiser les questions du QQOQCCP
On adapte le QQOQCP selon ses besoins.
Chapitre 3 : Phase 1 - Collecte et visualisation de données
Méthodologie de collecte des données:
Exploitation - Quand collecter des données ?
Exploitation - présentation visuelle des données
Chapitre 4 : Phase 1 - Priorisation et Pareto
Présentation de la problématique en fonction de la criticité
Principe de Pareto (mathématicien et économiste italien)
Chapitre 5 : Phase 2 - Recherche des causes / Analyse
Conseils pratiques pour connaître les causes
Qui inclure dans l’équipe pour faire de la recherche de cause ?
Chapitre 6 : Phase 2 - Diagramme de cause à effet
Chapitre 7 : Phase 3 - Recherche des solutions
Chapitre 8 : Phase 4 - action - mise en place des solutions choisies
Chapitre 9 : En Conclusion, quelques autres démarches
Méthode 8D (la plus connue) - D comme Do ⇒ 8 actions
Exemple d’un Formulaire MRP sur le site du cours gestion de projet
II. Pour approfondir : questions à se poser
III. Pour approfondir : les lectures que vous recommandez
IV. Pour approfondir : les synthèses extraites des forums de discussion
V. Pour approfondir : vos suggestions d’amélioration
Les objectifs de ce cours sont:
Les quatre étapes de la Méthode de Résolution de Problème :
Ce cycle n’est pas monolithique, on peut le parcourir plusieurs fois, mais il demande de la rigueur et de la méthode.
Les 4 phases du processus de la Méthode de résolution de problème (MRP)
La pire chose qui puisse arriver, c’est de tirer des conclusions hâtives (jumping to conclusions), sans avoir cerné le vrai problème. La définition de problème intervient dans la phase de cadrage. Elle doit permettre de :
Dans les chapitres suivants on détaille le QQOQCP, la Collecte et la Visualisation de données et le Diagramme de Pareto :
Organisez une réunion de démarrage qui va permettre de présenter :
Cette synthèse amène à formuler :
CAMERA = Cadré, Approuvé, Mesurable, Échéance, Réaliste, Ambitieux;
SMART = Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste, Temporellement défini.
personnes avec expérience, des décideurs, vision large, capables de voir le bon problème
besoin de l’approbation du client/du financeur
Cet outil permet d’éviter le jumping conclusion ou conclusion hâtive.
Il trouve sa place dans la phase de Cadrage, mais on verra qu’il est aussi utilisable dans les autres phases.
C’est une démarche méthodique de questionnement.
Who did What, Where and When and Why : Qui a fait Quoi, Où, Quand et Comment .
Lettre | Question | Sous - questions | Exemples |
Q | Qui ? | De qui, avec qui, pour le compte de qui... | Responsable, acteur, sujet, cible, personnes concernées ... |
Q | Quoi ? | Quoi, avec quoi, en relation avec quoi... | Outil, objet, résultat... |
O | Où ? | Où, par où, venant d’où ... | Lieu, déplacement, environnement... |
Q | Quand ? | Tous les..., à partir de..., jusqu'à... | Date, périodicité, durée, cyclique |
C | Comment ? | De quelle façon, dans quelles conditions, par quel procédé... | Procédure, technique, action, moyens matériel... |
P | Pourquoi ? Pour quoi ? | Cause, facteur déclenchant Motif, finalité, objectif | Les causes, la «raison» d'être, objectif… (Idée générale : les choses existent parce qu’elles ont une raison d’être) |
Source : WIKIPEDIA
C | Combien ? | Quelle quantité, valeurs, à quelle dose... | Quantités, budget... |
On reprend les questions posées précédemment mais on essaie de mesurer : en quelle quantité, quelle durée en secondes, quelles valeurs, quelles doses, quel budget.
Ce Combien est très important parce qu’il permet d’attaquer avec rigueur un problème.
(Cf présentation détaillée de l’outil “collecte de données”).
Une autre formule mnémotechnique : CQQCOQP
selon que l’on souhaite :
L'interprétation des 7 questions sera donc différente selon le contexte
COMMENT ? | COMBIEN ? | POURQUOI ? | |
QUI ? | |||
QUOI ? | |||
OÙ ? | |||
QUAND ? |
2.1 Clarification de la problématique : QQOQCP:
Figure 1 : Clarification de la problématique QQOQCP
cf cours : Collecte et visualisation de données http://gestiondeprojet.pm/collecte-de-donnees/
comment agir sur la base d’informations fiables ?
Le diagramme de relevé peut s’entendre au sens large mais c’est essentiellement au niveau du cadrage qu’on va le mettre en œuvre pour la première fois.
C’est un document permettant de recueillir des données fiables et précises en relation avec un objectif bien défini.
De la collecte à l’exploitation, il faut définir :
Exemple : feuille de présence associée à un protocole. (début du cours / fin du cours, signature des étudiants ? cela pose pas mal de questions et selon la manière dont on va la mettre en oeuvre, on ne va pas avoir les mêmes données.
Dès le début de la collecte, il faut prendre en compte tout le cycle :
Collecte → Accès → Traitement → Archivage
Attention à ne pas poser de questions qu’on ne puisse traiter par des modèles mathématiques. Par ex, la question “êtes-vous d’accord tout à fait, moyennement, pas du tout” n’est pas interprétable mathématiquement et ne permet pas de calculer des moyennes. De ce fait, on a des données valides mais un modèle erroné → on doit jeter les infos, pas utilisables.
La collecte de données s’applique pratiquement à toutes les étapes de la MRP :
Si on prend le PDCA (Plan / Do / Check / Act) :
et reboucler sur un nouveau cycle d’action.
La présentation visuelle des données est extrêmement importante car le partage des résultats est ce qui peut mener à l’action.
Diagramme circulaire de Florence Nightingale (1858)
Relevé des victimes du choléra de John Snow (1854)
On peut la représenter par :
Plus couramment, on produit la présentation visuelle par le biais d’un tableur, il permet de présenter des résultats et des tableaux de bord sous forme graphique, mais aussi :
Pour aller plus loin : cours de recueil et analyse de données
La priorisation est décisive pendant la phase de cadrage.
(cours complet disponible sur cette question)
En gestion des risques, les problèmes critiques sont à traiter en priorité. (cf matrice des risques)
Ils portent sur des ressources à la fois :
Criticité = Gravité x Fréquence
Comment estimer la criticité ?
Relevés des problèmes, collecte de données, mesures, extrapolation à partir d’un échantillon… (nombre d'occurrences d’un problème)
Temps perdu, clients perdus, chiffre d’affaire, bénéfice perdu, produits gaspillés
⇒ chiffrage de manière monétaire, (en termes de perte financière : salaires, marge, valeur du gaspillage…).
Chiffrer en € permet de consolider la gravité de toutes les conséquences d’un problème.
La criticité obéit à une loi de Pareto.
Lorsqu’on fait le total de la criticité, par ex le total des pertes financières dues à tous les problèmes, on s’aperçoit que certains problèmes sont beaucoup plus importants que d’autres → histogramme des causes (pour pouvoir les classer), le pourcentage cumulé se rapproche très vite de 100%
On peut donc dire : 20% des causes provoquent 80% des effets (donc on va s’occuper en priorité de ces 20% de causes).
Loi des 80/20 : 20% des causes créent 80% des dégâts, donc avec 20% d’effort on va résoudre 80% des conséquences.
En résolution de problème c’est une très bonne nouvelle en effet, cela signifie que nous devons cibler en premier les 20% de causes qui provoquent les 80% des effets.
20% effort ==>80% de résultats
On a donc les causes à traiter en priorité.
Variantes (où l’effet n’est pas seulement monétaire) :
une vitesse de rotation des stocks (pour déterminer les produits que l’on stocke à proximité
du comptoir et ceux que l’on peut mettre au fond de l’entrepôt). (Méthode ABC ):
L’idée est d’ajouter le facteur difficulté de détection au calcul selon la formule suivante:
Criticité = Gravité x Fréquence x Difficulté de détection
N.B. : dans la réalité on obtient rarement un rapport 80%/20%
Nous sommes dans la phase 2 de la Méthode de Résolution de Problème = ANALYSE
Dans cette phase d’analyse, faire preuve de rigueur.
Attention ne pas penser en terme de solutions mais comprendre ce qui ne va pas et rechercher des causes.
Une fois le problème identifié, appliquer le principe suivant pour trouver sa cause, son origine :
Remonter aux origines d’un problème, sans penser en termes de solution.
Le but est de comprendre ce qui ne va pas (la cause racine/principale),
Ce sont principalement des outils d’investigations.
Identifier les origines du problème.
Cf. le chapitre 6 de ce cours pour les 3 outils suivants
elle vise à trouver la cause racine
pour les cas complexes et les accidents
Recueil de données, et tests d’hypothèses (cf module spécifique)
Lors d’une réunion récapitulative :
3 grandes catégories :
(cf cours d’analyse stratégique, notamment avec la notion de zone d’incertitude).
On ne pense pas aux solutions tout de suite mais s’il y a urgence, une action corrective immédiate est nécessaire pour arrêter les dégâts.
On pare au plus urgent. On appelle cela le mode dégradé “en attendant” -
Attention aux solutions palliatives “bricolées permanentes” - il faut trouver la vraie cause et une solution durable.
Si on y parvient, c’est qu’on l’a compris.
Aller sur place pour rassembler un maximum d’informations, prélever des échantillons, prendre des photos, se rendre sur place, envoyer quelqu’un pour avoir photos...
prendre de la hauteur et avoir des modèles, des théories en complément de l’observation (permet de gagner en temps et en efficacité)
sécuriser/rassurer les informateurs : trouver la cause ne veut pas dire “punir” ou “chercher un bouc émissaire”.
(experts et/ou ingénieurs),qui creuseront suffisamment pour arriver à la racine du problème.
Ne pas être mono-disciplinaire
Une fois un problème identifié comment remonter à sa cause à son origine, Pour cela, trois démarches proposées :
Kaoru Ishikawa : universitaire et ingénieur japonais - durant les années 60 - a introduit cette méthodologie et d’autres outils de qualité (appliqués aux chantiers navals de Kawasaki).
Le diagramme d’Ishikawa également appelé : diagramme de causes à effet ou 6M ou Fishbone diagram
Principe :
A partir d’un effet connu, on cherche à identifier les grandes catégories de causes que l’on peut incriminer. Il en existe 6 : ⇒ “diagramme des 6M”.
changement de la qualité de la matière première, variations de voltage
ordinateur ralenti par un virus, réseau informatique en panne, machine-outil que ne peut pas usiner à la tolérance requise, des camions trop petits, ..
météo, canicule déréglant les machines, conditions de circulation, bouchons routiers, information importante non communiquée par un partenaire extérieur/client,...
non formation d’un opérateur, mauvaise qualification, sabotage, manque de communication, qqn n’a pas fait son travail, démotivation, salaires impayés, ...
erreur de conception, erreur de planning, temps de cuisson trop long, chariot mal conçu, pas assez d’espace de stockage, mauvais planning de livraison, ...
principe de GIGO
mauvais diagnostic car mauvaises mesures - cf. divers exemples (remplissages de fiches, bases de données mal renseignées, appareil de mesure mal étalonné...)
L’effet est connu. Pour Ishikawa, il y a 6 types de problèmes ou sources de domaine qui peuvent être source de défaut.
Quelques variantes :
Système permettant de remonter à la cause racine. Elle commence par l’énoncé d’un problème.
Par exemple :
Problème ⇒ Ma voiture ne démarre pas...
On parle des 5 pourquoi mais il peut y en avoir plus, jusqu’à ce qu’on ait trouvé la cause racine, celle qui va permettre de résoudre le problème sur le long terme. On parle aussi de cause latente.
Pour bien utiliser un arbre des causes, il y a 3 points de vigilance :
Les causes sont alors classées en :
→ le but étant de trouver les actions correctives appropriées (car il y en a souvent plusieurs)
Mr X s’est coupé la main. Questions à se poser : “Qu’a-t-il fallu pour cela?” “Chaque cause était-elle suffisante en elle-même ou y en avait-il plusieurs ? “ Ici, il en fallu 3 (on en profite pour utiliser les 6M):
Ensuite, on étudie à nouveau chacune des branches de l’arbre. “pour qu’il utilise un couteau, qu’a-t-il fallu ?”
Et on arrive à l’arbre des causes ci-contre |
C’est la phase 3 de la Méthode de Résolution de Problème.
(définir les moyens nécessaires : temps, argent, personnes, compétences, etc.)
Connaissez vous TRIZ la théorie de résolution des problèmes inventifs ?
(cf module sur ce sujet)
Nous sommes dans la phase 4 : Implantation mais aussi Suivi, Evaluation et Capitalisation
Ce sont les outils de gestion de projet, à adapter à la taille et aux besoins du projet
il faut obtenir rapidement les premiers succès pour instaurer une dynamique de groupe
(cf module Evaluation impact des projets)
On peut faire une nouvelle collecte de données.
mettre en place une surveillance/ un monitoring
(éviter de retomber dans de mauvaises habitudes)
Envoi d’une check list avant la réunion (sur ce qui a marché bien ou mal, s’il fallait le refaire, que ferait-on différemment..). Cela permet d’apprendre et de faire mieux la prochaine fois.
(données, indicateurs, comptes-rendus archivés et accessibles, bien indexés, pour d’autres projets).
On entre dans le KM, knowledge management et la question de l’organisation apprenante : une organisation doit sans cesse mémoriser les choses pour progresser.
féliciter et remercier TOUS les contributeurs,
valoriser le travail auprès des autres collaborateurs : journal d’entreprise, petite fête...
Les entreprises utilisent des variantes de la Méthode globale de Résolution de Problème.
Utile sur une chaîne de fabrication/production, car cette méthode va mettre en priorité le redémarrage, le fait de régler provisoirement.
Après la phase 2, retour dans une procédure MRP classique.
On peut reprocher à CRIMES de ne pas avoir de phase de recherche de solution.
D1 : Réunir l’équipe
D2 : Définir le problème (avec qqoqcp et collecte de données)
D3: Mettre en place des mesures de sécurisation immédiate (recherche 1e solution rapide)
D4 : Recherche des causes de l’apparition du problème
D5 : Pourquoi on n’a pas détecté le problème
D6 : Mettre en place les actions correctives
D7 : Mettre en place des actions préventives
D8 : Standardiser et Clôturer
Carte conceptuelle de synthèse du cours, faite par Thomas BUDIN : goo.gl/ZKMceE
Learn and practice the methodology sur https://gestiondeprojet.pm/resolution-de-problemes/ (Etude de cas de one minute restaurant).
Vous pouvez suggérer ici d’autres questions mais pour y répondre ce n’est pas sur ce document => rendez-vous sur le fil de discussion prévu
(merci de ne pas mettre de liens publicitaires)
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